samedi 3 janvier 2009

Biographie de David Morales

Né le 21 Août 1961 à Brooklyn (N.Y.) d'une famille d'immigrés porto-ricains, David Morales est un enfant du ghetto.

Dès l'âge de 14 ans, il commence à collectionner les vinyles et sera l'un des premiers à jouer les disques d'une vague «house» anglaise naissante, signe indéniable du visionnaire surdoué qu'il allait devenir.


Pour palier une situation précaire et pouvoir s'exercer au métier de DJ au cours des soirées privées auxquelles il participe, il doit vivre de petits boulots tels que cuisinier. Ses débuts professionnels se font dans un club du quartier de Greenwich Village, «The Loft», spécialisé dans les «afters» ce qui explique sans doute le coté «deep house» des premiers remixes qu'il réalisera par la suite.

Puis il enchaîne avec l'«Ozone» et le «Paradise Garage» où il retrouvera Larry Levan, l'un des pionniers du style «garage».

En 1989, il crée avec son complice et autre légende Frankie Knuckles une société de productions de remixes, «Def mix productions» avec pour manager une certaine Judy Weinstein, une femme qui comptera également dans la réussite de Morales et de la «petite entreprise».

De 1989 à 1992, il rejoint le célèbre club new-yorkais, le «Red Zone», éponyme désormais logique de ses mixes les plus «underground».

1993 est l'année de ma rencontre avec cette icône à qui je dois en grande partie mon amour du garage et de la house. Le 4 juillet, il m'accorde une interview dans les studios de la radio Skyrock pour laquelle j'animais le Top Dance et réalise un set qui sera diffusé le 21 août 1993 dans une émission agonisante que j'avais co-animé avec J.M. Meschin (alias Max) durant toute la saison 92-93, la «Max Party».

Sa carrière prend d'ailleurs un nouveau tournant puisqu'en signant son album «The Program» avec le label Mercury, il étrenne ses galons de producteur à part entière. Cet album est un mélange de toutes ses influences house et jamaïcaines. Réalisé dans une certaine précipitation, le temps manquant à ce remixeur surbooké, il ne rencontre pas le succès escompté.

Qu'à cela ne tienne, Morales hausse le ton en réalisant les remixes d'artistes de renom international tels que Madonna, Jamiroquai, Michael Jackson ou Mariah Carey dont il devient d'ailleurs le remixeur attitré. Le style «Morales» commence alors à évoluer de manière significative et le coté «underground» des débuts laisse place à des mixes beaucoup plus orientés «radio» ce qui laisse penser aux plus radicaux de ses fans que le «Maître» va tomber dans la facilité.
Erreur, puisque, sans jamais délaisser ses fameux « dubs », il délivre en 1995 un hit « house » tonitruant sous le pseudo de « The Boss » : « Congo ».

Après avoir réalisé plus de 250 remixes et productions, la consécration viendra en 1998 lors des «Grammy Awards» (l'équivalent américain de nos «Victoires de la Musique»), cérémonie au cours de laquelle il sera élu «meilleur remixeur de l'année». Il inaugurera par la même occasion la naissance de son label, Definity Records.

Depuis, ce grand producteur devant l'éternel a quelque peu déserté les charts, sans doute bien plus impliqué dans sa carrière de DJ international que dans la production et les remixes, aucun titre estampillé du «Boss» n’ayant d'ailleurs franchi la barrière des playlists des radios françaises depuis des lustres.

En 2004, il sort son 2ème album, «2 Worlds Collide», avec des titres comme «How do U feel» qui s’inscrivent hélas un peu trop dans la mouvance «électro-dance» actuelle.

David, as-tu rompu définitivement les liens avec le «garage» et la «house» underground de tes débuts ou n’est-ce qu’une passade ?

1 commentaire:

  1. Excellent cette idee des biographies... J'espere que tu en postera d'autres

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