Petite nouveauté dans mes podcasts. Vous entendrez désormais le son de ma voix en intro de chaque set. C'est un petit exercice qui préfigure un possible retour en radio en 2011.
Et puis la surprise de la rentrée, c'est évidemment la fausse émission que j'ai imaginée avec mon réalisateur et acolyte de l'époque Skyrock, Cutmaster. Vous pouvez la télécharger ici.
De nombreux fans de l'époque espéraient ce petit événement...nous avons réalisé leur souhait.
Nos retrouvailles récentes ne pouvaient que s'accompagner de ce délire radiophonique qui compile toute la dérision qui a pu ponctuellement agrémenter cette émission de 1993 à 1995. Nous l'avons réalisé tranquillement un dimanche du mois d'août en région parisienne et de nombreux protagonistes sont volontairement ou involontairement impliqués dans les parodies qui se succèdent. Les membres du cénacle de la radio FM en identifieront un certain nombre immédiatement, même si certains "invités" sont totalement étrangers à cet univers.
Revenons-en à ce set au nom étrange.
Adolescent, j'écoutais les K7 de disco que compilait mon frère alors majeur et client du fameux Patch Club.
Rangeant mes archives, j'ai retrouvé l'une d'elles portant ce nom trouvé à la va-vite.
Le disco des années 70 étant la substance majeure de ce set, le titre coulait de source.
1/ THELMA HOUSTON "Don't leave me this way" : je suis fier d'avoir déniché cette merveille.
2/ CAROL WILLIAMS "Love is you" : gloire au DJ italien Spiller (a.k.a. Cristiano Spiller) pour deux choses :
- avoir samplé avec une grande intelligence quelques bribes de ce titre disco assez confidentiel ;
- nous avoir fait découvrir la sublime Sophie Ellis-Bextor dont la voix suave le dispute à la beauté.
Sophie Ellis-Bextor, c'est évidemment "Murder on the dancefloor".
J'ai été charmé par sa performance au festival T4 on the beach 2004.
Mais que dire du public ! une bande de neuneus complétement apathique alors que la magie de l'événement aurait dû le transformer en une gigantesque masse mouvante.
3/ DOUBLE EXPOSURE "Ten percent" : Remixé par Walter Gibbons, ce titre est certifié comme le premier maxi-single a avoir été commercialisé dans l'histoire de la musique.
L'album éponyme sorti en 1976 contient deux autres tubes : "My love is free" et "Everyman".
4/ CARL BEAN "Born this way" : le premier coming-out de la dance music. Pas étonnant que la radio FG se soit jetée sur l'immonde cover réalisé par POUR HOMME en 2000.
L'original aux arrangements majestueux aurait bien mieux servi cette tribune.
Alors que beaucoup pensent que c'est Sylvester qui fut le premier à afficher son homosexualité, c'est en fait un certain Valentino qui en 1975, avait sorti la version originale de "Born this way" sur Gaiee, un sous-label de Motown Records.
C'est deux ans plus tard que le futur prêtre Carl Bean décide de réenregistrer ce titre cette fois paré d'arrangements extraordinaires où le piano Rhodes s'offre des riffs survoltés sous les doigts de l'arrangeur T.G Conway.
5/ PETE HERBERT & DICKY TRISCO "Exodus" : re-edit de la version dub de "Together forever" d'EXODUS, titre étrange sorti sur un petit label jamaïcain en 1982.
C'est l'un des premiers maxis à faire figurer un accapella, celui-ci durant pas moins de 3 minutes !
Puis vient de riff de piano électrique samplé maintes et maintes fois, notamment par C & C Music Factory ("Just a touch of love") et Eddie Amador ("House music").
6/ MOTOR CITY DRUM ENSEMBLE "Raw cuts 1B" : ce Danilo Plessow a.k.a. Motor City Drum Ensemble démontre ici toute sa maestria en transfigurant "This feelin'" de FRANK HOOKER. Un son énorme, compressé/expandé au maximum. J'ai hâte de savoir avec quel logiciel il a réussi cette prouesse technique.
Armé de ce maxi, le DJ ne risque pas de vider la piste mais plutôt de faire vibrer les murs comme au bon vieux temps du Paradise Garage et sa sono démentielle.
7/ JIHAD MUHAMMAD feat. Tamara Wellons "Right now" : déniché sur l'excellent label Downtown161, je n'ai pas résisté à l'envie de vous diffuser le dub puis la version vocale.
Jihad Muhammad est un DJ/remixer originaire de Newark dans le New-Jersey. Il a collaboré avec la radio Kiss FM, le groupe Blaze et a joué dans de nombreux clubs new-yorkais dont le Sound Factory Bar (la même où j'avais entendu jouer Frankie Knuckles en 1992).
8/ DJ SPEN & ROBERT OWENS "A greater love" : DJ Spen alias Sean Spencer est un ancien membre des Basement Boys, célèbres pour avoir fait danser la planète avec "Gypsy woman" de Crystal Waters, l'un des rares titres "garage" avoir "charté" en France (même si un ignoble cover signé chez Flarenasch lui avait volé la vedette dans le Top Dance Skyrock !).
Ce titre empreint de religiosité gospel met en valeur la voix habitée de Robert Owens.
9/ LARS BARTKUHN "Dimensions" : est-il encore nécessaire de dire que les allemands règnent en maîtres sur le jazz européen ?
Musicien de studio, Lars Bartkuhn affiche ses références : Keith Jarrett ou John Coltrane.
Cet opus aux multiples influences saura ravir tous les clubbers pointus avides de pouvoir danser sur un jazz complexe, harmonieux et accessible.
10/ BETTY CARTER "Naima's love song" : en 2002, le prestigieux label Verve avait eu la merveilleuse idée de faire remixer les fleurons de son catalogue par les producteurs les plus hétéroclites.
Sur ce 2e volume figure cette version inspirée du titre de Betty Carter (1992), une revisite d'un morceau de John Coltrane passée entre les mains du new-yorkais DJ Spinna, spécialiste des breaks syncopés du hip-hop. Le synthé Moog s'offre ici une récréation réjouissante.
Toujours aussi bon !!!
RépondreSupprimerSalut Bertrand,
RépondreSupprimerDésolé, j'ai pas encore écouté le set, suis resté bloqué sur le unreal"ized".
Dommage que les pubs ne contiennent pas la voix de Jean-Luc R.
Excellent moment!
Merci bcp, c'est anthologique.
Surf
Hi Bertrand !
RépondreSupprimerL'univers du disco est riche d'histoires et de créations incroyables. Quand on voit les reprises et les nouvelles créations qu'il a engendré dans tous les styles sur plus de trente ans, c'est simplement hallucinant. Un très bon exemple : Par le plus grand des hasards, un jour de grande promenade cyber-musicale, je suis tombé sur le "street player" du groupe Chicago. Bien entendu, j'ai reconnu dès les premières notes les samples qui ont inspirés la bomb de Kenny Dope et de Bucketheads en 95... Quand on les compare, évidemment, la créativité omniprésente sur "Street player" (qui dure près de 10 minutes quand même !) laisse la place à une simple succession de samples sur "The Bomb". Et l'on constate que la majorité des titres "empruntés" sont souvent prétextes finalement aux nouvelles techniques de sons "branchés" au moment où on les réutilise... Je regrette ne pas être né plus tôt, cela m'aurait permis de me délecter de tous ces grands classiques au moment leur sortie. J'étais ado lorsque "Ride on time" de Black Box a commencé à être joué. La house d'alors m'avait embarqué depuis le fin fond de ma campagne. La supercherie ne fut que plus grande lorsque (beaucoup) plus tard, j'ai découvert l'original de Loleatta, simplement divine... On ne se lasse jamais de l'authenticité, et pour preuve : Aujourd'hui, "Street Player" passerait beaucoup mieux que "The bomb", pourtant beaucoup plus récent.
MAIS BON, ce n'est QUE mon point de vue.
En attendant, superbe set, Thelma est sublime. (la version de somerville fait tellement plus "réchauffé" en comparaison). Cela confirme encore ce que tu disais dans un post précédent, la musique authentique ou qui utilise de vrais instruments ne vieillit jamais. Bon Week-End !
Merci pour les deux heures de pur bonheur du Unrealized show. Je me suis revu 17 ans en arrière, quand je passais mes samedis après midi à vous écouter, entrain de jouer sur mon amiga. Putain, 17 ans déjà. Snif !
RépondreSupprimerSalut Christophe,
RépondreSupprimerOui, Streeplayer est un titre assez fou. Normal qu'il ait inspiré Louie Vega et Kenny Gonzalez.
Pour "Don't leave me this way", rien ne peut égaler l'original et la version instru apporte encore à la majesté du titre.
La version des Communards a un peu vieilli mais reste intéressante.
Bon WE
Salut Jojo,
RépondreSupprimerPour le Unrealized show, on a lâché les chevaux !!!
J'espère que le traitement de son et le choix des titres t'ont rappelé la bonne époque.
Salut B.,
RépondreSupprimeroh oui, j'ai bien apprécié vos choix, très varié et très représentatif de cette époque. J'ai été quand même surpris: vous n'avez pas mis Reel 2 real, bon d'accord, c'était un peu l'OVNI dans l'époque Eurodance, mais quand même. Merci pour cet énorme hommage de l'époque. Je me souviens encore du remix en direct que vous aviez fait de Winx "Don't laugh" avec Cutmaster. Bonne continuation, je suis heureux de te réentendre en avant programme de tes sets. J'espère pouvoir réentendre ton timbre de voix bientôt sur une radio (car quand j'entends ce qui passe sur Foune Radio par rapport à ce qu'on a connu, cela m'arrache les oreilles).
Salut Jojo,
RépondreSupprimerNous n'avions que 20 titres à placer, chacun en a choisi 10. J'aurais pu mettre Reel 2 Real mais j'avais tellement de choix.
Je n'ai pas souvenir d'avoir remixé Winx vu que ce genre de titre ne m'intéressait guère musicalement parlant et que je n'aurais pas consacré de temps à remixer ça. Il n'y a qu'un titre US que j'ai remixé qui a été diffusé : Gypsy woman (et encore dans le megamix seulement).
Mon retour en radio ? je peux toujours y penser le matin en me rasant mais les années 90 n'intéressent pas les réseaux pour l'instant, même chez les "catégorie B".
Tout le monde se cantonne à l'électro et à des shows disco-funk des années 80.
Re B.,
RépondreSupprimerquand je parlais de remix, c'était plus une blague de Cutmaster qu'autre chose je pense. C'était lors d'un des classement du Hit des Clubs, vous aviez diffusé le titre, agrémenté de samples de rires de spectateurs, ainsi que d'un gars qui avait un rire disons assez gras. Tu avais ensuite dit que vous aviez un mix exclusif pour Sky, c'est plus une anecdote de l'esprit de l'émission de l'époque qu'un truc sérieux, je ne vois pas comment on aurait pu mixer ce "truc".
Oui, ça devait être une blague de Cutmaster pour m'agacer parce que sinon, c'est pas le genre de titre qui honore la house music.
RépondreSupprimerBonjour Bertrand,
RépondreSupprimerRadios de cat. B. (surtout musicales)
Il ne reste plus que çà non? cantonnés à des émissions ridicules, uniformisées, ultra formatées et a grand coup de voice-track (et si c'est en direct , l'ordi coupe même l'antenne pour envoyer les pubs.)
Dommage que les animateurs n'aient plus de réals pour déconner avec eux à l'antenne.
Heureusement que vous aviez les cartouches & les bandes magnétiques & des CD qui tronaient dans les studios (rien que pour les entendre, parfois, planter...)
PS: vous n'avez pas tenté de reconstituer avec Cutmaster la 1ere de vos émissions dans les studios de la Rue G.
J'en ait encore souvenir même si je ne l'ait pas conservée (a réaliser cela devait être sympa).....
Salut Surf,
RépondreSupprimerIl faut espérer que les webradios vont finir par supplanter les réseaux en réinventant la radio libre.
Il n'y a jamais eu d'émission DJ Bertrand / Cutmaster à Greneta.
Un autre DJ avait pris en charge l'émission puisque je m'occupais des N°1 Dance.
Bye.
Salut Bertrand,
RépondreSupprimerTrès bon set bien disco !
Toi qui aimes les originaux, tu ne préfères pas la voix de Teddy Pendergrass sur "Don't Leave Me This Way" ?
J'ai été un peu déçu de lire que "Don't Laugh" n'honore pas la house selon toi...
Pour moi ce titre est un monument de la musique électronique, plutôt techno que house, très minimal, avec une ligne de bass et une rythmique hypnotique qui envoute pendant quasiment 5 minutes avant qu'un rire aussi cynique que perturbant amène le danseur dans un monde étrange !
Existe-t-il un moyen pour voir ta page revival sans compte facebook ?
Salut Fred,
RépondreSupprimerJe ne connais pas la version de Pendergrass. Thelma Houston a largement occulté l'original avec ses arrangements tonitruants.
Je pense que WINX a fait beaucoup mieux avec "higher state..."
Quant au revival, je vais voir avec Cutmaster si on le rend accessible à tous.
Bye.
Bonsoir Bertrand
RépondreSupprimerLa musique est infinie décidement... Il existe donc un original avant l'original ! Allez hop ! A la chasse à Teddy Pendergrass...
Après écoute, j'avais déjà entendu cette version de Blue Notes dans un mix très "Better-Daysien". Les deux sont sublimes. Ce serait difficile d'avoir à choisir. The blue notes se rapproche vraiment du style Carl Bean par certains côtés. Délectable à souhait...
Salut Christophe.
RépondreSupprimerJe n'avais même pas imaginé que l'original n'était pas de Thelma Houston. Le fait est que la version de Harold Melvin tient bien la route malgré les années. (merci à Fred pour l'info).
Comme quoi, dès l'époque du disco et bien avant l'eurodance, la reprise était déjà la coutume.
Finalement, les années 80 n'ont que peu utilisé cette technique et c'est à leur honneur.
Salut Christophe,
RépondreSupprimerSi tu hésites entre Teddy Pendergrass et Whitney Houston pour "Don't Leave Me This Way", jette un œil sur l'edit de Dimitri From Paris de la version d' Harold Melvin and The Blue Notes...
Tu devrais certainement craquer pour ce dernier !