Set non disponible
C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes.
La plupart de ces pots reviennent de la cave et certains ont subi les ravages de deux dégâts des eaux.
Les vinyles ont été restaurés au mieux mais il subsiste des stigmates audibles.
1/ THE EVASIONS "Wikka wrap" : l'alcool à 90° qui a pénétré les sillons l'a sauvé, le rendant à nouveau audible. Je possédais une version numérique sur une compilation Airplay mais, trop métallique, elle avait perdue la chaleur de l'analogique.
Le maxi pressé par le label Sam Records n'est pas un modèle de clarté car utilisant une matière première de qualité douteuse (procédé low-cost déjà utilisé par le label Trax Records), mais la rondeur du son de la basse sauve la mise.
C'est un disque de rap assez méconnu du grand public. Je l'avais découvert dans l'émission "Destination Planète 7" avec Smith & Wesson sur Radio 7.
Avec Sugarhill Gang et Grandmaster Flash, il symbolise les premiers pas d'un rap qui ne se prend pas la tête.
One shot, "Wikka wrap" est une pomperie délibérée de "Good Times" de CHIC et de "Funkin' for Jamaïca" de TOM BROWNE.
Il fut signé en France en 1981 sur le très éclectique label Milan Records et je pense qu'il a dû connaître un certain succès en club.
La loop de son break fut utilisée par Alan Braxe pour réaliser son remix de "I feel good things for you" de DADDY'S FAVOURITE.
2/ RICK JAMES "Give it to me baby" (Decareydited Version) : en 1977, Rick James & The Stone City Band, groupe signé par les rusés frères Gordy sur Motown Records, invente un nouveau son, le funk rock.
Prince lui doit son lancement, assurant les premières parties des tournées à travers les Etats-Unis.
"Give it to me baby" est l'un des nombreux hits qui ont jalonné la carrière solo de Rick James.
J'ai reproduit exactement l'enchaînement que réalisait le DJ du Palace le dimanche soir en 1981 :
lancement au doigt de la version instrumentale qui figure en face B du maxi "Hard to get".
3/ THE TEMPTATIONS feat. Rick James "Standing on the top" : le son est identique car produit par Rick James qui est également la guest star de ce très bon titre de 1982.
Du pur funk avec une basse d'une rondeur délicieuse et un clap redoutable.
En final, petit clin d'œil au tube "Papa was a rolling stone".
4/ SKYY "Here's to you" : composé de 8 membres, le groupe SKYY plaça 14 singles dans le US R'n'B chart entre 1979 et 1984.
Signée sur Salsoul et attifée de combinaisons spatiales très kitsch, la formation de Randy Muller (ex-membre de Brass Construction) décolla véritablement avec le single "Call me" (1981) qui figure sur l'indispensable album "Skyy line".
Extrait de l'album "Skyyport" (1980), "Here's to you" en est pratiquement le seul hit, l'un des classiques de "Destination Planète 7" ... et du Patch Club, évidemment.
5/ CHAKA KHAN "I feel for you" : un titre écrit par Prince et réalisé par le grand producteur américano-turque Arif Mardin .
C'est lui qui ressuscita les Bee Gees en les propulsant dans le tourbillon disco en 1975 avec l'album "Main course" qui contient "Jive talkin'".
L'année suivante et forts de ce retour en grâce, les Bee Gees sortiront le phénoménal album "Chidren of the world"qui contient le tube "You should be dancing".
Décédé en 2006, Arif Mardin aura produit des artistes prestigieux comme George Benson, Barbra Streisand, Diana Ross, Phil Collins, Aretha Franklin ou Culture Club.
6/ RAW SILK "Just in time" : c'est 3e et ultime single de ce groupe ; le titre est produit par David Todd et dont je vous parlais il y 15 jours.
7/ THE JACKSONS "Shake your body (down to the ground)" : en 1978, tout comme pour "Fantasy" d'EARTH WIND & FIRE, je me rappelle encore de l'engouement général après la sortie de ce titre. Nous vivions la plénitude du mouvement disco.
A l'époque encore sous-influence hard-rock (j'étais membre d'un modeste groupe de trois lycéens dont j'étais le guitariste rythmique), c'est l'un des titres qui m'a fait basculer définitivement dans la musique noire.
Avec son break d'anthologie, cette version européenne me semble supérieure au maxi original.
8/ BOHANNON feat. Dr. Perri Johnson "Let's start II dance again" : empli de percussions et de bruitages synthétiques, c'est un titre-culte, avant-gardiste, totalement ensorcelant.
Tout comme "Aah freak out, le freak, c'est Chic" (que nous étions nombreux à transformer en "Africa, le fric c'est chic"), le refrain simplissime et entêtant "Come on and do it, come on and do it" était compréhensible par le public français d'où le succès immédiat.
A une époque où peu de gens étaient anglophones, plus le refrain était simple à comprendre et à chanter, plus une chanson internationale avait une chance de devenir populaire.
A l'ère du bilinguisme généralisé, disposant des paroles immédiatement sur le web, chacun peut aujourd'hui s'emparer d'un titre juste grâce à la force de sa mélodie ou de son gimmick.
9/ CAROL JIANI "Hit 'n' run lover" : du disco que je qualifierais de "sérieux". On ne peut pas dire que la mélodie soit festive et l'on tutoie même l'esprit new-wave, surtout dans l'adlib.
Mais la puissance de l'arrangement eut raison des éventuelles réticences et ce fut un succès incontestable en France.
Mon vinyle est lui aussi rescapé des divers dégâts des eaux.
10/RALPHI ROSARIO feat. Xavier Gold "You used to hold me" : comme souvent, mon set change d'univers, glissant dans la froideur d'une house encore balbutiante avec l'un de ses classiques, notamment samplé dans '"U got 2 know" par CAPPELLA, monument de l'eurodance (qui reprenait aussi un gimmick de "happy house" de SIOUXSIE & THE BANSHEES).
11/ AKABU "Searchin'" : ce set atterrit de manière totalement inattendue dans l'année 2010 avec ce remix deep-house réalisé par l'un de mes groupes préférés, Motor City Drum Ensemble.
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