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1/ RAY PARKER JR & RAYDIO "For those who like to groove" : j'ai découvert le groupe Raydio à la discothèque de prêt de Maisons-Alfort à la fin des années 70.
L'album éponyme contient 4 titres absolument fabuleux :
- Is this a love thing
- Honey i'm rich
- Jack & Jill
- Get down
Le second album "Rock on" sorti en 1978 frôle l'atonie . Il faut attendre le chef d'œuvre "Two places at the same time" (1980) pour retrouver la verve des débuts.
L'album a été largement joué au Patch Club tant au niveau des jerks (eh oui ! tel était le style indiqué sur les informations rajoutée sur les pochettes par Eddy, le patron/DJ de l'époque) que des slows.
La dénomination "funk" a été utilisée dès lors que son fils à pris les commandes de la piste au début des années 80.
Je pense que le mot "jerk" désignait une danse que l'on pratiquait seul à la différence du disco et du rock qui se pratiquaient en duo et qui avaient été les chevilles ouvrières de la programmation de ce club dans les années 70.
Sur cet album figure "For those who like to groove", un instrumental empli d'alacrité et qui trouvera son clone parfait dans l'album suivant (le titre "Still in the groove").
2/ RAINCOAT BRIGADIER "Sportswear for the flasher" (1980): un des premiers medleys "techniques"de l'histoire de la musique club...et une pièce rarissime !
Jusqu'alors, il existait des collections de maxis souvent enchaînés de manière approximative et dont chaque face durait une vingtaine de minutes (la série des "Disco Cross" italiens, les "Hot Plates" canadiens et , bien sûr, les "Disconet" new-yorkais).
Chaque titre était joué plus ou moins en intégralité et le DJ n'avait qu'à laisser tourner, le temps d'aller boire un verre. Les Disconet, maxis promotionnels, incluaient des fiches de notation à retourner pour indiquer aux labels si le "buzz" prenait pour chaque titre qui y figurait.
Avec des maxis comme celui de Raincoat Brigadier, apparaît une race de medleys mixés à la sueur des fronts des DJ's, édités à la bande et dont les titres s'entremêlent à la vitesse de l'éclair.
En 20 minutes, ce ne sont plus 4 ou 5 titres qui sont proposés mais pas loin d'une trentaine !
Voici le tracklisting de ce "Sportswear for the flasher" :
- Raydio : For Those Who Like To Groove
- The Gap Band : Burn Rubber
- Frankie Smith : Double Dutch Bus
- Instant Funk : Everybody
- Capricorn : Pow Pow
- Frankie Smith : Double Dutch Bus
- Kleeer : De Kleeer Thing
- Leon Haywood : Don't Push It Don't Force It
- Kool & The Gang : Ladies Night
- Lipps, Inc. : How Long
- Vaughan Mason : Jammin Big Guitar
- Gino Soccio : Try It Out
- Shalamar : Make That Move
- Perucho Conde : La Cotorra Criolla
- Pino D'Angio : Ma Quale Idea
- Thelma Houston : If You Feel It
- Geraldine Hunt : Can't Fake The Feeling
- Sister Sledge : All American Girls
- Kim Carnes : Bette Davis Eyes
- Rod Stewart : Da Ya Think I'm Sexy
- Ian Dury : Wake Up And Make Love With Me
- Voyage : Kechak Fantasy
- Kano : It's A War
- La Flavour : Mandolay
- Tomas Ledin : Looking For A Good Time
- Voyage : Kechak Fantasy
- Raydio : Still In The Groove
- The Strikers : Body Music
- Kool & The Gang : Celebration
- Sister Sledge : If You Really Want Me
Après un album de transition sans tube notoire, le groupe retrouve les charts sous la houlette du coruscant producteur Narada Michael Walden avec un album panthéonisé : "All american girls".
4 tubes cinglants dont ce "If you really want me" matraqué le dimanche soir au Palace.
4/ ATLANTIC STARR "(Let's) Rock'n'roll" : je ne peux pas dire que c'est un tube "légendaire" du Patch Club puisque j'ai dansé dessus, la vidéo étant diffusée sur un écran géant. C'est donc qu'il a existé. Je pense qu'Eddy avait dû enregistrer cette prestation dans une émission diffusée aux States car il ne semble pas exister de clip officiel.
Et dire que le "Greatest hits" du groupe n'a pas retenu ce titre flamboyant !
5/ NARADA MICHAEL WALDEN "Tonight i'm alright" : outre ses talents de producteur, Narada Michael Walden nous a gratifié de deux bons albums zonant entre funky et jazz-funk.
"Tonight i'm alright" contient ce riff de piano fédérateur et sa ligne de basse mémorable. Quant à la mélodie, on dit que c'est une "tuerie", non ?
6/ SEXY KOOL vs SUPERFUNK "Les brigades du Tigre" : parenthèse "french touch" pour faire la transition avec les années 90.
Sexy Kool alias Olivier Gautier s'offre les services d'un des groupes en vue de l'époque, SUPERFUNK (remember "Lucky star").
Après cette courte euphorie, la scène house française est vite retombée dans l'anonymat. Bien que j'écoute des centaines de nouveautés chaque mois, rien de décapant ne vient titiller mes oreilles dans ce pays. Un constat à l'instar d'une variété française en perdition depuis le début des années 2000.
7/ LOVEBEADS fet. Courtney Grey "This is the only way" : Mousse T. sample ici une partie de l'intro de "Turn your love around" de George Benson.
Entrée progressive dans le monde fabuleux du gospel.
8/ MARK & STEVENS "I like to be me" : à l'écoute de ce bootleg, j'avais cru reconnaître Michael Jackson, époque Jackson Five.
Il s'agit en fait d'un sample très accéleré de "Free" de DENIECE WILLIAMS alors débutante.
Il est superbement mis en valeur par ces deux remixers portugais.
9/ JONNY MONTANA feat. Stephanie Cooke "I owe you" : l'une des productions du nouveau label SOUL HEAVEN. Dans le même esprit, "Relish your soul" de Neil Pierce.
10/ BARBARA TUCKER "I get lifted" : un titre 100% gospel produit par Louie Vega et multi-remixé, ici avec un zeste de house "à la Roger S".
11/ K.O.T. 'Let it go" : je vous avais présenté le remix 98, très connoté "deep house", voici la version originale qui figure sur "The Beginning", l'excellente compilation du duo sortie sur le label Distance.
12/ FIRE ISLAND feat. Love Nelson "There but for the grace of God" : un final empreint de religiosité avec ce remix du titre de MACHINE, à l'origine très énervé et un peu pouet-pouet.
Son gimmick avait d'ailleurs été repris pour un remix réalisé par Roger Sanchez, me semble t-il.
Ici, c'est la surprenante et inclassable voix d'un certain Love Nelson (je suppose qu'il s'agit d'un homme) qui apporte la douceur et le raffinement à ce Roach Motel Mix (un nom sans doute inspiré d'une chambre d'hôtel sordide et infestée de cafards qu'ont dû fréquenter les deux producteurs).
Et dire que, dans les années 90, ce titre passait dans les matinées FG de Jean-Jérôme, les temps ont hélas bien changé.
Bonjour Bertrand,
RépondreSupprimerQuelle révélation le mix "Sportswear for the flasher".
Et mixé à l'époque "à la main"...
Ce serait amusant de recréer ce type de morceau avec les moyens actuels (pitching / phasing, cutting etc...)
Cela me rappelle avoir entendu de ta part en qualificatif de ces titres "Chanson du DJ qui à envie de P.....".
Mais c'était pour celui d'une chanteuse Brésilienne "dont on ne sait pas si c'est elle qui chante".
Merci encore pour nous faire découvrir ces perles.
Bon W.E.
Oui, c'était du lourd !
RépondreSupprimerC'était passé une fois sur Radio 7 dans la fameuse émission "Destination Planète 7".
Ca peut servir au DJ pour aller draguer ou simplement satisfaire une envie pressante (surtout s'il carbure à la bière LOL).
Ils ont dû en baver pour réaliser ça.
J'en aurai encore deux ou trois à passer.
Pour La chanteuse brésilienne, j'avais évoqué aussi cette possibilité ? pour un medley ?
Pour la chanteuse Brésilienne,
RépondreSupprimerOn va radicalement changer d'époque par rapport à ton set.
C'était le Mégamix de Corona, que vous aviez passé sur un Hit des Clubs ou un N°1, en version longue de 7 minutes (ce qui devait être compliqué à caler dans le programme).
Et qui avait vallu cette fameuse double conclusion de ta part (cela aurai certainement pû venir de Cutmaster d'ailleurs).
Je peux ré-écouter ce titre aujourd'hui, j'ai tjrs dans l'oreille cette drôle de conclusion :)
Bah... les vertus de la Corona, à part le côté rafraîchissant, c'est aussi d'être très diurétique...d'où la vanne de l'époque je présume.
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