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1/ CHANGE "Change of heart" : un remix U.S. de ce groupe incontournable monté par Jacques Fred Petrus (B.B. & Q Band, Peter Jacques Band, Macho, High Fashion...) et produit par deux anciens de l'écurie princière : Jimmy Jam et Terry Lewis (le groupe THE TIME).
Jacques Fred Petrus peut être considéré comme l'un des plus grands producteurs de la musique club mais son nom reste une énigme pour les jeunes générations. Concernant Change, c'est lui qui finança l'énorme album "The Glow of Love" (1980) qui révéla Luther Vandross, le génial Mauro Malavasi assurant la production artistique.
Jimmy Jam & Terry Lewis ont un palmarès plus parlant avec en figure de proue, Janet Jackson.
En 1984, "Change of heart" est leur premier coup d'éclat mais ils enchaînent sans tarder avec l'excellent "Just the way you like it" de SOS BAND (1985).
Les albums "Control " et "The Velvet Rope" de JANET JACKSON assoieront définitivement une réputation internationale mais la liste de leurs contributions artistiques est réellement impressionnante (Alexander O' Neal, Morris Day, Human League, Johnny Gill...).
2/ MELBA MOORE "You stepped into my life" : je me demande si cette reprise du titre des BEE GEES (1976) n'est pas supérieure à l'original déjà excellent, un titre figurant sur le sublime album "Children of the world" mais jamais exploité en club. A noter un break instrumental d'anthologie, le genre de breaks que plus aucun producteur de musique club n'est capable de réaliser de nos jours. Il faut dire que la majorité des artistes noirs américains a perdu son âme dans une soupe R'n'B inbuvable.
Récemment, je conversait avec l'un de mes collègues sénégalais qui, outre Youssou N'Dour, me vantait les mérites d'AKON, artiste américain d'origine sénégalaise.
Ce à quoi je lui rétorquais:"Mais, comment peux-tu aimer cette daube alors que l'Histoire a gravé dans le marbre les noms de Curtis Mayfield ou Isaac Hayes ?"
La réponse me laissa pantois : "Oui, mais aujourd'hui la musique noire ç'est comme ça !".
"C'est comme ça !"... une sorte de fatalité, l'acceptation du règne de la médiocrité sans tentative de révolte. Après tant de combats, comment ce peuple accepte t-il de perdre ses racines par pans entiers ? Sidérant.
3/ KANO "Can't hold back (your lovin')" : un pur emblème de ce qu'on appela l'italo-disco, une tendance prépondérante dans l'essor de la Dance Music, les italiens restant de formidables musiciens qui surent rivaliser en qualité avec les meilleures productions américaines de l'époque.
Au début des années 90, ils exercèrent leur suprématie sur la house commerciale européenne avant d'être supplantés par les allemands et finalement rentrer dans le rang.
4/ SUGARHILL GANG "The lover in you" : un follow-up très mielleux du tube planétaire "Rapper's Delight" (1979) pour un groupe certes précurseur mais qui, au final, ne laissa qu'une faible empreinte dans l'histoire du Rap quand Grand Master Flash & The Furious Five alignaient tube sur tube.
5/ T/SKI VALLEY "Catch the beat!" : du hip-hop "old school" comme je l'aime, mais c'est le seul hit de cet artiste remixé dernièrement par Dimitri From Paris.
Pourquoi ce style si convivial est-il tombé dans l'oubli au profit d'éructeurs sans aucun swing ni fantaisie ? l'une de mes grandes interrogations sur la black music actuelle.
6/ COOLIO "Fantastic Voyage" : l'un des rares artistes qui a renoué avec cette bonne vieille tradition d'un hip-hop enjoué et sans réel message politique. La version est dans un esprit proche de l'original de LAKESIDE (1980). Lorsqu'on revoit ces images d'artistes excentriques et sincèrement heureux (à une époque où la condition des Noirs était encore loin d'être enviable), on s'interroge sur le malaise actuel alors même que leur reconnaissance au plus haut niveau éclate aux yeux du monde entier (politique, médias, cinéma, sport...).
Je crois que le style funk que Lakeside incarnait était précisément axé sur la dérision et l'extravagance même si la politique s'y était parfois invitée, y trouvant là une tribune inespérée.
Lorsque l'on constate la frime et le machisme qui caractérise la scène rap actuelle, on a vraiment le sentiment d'une régression culturelle grave.
7/ MC SOLAAR "Qui sème le vent récolte le tempo" : premier titre en français à figurer dans mes sets, il est magistralement remixé par les italiens de Kwanzaa Posse. Un riff de saxo qui met tout le monde d'accord et le flow de MC Solaar toujours impeccable.
Pour l'anecdote, j'ai gagné un concours de remix DMC organisé par la major Polydor pour le titre "Bouge de là" en 1990 mais il n'a jamais été commercialisé malgré les promesses. Aucune surprise à cela ... vous savez que je suis abonné aux titres inédits, ma discographie en comportant plus que ceux que vous avez pu entendre en club ou à la radio !!!
A la décharge de Polydor, le remix comprenait un sample fugace de "Papa was a Rolling Stone" par Was not Was. Ceci étant, un envoi à 500 DJ's français avait été stipulé dans le réglement du concours.
Il restera donc un bootleg que seul mon entourage a pu découvrir.
7/ SECCHI feat. Nasty Chat "Play that song" : il me semble bien que c'est le gimmick d'orgue d'un morceau d'acid-jazz qui a fait l'objet d'un sample pour ce titre très revival. Stephano Secchi fut un habitué des classements du Skyrock Top Dance avec deux hits massifs ; "I say yeah!" et "Keep on jammin'", tous deux excellement produits.
Pour ce titre signé sur Airplay en 1991, on retrouve au rap la chanteuse Nasty Chat qui officiait sur un autre tube : "Feel that beat" de 2 STATIC.
8/ NEW EDITION "Crucial" : voilà l'un des titres récurrents du Skyrock Skydance de RLP.
Loin l'époque de "Candy Girl", ces gaillards (Bobby Brown, Johnny Gill, Ralph Tresvant bien sûr, mais aussi Ricky Bell et Ronnie Devoe, les futurs Bell Biv Devoe), sont des stars en devenir et ce titre nerveux et syncopé remixé par Jimmy Jam & Terry Lewis est le tremplin idéal.
9/ THE WEE PAPA GIRLS RAPPERS "Faith" : archi-programmé par RLP à l'époque, c'est une reprise astucieuse du morceau de George Michael, avec le swing et le flow irréprochable des deux british sista. Dans le registre acid-house, on retiendra leur "Heat it up" et, dans le style hip-house, "Get into the groove" (qui samplait déjà le "Crush on you" de THE JETS).
10/ KARYN WHITE "The way you love me" : repérée aussi dans le Skydance en 1989, cette belle mélodie funky est produite par L.A. Reid & Babyface.
11/ TIMEX SOCIAL CLUB "Rumors" : ce "one shot" remixé par Shep Pettibone atteignit la place N°8 du Billboard Hot 100 en 1986.
12/ BEATS INTERNATIONAL "Won't talk about it" : avant de devenir FAT BOY SLIM, Norman Cook fit partie du groupe THE HOUSEMARTINS, léguant des tubes comme les ballades "Build" et "Think for a minute" avant de fonder BEATS INTERNATIONAL dont tout le monde a retenu "Dub be good to me" alors que le premier single passé inaperçu (sauf sur la radio Maxximum) fut ce "Won't talk about it".
Cet homme pressé dissout vite Beats International pour créer FREAK POWER ("Turn On, Tune In, Cop Out") en 1993 avant de se la jouer solo en tant que FATBOY SLIM en 1996, les albums "Better Living Through Chemistry" et "You've Come a Long Way, Baby" étant assez indispensables à toute discothèque de bonne tenue.
13/ NENEH CHERRY "Buffalo Stance" : cette époque bénie où le "girl power" dominait le rap et la hip-house pour le bonheur de tous. Hélas, toutes les sistas ont bifurqué vers un R'n'B d'esbrouffe, marais saumâtre d'où surnagent quelques artistes comme l'inévitable Beyoncé Knowles.
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