Set non disponible
Je viens d'achever un set marathon de 102 minutes entièrement consacré au Skydance.
J'ai dû supprimer les premiers sets sur DJpod pour une question d'espace disque, mais certains titres ont été réintégrés.
Il sera diffusé dans quelques semaines car trop de Skydance tuerait l'envie, ce set étant consacré justement aux deux émissions phares du Skyrock de la belle époque.
Lorsque je constate que je suis pris par la nostalgie d'une époque alors que pendant que je la vivais j'étais nostalgique d'une autre (pour moi, les 70's), je réalise que vivre le temps présent ne permet aucun recul et qu'une époque que l'on estime maussade ou pénible finira par paraître plus agréable que ce que le futur nous prépare dans 10 ans.
Comme une sorte de régression permanente d'un bonheur profond que les améliorations technologiques et les progrès de la médecine tentent de masquer en laissant croire que l'on vit forcément mieux qu'avant.
Mais stoppons ce discours philosophique avant qu'il ne fasse fuir le lecteur qui n'est pas venu pour ça et revenons en au sujet de ce blog.
1/ COLDCUT feat. Yazz & the Plastic People "Doctorin' the house" : en 1987, les DJ's Jonathan More et Matt Black formant le groupe Coldcut.
Le premier single "Say kids what time is it?" est un vaste collage de titres plus ou moins obscurs dont le détail est décrit sur cette vidéo Youtube.
Dans la foulée, il remixerons le "Paid in full" de ERIC B & RAKIM.
A la même époque, M\A\R\R\S organisera aussi le grand corso des samples avec "Pump up the volume".
C'était ce temps où l'on pouvait encore "faire les cons" sans recevoir un coup de règle sur le bout des doigts.
En face B du 45t de ce "Doctorin' the house", figurent certains samples qui ont servi à sa construction.
Bruno Sanchioni, un producteur belge, m'avait montré cette pièce lors des séances de remixes du premier titre d'ABYALE ("I wanna be your lover too") réalisés dans un petit studio d'Ivry-sur-Seine. Une séance épique puisque j'avais dû apporter ma platine disque et le vynil du titre pour caler en live la voix accapella sur l'instrumental de mon remix !!!
2/ GINO LATINO "Welcome" : Lorenzo Cherubini alias JOVANOTTI est le créateur de ce concept, commercialisant quelques titres assez primaires à base de samples dont ce "Welcome" qui est le seul titre digne de figurer dans un de mes sets. Je l'ai d'ailleurs amputé de ses parties jouées à la trompette Casio, le son étant d'un ridicule incommensurable.
J'avais récupéré ce disque dans les studios de Skyrock avant qu'il ne parte à la poubelle.
En effet, la direction avait décidé inopinément de récupérer la pièce de stockage de tous les vynils et ceux qui le désiraient avaient tout loisir de prendre ce qu'ils voulaient dans les rayons. Etant absent ce jour crucial, d'autres se servirent, emportant le précieux butin du Skydance. Je ne récupérais que quelques miettes le lendemain.
J'avais déjà raté la mise à la benne de tous les vynils disco du Patch Club peu avant sa fermeture, des opérations en catimini qui m'ont ainsi privé d'une discothèque fabuleuse digne d'un Joey Negro.
3/ C & C MUSIC FACTORY "Gonna make you sweat" : ce titre coïncide avec mon arrivée à Skyrock en janvier 1991. Le duo Clivillès & Cole vient de créer ce concept "house-rock" à base de guitares saturées et de voix scandées qui sera sans doute N°1 du Top Dance, mais je ne m'en souviens plus, ayant pris les rennes du classement en mars.
Jusqu'en 1995, année de la mort de David Cole, tous les singles du groupe seront autant de tubes. En solo, Robert Clivillès ne sortira rien de transcendant ce qui rejoint ma théorie selon laquelle seules les équipes sont gagnantes.
Pour réaliser ses tubes, David Guetta est entouré des animateurs-DJ's-producteurs historiques de feue la radio Maxximum, J. Garraud et F. Riester, mais que sortirait-il de fameux, seul devant ses machines ?
4/ CRIMINAL ELEMENT ORCHESTRA "Put the needle to the record" : ce single est extrait de "Locked up", l'album-concept d'Arthur Baker, monument de breaks house truffé de samples et qu'il faut posséder sans hésitations.
L'intro du "Kiss" de PRINCE passe à la moulinette des samplers et subit des transpositions astucieuses. A titre de curiosité, figure sur l'album un titre très moyen composé par David Morales encore inconnu : "Give me the music".
En cette année 1987 et dans la même veine que "Put the needle to the record", n'oublions pas la collaboration explosive de Baker avec Wally Jump Jr. pour "Tighten up".
5/ ROB BASE & DJ E-Z ROCK "Get on the dancefloor" : un mélange de "A day in the life" de BLACK RIOT et de "Shake your body (Down to the ground)" des JACKSONS.
Une fois encore, l'album du duo ("It takes two" - 1988) doit figurer dans toute discothèque de bonne tenue. Monument du sampling, il contient d'autres tubes comme "Joy and pain" et "It takes two".
6/ MONIE LOVE "I can do this" : un hip-house construit sur l'intro de "And the beat goes on" des WHISPERS et de la fameuse loop qu'on a entendu 4272 fois dans les productions de cette époque early house. Mais que font les girls du rap pour raviver la frénésie de cette hip-house jouissive ?
7/ BETTY BOO "Doin' the do" : exception à la règle pour ce titre entendu sur MAXXIMUM. Betty Boo possède un physique qui n'est pas sans rappeler Diana Rigg a.k.a. Emma Peel (l'une des plus belles femmes du monde selon moi) et l'ambiance des sixties. C'est à nouveau une production hip-house, cette fois-çi signée des BEATMASTERS et vraiment roborative.
8/ BLACK RIOT "A day in the life" : le chef d'œuvre de Todd Terry (avec "Can you party?" dont le sample de voix scandée est piqué sur l'album des JACKSONS "The Jacksons -The Live" en intro du morceau "Can you feel it").
Enigme : d'où provient le sample du gimmick de synthé, lui aussi utilisé 4272 fois ???
9/ D MOB feat. Cathy Dennis "That's the way of the world" : vous connaissiez la majestueuse version deep-garage de David Morales, voici l'original au son plus sec et totalement orienté "big room" (appellation donnée sur le site du disquaire Decks aux titres qui sont censés correspondre au public de la salle principale d'un club).
10/ CATHY DENNIS "Another Dream" : un "double power" avec ce titre récurrent de mes Top Dance megamixes. Pas facile à mixer, il faut démarrer la préparation plus ou moins sur le 3ème temps d'une mesure du titre en cours en espérant que cette espèce d'effet reverse situé juste avant le couplet tombe pile sur le premier temps au mix.
11/ STACEY Q "Give you all my love" : l'une des premières grosses productions du duo Clivillès & Cole, ce vynil fut rapporté de mon séjour à Miami en 1990.
A noter le cri de Rick James pris sur "Give it to me baby", un monument du funk.
12/ THE DOC "Portrait of a masterpiece" : un titre entendu une ou deux fois dans mon Top Dance Megamix. Dans ce remix de CJ Mackintosh, le riff de cuivres -souvent utilisé- vient de "You can't hide from yourself" de TEDDY PENDERGRASS.
13/2 IN A ROOM "Wiggle it" : Le Casio CZ 101 est la pierre angulaire de ce remix signé David Morales.
14/ QUEEN LATIFAH "Come into my house" : entendu une fois dans le Skydance, ce remix de Tony Humphries sonne très underground alors qu'Humphries fut l'un des chantres du New Jersey garage. Ce "Zanzibar Mix" fait référence au club où il fut résident.
C'est le DJ qui inaugura la fameuse série de compilations du Ministry of Sound, "The Sessions" (1993).
15/ LISA LISA & CULT JAM "Just git it together" : peu avant la bombe "Let the beat hit 'em", maxi déniché en import à Champs-Disques et présenté illico presto en nouveauté dans le Top Dance par RLP et moi-même (avons-nous été les premiers sur un réseau national ? je pense que oui), il y eut ce titre emblématique du Skydance.
16/ THE FUNKY WORM "Hustle! (to the music)" : grand classique du Skydance, il reprend le gimmick de "Do the spanish hustle" de FATBACK BAND. Cette version est signée de l'un des remixers historiques du Disco mix Club, Les Adams. Toutes les versions du maxi valent le détour, notamment le "Predora Mix".
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