vendredi 20 décembre 2013

N° 208 : Deep 'n' Funky (Jamiroquai, Black White And Co, Kraak & Smaak...)


Set non disponible

Pour ce dernier set de l'année 2013 (je proposerai un ou deux Top Dance megamixes inédits durant les fêtes), j'ai voulu démarrer par l'un de plus grands titres de JAMIROQUAI inexplicablement resté dans l'ombre, sans même un extended mix.
Starchild est extrait de l'album Dynamite (2005), un opus flamboyant, zonant entre rock, disco et ballades sirupeuses. Je me demande si ça n'est pas l'album le plus commercial du groupe.
Malgré la qualité des mélodies et le charisme de son leader Jay Kay (et ses frasques hélas), Jamiroquai reste toutefois boudé par les radios françaises, trop classe sans doute, même s'il rencontre son public en concert, ce qui semble être sa véritable raison d'être (on attend d'ailleurs toujours un album live).

Pull Our Love Together de SWEET ECSTASY est une solide production funky canadienne, comme il en sortait des dizaines chaque mois au début des années 80. Et dire que plus aucun producteur n'est capable aujourd'hui de proposer ce genre de mix ravageur. Les amateurs de groove commencent à s'ennuyer ferme devant le rayon "nouveautés".

INSTANT FUNK, un groupe de funk authentique tout comme l'étaient Cameo ou Brass Construction. Slap, Slap, Lickedy Lap possède tous les atours d'un hit de Kool &The Gang période "Celebration", même si le tube majeur reste I've Got My Mind Made Up.

Et dire que CAROL DOUGLAS est passée en plateau à la télé française un dimanche après-midi de l'année 1981 avec ce titre My Simple Heart et que j'ai encore la vidéo !!!
Tout cela serait impensable aujourd’hui avec des émissions franchouillardes comme "Chabada" ou "Les Chansons D'abord". Carol Douglas est surtout connue pour un tube disco gentillet de la première heure : Doctor's Orders (1974).

En cette fabuleuse année 1981 (pour la musique évidemment), l'un des hits incontournables était Rock Your World de WEEKS & CO.

Action For Love de BLACK WHITE AND CO est à mon sens la meilleure production funky française des années 80. Je l'avait découverte dans la mythique émission Destination Planète 7,  animée sur Radio 7 (radio d'Etat) par le duo d'animateurs resté mystérieux Smith & Wesson. Cette émission quotidienne de fin de soirée était la référence absolue en matière de nouveautés imports.
L'arrangement de voix, cuivres, synthés, violons et guitares de Action For Love est tout simplement fabuleux. Pour l'anecdote, l'un des membres du groupe n'est autre que Sidney, le présentateur de l'émission télé H.I.P. H.O.P. dans les années 80.

Et l'on quitte définitivement cette décennie pour mieux entrer progressivement dans la deep-house.

Aya est l'une des voix les plus sexy de la soulful house californienne. Son album solo Strange Flower est d'ailleurs à se procurer d'urgence. C'est elle qui interprète ce So Far de MIGUEL MIGS dans sa version originale.

Enchaînement magique trouvé avec le classique Hold On (Tighter To Love) de CLUBLAND qui avait réussi à séduire les dancefloors français en 1991 grâce au remix de Steve Hurley.

Et comme Hold On s'achève dans une ambiance très très deep, l'occasion était toute trouvée pour switcher vers ce style.  

KRAAK & SMAAK est un trio de producteurs néerlandais proposant régulièrement des pépites mi funk-mi électro comme ce Hold Back Love dont il existe une excellente version réalisée par Lovebirds.

Détour exceptionnel par Barcelone avec Wild Youth (Goldroom Remix) de SHELBY GREY puis surgit That's The Way Of The World de D MOB, véritablement transfiguré par le traitement deep de David Morales qui n'était pas loin de son apogée.

Passage rapide par Quiet de MBG GROOVE, entendu dans le set de Lil' Louis sur Skyrock en 1992 et final avec un dub de In The Closet de MICHAEL JACKSON, sublime production signée Tommy Musto qui, en livrant plusieurs mixes tous aussi impeccables, avait bien senti qu'il tenait là l'oeuvre ultime de sa carrière de remixer.

samedi 7 décembre 2013

N° 207 : Tremendous 80's hits (Nick Straker Band, D-Mob, Lonnie Gordon, Kylie Minogue...)


Set non disponible

Playlist :

1/ CATHY DENNIS "Another Dream" (12 inch Version)
2/ D-MOB "C'mon And Get My Love" (Romance Mix)
3/ TAYLOR DAYNE "Tell It To My Heart" (House Of Hearts Mix)
4/ COMPANY B "Fascinated"
5/ BLUE MERCEDES "Love Is The Gun" (Street Latin Wolff 3 Dub)
6/ RICK ASTLEY "My Arms Keep Missing You" (Razormaid Mix)
7/ CHARVONI "Always There" (Blaze Mix)
8/ SUPERTRAMP "I'm Beggin' You" (Straight Pass)
9/ KYLIE MINOGUE "Hand On Your Heart" (Decareydited Dub)
10/ LONNIE GORDON "If I Have To Stand Alone" (Club Version)
11/ SYBIL "When I'm Good And Ready" (Decareydited 12 inch Club Mix)
12/ DENIECE WILLIAMS "Let's Hear It For The Boys" - B.O.F. "Footloose"
13/ NICK STRAKER BAND "Straight Ahead"

vendredi 22 novembre 2013

N° 206 : Hard Dubs (Roger S., Todd Terry, Masters At Work...)


Set non disponible

Un set en partie consacré à ces faces B qui recelaient bien souvent des dubs hypnotiques, ces dubs qui ne gardent que quelques samples de voix. Certains DJ's hermétiques aux vocaux ne conçoivent d'ailleurs pas de mixer autre chose au risque de devenir lassants... car le public a aussi besoin de refrains, d'instants d'émotion.
Dans un set, il faut savoir faire la part des choses, alterner l'obscur et le flamboyant, c'est pourquoi ce 206e opus est cerné par de magnifiques envolées vocales.

1) SOUNDS OF BLACKNESS "I Believe" (Classic Gospel) (1994) : vous vouliez les craquements d'origine, voue êtes servis. Ce sont des craquements dus à un défaut de pressage et non à la saleté du vinyle. Je ne suis pas maniaque comme Lil' Louis au point d'essuyer mes disques précautionneusement sur le côté du pantalon de mon costume à rayures, mais je tente tout de même d'éviter de mettre les doigts sales sur les sillons, règle élémentaire.
Et le mix dans tout cela ? c'est du Morales empreint de solennité et d’allégresse contrairement au Deliverance Dub beaucoup plus sombre.

2) RUPAUL "Back To My Roots" (Murk's Curl Activator Mix II) (1993) : un pressage ignoble qui détonne en comparaison avec la brillance des aigus du disque précédent. Tout dépend de la qualité du pétrole qui sert de support et du réglage du dé-esseur en gravure pour éviter les sifflantes. Visiblement ici, le technicien a forcé sur le manche de la bécane.
Je ne suis pas sûr que l'on entende une seule fois la voix de Rupaul dans ce mix sorti des bas-fonds du Downtown de Miami.

3) AXXIS "All I'm Askin'" (Roger S. Mix) (1994) : un classique de Kenny Dope Gonzales (la moitié des Masters At Work) déjà chroniqué dans mon set N° 5.

4) YAZZ " Have Mercy (Roger's Hard Dub) (1994) : ce dub au groove imparable est la face D du double pack de l'époque, comme quoi la valeur de dépend pas la position dans le tracklisting.

5) MELI'SA "Still In Love With You" (Hard Love Dub) (1992) : fruit de la collaboration régulière entre Todd Terry et les Masters At Work, c'est le piano électrique Rhodes joué dans les basses qui offre la magie au gimmick de ce dub. La version originale est l'un des meilleurs crus du duo.

6) MARTHA WASH "Runaround" (Master Dub) (1993) : un son sale et saturé, des jeux de samples maîtrisés, un mix très "live", c'est la patte Todd Terry. Le mix original de Martha Wash n'a que peu d'intérêt en comparaison avec le magnifique Carry On, autre extrait de l'album Martha Wash sorti l'année précédente. L'ancienne leader du groupe Two Tons O' Fun et The Weather Girls a sorti un album au début de l'année 2013 sur le label qu'elle a créé. Je n'en ai pas entendu parler et pour cause, à l'écoute du single It's My Time, je crains que l'on soit plus proche de l'univers mielleux de Susan Boyle que de la dance music !

7) H2O "Satisfied (Take me higher)" (1995) : un dub signé par le producteur suédois Mandrax qui était sorti sur A Traxx, sous-label underground de la maison de disque française Atoll Music. Je préfère toutefois le single Nobody's Business dans lequel la chanteuse Billie peut mieux mettre en valeur sa voix.

8) BUM BUM CLUB "Play This House" (Hard House Mix) (1995) : la promo club de Scorpio avait prévenu les DJs avec un sticker sur l'étiquette : il fallait jouer ce mix... au cas où certains auraient loupé l'évidence sonore avec ce pied de mammouth ! C'est en tous les cas un bel exemple de cette hard house qui sévissait à la fin des années 90 et que j'avais beaucoup jouée il y a quelques années dans mes sets.

9) K-KLASS "Let Me  Show You" (Klub Mix) (1993) : les débuts de ce duo de remixers gallois qui livrera quelques joyaux pour Carleen Anderson (True Spirit), Joe Roberts (Lovers), Juliet Roberts (Caught In The Middle) ou Bobby Brown (Two Can Play That Game).

10) LUTHER VANDROSS "Shine" (Freemasons Club Mix) (2006) : une soul au summum qui utilise un sample de My Forbidden Lover de Chic.

11) BORIS DLUGOSCH "Keep Pushin'" (DJ Disciples Vox Mix) (1996) : déjà chroniqué dans le set N° 57.

samedi 16 novembre 2013

N° 205 : The Old School (Kurtis Blow, Shep Pettibone, Tommy Musto, CJ Mackintosh...)


Set non disponible

1) KURTIS BLOW "Christmas Rappin'" (1979) : ce titre de rap cultissime fut un gros hit dans les clubs français, le public ayant découvert avec Sugarhill Gang un style qui n'avait pas encore bifurqué vers la revendication politique. On découvre ainsi à la télévision un Kurtis Blow endimanché, bien propre sur lui dans la vidéo de sa prestation à Top Of The Pops en 1980. Ce look doit sans doute paraitre totalement improbable pour ceux qui nagent en pleine posture "gangsta rap" ou "crunk".

Le follow-up, The Breaks, fut tout aussi brillant et populaire.

2) MOMENT OF TRUTH "Chained To Your Love" (1977) : Ce groupe bénéficia en 1974 de l'un des premiers "Extended Mix" de l'histoire de la dance music (Your Love réalisé par Tom Moulton), les bars et les clubs suppliant avec insistance les labels pour qu'ils réalisent des versions allongées des singles, d'une durée d'au moins 5 minutes. C'était une autre époque, celle où les clubs lançaient les modes et faisaient les tubes. Chained To Your Love n'est pas un single mais le morceau d'ouverture du seul album du groupe.

3) K.I.D. "Hupendi Muziki Wangu (You Don't Like My Music)" (1980) : ce titre au son extraordinaire de clarté est l’œuvre du musicien anglais Geoffrey Bastow, disciple du grand Georgio Moroder (ce qui explique tout). C'est une "queue d'album" (l'album qui contient le hit Don't Stop) qui connut un curieux destin, cartonnant aux USA alors que ça n'était que la simple face B du maxi It's Hot sorti l'année suivante sur Sam Records.

4) HOTBATH RE-EDITS "You Wanna Do" (2010) : dommage que notre ami Crazy P, un habitué de mes sets, ne nous gratifie pas plus souvent de ses re-edits de vieux trucs disco (ici AL HUDSON & ONE WAY "Music") car il s'agit là d'un travail absolument prodigieux de réorchestration discrète avec l'ajout de synthés. A découvrir aussi ses re-edits de Hella Good de No Doubt et Betcha Wouldn't Hurt Me de Quincy Jones dans le volume 1 de la collection.

5) CARL BEAN "Born This Way" (Better Days Version) (1986) : ce tube revendicateur du mouvement gay date de 1977 (l'original par Valentino était passé assez inaperçu deux ans auparavant). Ce remix assez brut de décoffrage par rapport à la finesse de la très orchestrale version disco est signé Bruce Forest et Shep Pettibone.

6) CLUBLAND "Set Me Free" (12" Club Mix) (1992) : saluons la voix puissante de Zemya Hamilton, chanteuse attitrée de ce groupe de garage suédois aujourd'hui dissout.

7) PUBLIC DOMAIN "Make It Rock" (T. M. V. S. Remix) (1993) : nouveau mix du tandem Musto/Simonelli qui figure sur la compilation Sub-Urban Soul Vol. 1 que tout amateur de soulful devrait posséder dans sa discothèque (si tant est que l'on puisse encore se la procurer, mais heureusement Traxsource propose les titres ré-édités au téléchargement).

8) Mr FINGERS "Closer" (Decareydited Frankie Foncett Dude Mix) (1992) : Lil' Louis avait joué le somptueux Deep Down Basement Mix lors de son passage sur Skyrock, je vous propose un mix plus musclé que j'ai réédité grâce au dub pour m'assurer un break qui manquait à la version vocale. Je recours de plus en plus aux ré-edits afin de gagner du temps dans mon travail de préparation, les semaines étant très chargées depuis octobre dernier.

9) SIMPLY RED "Something's Got Me Started" (E-Smoove's Late Night Mix) (1991) : le titre original fit partie de la playliste de Skyrock. Il bénéficia de très bon remixes de Steve Hurley, Paul Oakenfold et E-Smoove. Je le jouais régulièrement dans le Top Dance Megamix.

10) MADONNA "Deeper And Deeper" (Shep's Classic 12inch) (1992) : Pettibone et Morales, deux cadors appelés pour ce titre. Leurs remixes ne figurent pas parmi les incontournables, mais cette version honorable valait d'être jouée. Ce single marqua la fin de la coopération entre l'artiste et Shep Pettibone, mais peut-être que ce dernier était déjà en passe de se reconvertir dans l'immobilier.

11) KATHY BROWN "Can't Play Around" (Club Mix) (1993) : ce titre fut signé en France chez Happy Music, mais ne rencontra aucun écho chez les DJ's, ce dont vous vous doutiez certainement.
Kathy Brown reste l'une des meilleures choristes du métier. Nous avons pu l'apprécier ces dernières années sur Get Another Love, Give It Up (Eminence) et surtout sur Never Again, le chef d’œuvre gospel absolu du groupe Copyright.

12) LITTLE LOUIE & MARC ANTHONY "Ride On The Rhythm" (Kenlou Rhythm Mix) (1991) : les Masters At Work à l'apogée de leur période house underground dont je suis nostalgique aujourd'hui. Il faut dire que je viens encore de passer quelques heures sur Traxsource à écouter des titres soulful tous aussi ennuyeux les uns que les autres. Les grandes mélodies du passé semblent avoir totalement disparu au profit d'exercices de style vocaux certes souvent très bien arrangés, mais extrêmement banals et l'on oublie le refrain une fois passé au titre suivant. Je crains que ce style soit définitivement enterré car, face aux mastodontes électro et dubstep, il ne possède absolument aucun pouvoir de fascination auprès des ados, futurs clients des clubs.
Si je suis là à me morfondre en écoutant les nouveautés soulful, ça n'est pas bon signe vu mon attachement à cette musique depuis près de 25 ans et mes écoutes se dirigent désormais vers d'autres styles.

13) SEAL "Fly Like An Eagle" (CJ's Cosmack 12inch) (1997) : il s'agit d'une reprise d'un hit de Steve Miller datant de 1976. Le traitement garage de CJ Mackintosh est très convaincant et Seal s'offre même un clin d’œil à son premier tube Crazy.
Quant à Steve Miller, c'est l'une des stars de mes booms d'adolescent des années 70 avec des titres comme Take The Money And Run, Rock'n Me ou Jet Airliner, du country-rock de haut niveau.

vendredi 8 novembre 2013

N° 204 : Doctor House (First Choice, Inner City, Clivillés & Cole, Mr Lee...)


Set non disponible

1) FIRST CHOICE "Doctor Love" (Decareydited Clivillés & Cole's Remix) (1993) : à l'occasion du 20e anniversaire de Salsoul Records, les plus grands hits du label furent proposés au remix aux cadors de l'époque (Morales, Hurley, Tenaglia...). Clivillés & Cole offrirent une ribambelle de versions de Doctor Love (1977). J'ai utilisé le mix principal en y intégrant le break au "church organ" de la David's Jam. On s'éloigne des paillettes disco pour se rapprocher de l'ambiance des messes gospel chères aux américains.

Doctor Love est avec Let No Man Put Asunder le titre de First Choice le plus samplé de l'histoire de la house music.

2) TAYLOR DAYNE "I'll wait" (E-Smoove Vocal Mix) (1993) : ce disque a déjà été chroniqué dans mon set N° 11.

3) SENSIBLE HOUSE "Give A Little More" (Sub-Urban Mix) (1993) : encore un extrait de la 1ère compilation du label de Tommy Musto sortie en cette année millésimée que fut 1993.

4) HAUSICK "Fight For Your Mind" (Original Mix) (2012) : de la pure vintage house sobre et efficace comme je l'aime. Une découverte Traxsource.

5) INNER CITY "Good Life" (Matt Smallwood Remix) (2012) : l'année 2012 fut le prétexte à une vaste campagne d'exhumation de ce tube historique de Inner City. Le traitement électro global n'apporte vraiment aucun "plus" à l'original (comme quoi, l'électro reste une mode basée sur l’esbroufe puisque qu'elle peine à transcender des titres réalisés 20 ans auparavant). Cependant, cette version qui conserve la solide base originale tire son épingle du jeu.

6) PETRA & CO "just let go" (1989) : dans les traces de Technotronic, PhilWilde, futur producteur de 2 Unlimited, démontrait tout son potentiel.

7) 2 IN A ROOM "Take me away" (Vol.1 Remix) (1989) : je n'ai pas très bien compris cette appellation bâclée pour ce remix culte de Little Louie Vega au sample ravageur (qui constitua d'ailleurs la base du tube français de Bond 55 Rave On Me, deux ans plus tard).

8) THE BRAT PACK "So Many Ways" (Do It Properly Part II) (Worldwide Dj Anthem) (1988) : les premiers pas du duo Clivillés & Cole dans la cour des grands.

9) C & C MUSIC FACTORY "Just a touch of love" (The Standard House Mix) (1991) : un maxi aux versions mythiques qui hélas ne put égaler le succès de Gonna Make You Sweat, bien que sorti en France chez CBS/Sony. Ce titre rend hommage au classique de Slave sorti en 1979 et à A Little Bit Of Jazz de Nick Straker Band.

10) Mr LEE "Pump That Body" (Ultimix) (1990) : la hip-house, un style hélas disparu (La France n'en aura retenu que les comiques de Benny B et les Bassline Boys). Extrait du volume 34 de la série de remixes américains destinés aux DJ's professionnels. Le label existe toujours.

11) HOUSE 2 HOUSE "I Wanna See You Dance" (Bleeding Speaker Mix) (1991) : entendu dans le set de Maurice Joshua pour la Max Party en 1992. On y retrouve l'inévitable sample de Doctor Love de First Choice ainsi que le hit Now That We Found Love de Third World.

12) CAJMERE "Brighter days" (Todd's TNT Dub) (1992) : Ce vieux filou de Todd Terry recycle un riff déjà utilisé pour un remix de Bizarre Inc. (I'm Gonna Get You)... un riff qui sera encore repris par Cool Jack (Jus' Come) en 1996.

dimanche 3 novembre 2013

Bonus set : Happy Hour (DJ FA's VZ40 Re-Treatment)


Set non disponible

Au milieu des années 80, le traitement audio des radios FM prend une ampleur considérable, chacune d'entre elles tentant d'obtenir par tous les moyens un son plus fort que celui de sa voisine et ceci dans le but unique de récolter un maximum d'auditeurs. La puissance du son reflète en quelque sorte la supposée puissance de la radio !
A ce sujet, les exemples type sont Skyrock 1987-1989 et Maxximum 1989-1992, deux radios au son devenu mythique. Depuis lors, le traitement numérique a banalisé la coloration du son.
Je vous propose de faire un retour en arrière dans les années 80 avec ce set de 2009 (N° 34) qui a été re-traité par mon ami DJ FA avec du matériel 100% analogique et d'époque (VZ 40 + 8100 + XT2 + Edison). 

Pour avoir un aperçu de ce traitement de son aux réglages exigeants et très sensible à  la température (les écarts modifiaient la couleur du son), rendez-vous sur le blog de l'excellente webradio Radio Service.

Je vous souhaite un très bon voyage.

vendredi 1 novembre 2013

N° 203 : Oldies but Goodies (Hurley's classic mixes, Bad Yard Club, Zinno...)


Set non disponible

1) ZINNO "What's Your Name" (Long Version) (1985) : on ne peut pas dire que les belges aient submergé le marché de productions dance dans les années 80, même si Technotronic fit mouche aux USA en toute fin de décennie avec Pump Up The Jam et Get Up. Mis à part quelques coups d'éclat sympathiques comme les hits de Muriel Dacq, des Bassline Boys et la crispante tendance New Beat, pas grand chose à signaler. A retenir toutefois cette excellente production du duo Zinno, tel un clin d’œil aux films de James Bond.

Retour en force de Steve"Silk" Hurley dans mes sets !

2) RICKSTER "Night Moves" (Night House Mix) (1988) : un "one hit wonder" certifié de la house music qui connut son petit succès en France.

3) MELLOW MAN ACE "Welcome To My Groove" (Hurley's Deep House Mix) (1990) : le sample de K-Jee de MFSB utilisé pour la 219e fois, mais ça fonctionne à tous les coups !

4) SUZIE AND THE CUBANS "Feel It" (Construction Medley) (1987) : dans le cabinet de curiosités de la house music, voici une face B d'un titre sans grand intérêt qui se présente sous la forme d'un vaste assemblage de samples (dont celui de Zinno). Il semble que ce disque soit originaire du Canada.

5) WESTBAM "Monkey Say, Monkey Do" (Bolero Mix) (1988) : premier tube d'un des pionniers de la techno allemande dont j'avais joué le fabuleux Mayday Anthem sur Skyrock en 1993.

6) DSK "What Would We Do" (Hurley's House Mix) (1991) : je le classe dans le Top 10 des productions du génie de Chicago. Le choix des accords de piano est particulièrement audacieux, à l'aune de ceux proposés sur le remix de Get Off de Prince.

7) SHAWN CHRISTOPHER "Make My Love" (Stone's Essential Mix) (1994) : le suédois Stonebridge (l'un des créateurs du label de remixes Swemix en 1986) rend une copie garage toujours impeccable.

8) PAUL McCARTNEY "Deliverance" (Steve Anderson Remix) (1992) : flamboyant mix garage qui n'a retenu qu'une phrase et une vocalise du titre original de Macca. Il faut dire que le riff de piano tient bien la route à lui tout seul.

9) COPYRIGHT feat. Imaani "Story Of My Life" (Main Mix) (2011) : une tribal house soignée dont Copyright est l'un des meilleurs artisans. Aussi qualitatif, l'original de Hidden Agenda était sorti en 1993 sur Tribal America.

10) DAVID MORALES & THE BAD YARD CLUB "In Da Ghetto" (Ghetto Mix) (1996) : Morales, en véritable sorcier du rythme, excelle aussi dans ce style tribal ungerground. Aux vocaux, une certaine Crystal Waters. In Da Ghetto est un extrait du premier album du "Boss", que j'avais présenté et fait gagner sur Skyrock en juillet 93.

vendredi 25 octobre 2013

N° 202 : The Krazy-Houzz-Partay (Reese, Sylvester, Freak Power...)


Set non disponible

1) GEYSTER "Bye Bye Superman" (Original Mix) (2003) : ce titre a longtemps été ma sonnerie de portable. J'ai appris l'année dernière que le chanteur, compositeur et producteur de ce chef d'oeuvre de la pop-dance était un français, un parisien nommé Gaël Benyamin.
J'évoquai la semaine dernière Donnie Hathaway et The Ghetto, il se trouve que Geyster vient de remixer le titre pour une future compilation de vieux classiques.

2) BOOK OF LOVE "Boy" (Extended Mix) (1985) : tout à fait emblématique des séries pop/new-wave que j'avais introduites dans ma programmation au Patch Club de La Varenne au milieu des années 80 avec des pépites comme Just Got Lucky de JoBoxers, Smalltown Boy de Bronski Beat, Love Like Blood de Killing Joke, Love Cats de Cure, Yeh Yeh de Matt Bianco ou encore Tequila de No Way José. Un groupe de jeunes particulièrement fans de ce style avait fini par m'apporter ses propres maxis et la série s'allongeait de semaines en semaines, prenant avec bonheur le relais d'un style funk à bout de souffle qui avait fini par lasser la clientèle (qui en avait consommé à haute dose depuis 1980).

Ce titre du groupe américain Book Of Love atteignit la place n°7 du Billboard Hot Dance Club en 1985. Une série de remixes "progressive house" sortirent en 2001, contribuant à la redécouverte du titre, mais dotés d'un tempo empressé et d'accords mal choisis, ils perdirent la magie de l'original.

3) KRUSH "House Arrest" (The Beat Is The Law) (1987) : la house de Sheffield avec ce remix signé The Fon Force, que l'on peut retrouver aussi sur Reckless de UB40 et Hustle (to the music) de Funky Worm (un classique de mes sets).

4) SYLVESTER "Someone Like You" (Original Remix) (1986) : titre méconnu du fausset de la Hi-Nrg, une extraordinaire production qui fait le switch entre la disco et la house music. On sent que l'arrangeur (le californien Ken Kessie) s'en est donné à cœur joie avec un mix à l'intensité folle ponctué par des breaks toujours renouvelés.
Sur l'autre face, Larry Levan a livré un remix assez similaire mais légèrement moins énervé.

5) 28th STREET CREW "I Need A Rhythm" (Dub 2) (1989) : je crois que j'ai bouclé la boucle des remixes de ce titre produit par Clivillés & Cole. Les samples bien connus de nos esgourdes proviennent de Make My Body Rock de Jomanda et Respect de Adeva.

6) HELLER 'N' FARLEY PROJECT "Ultra Flava '97" (Pete's Dub) (1997) : la boucle de cowbells de 28th Street Crew m'offre la possibilité de la mixer avec celle de ce dub filtré de Peter Heller. Sorti chez Happy Music, Ultra Flava fut l'un des (rares) gros tubes house de l'année 97 dans les clubs français.

7) REESE "You´re Mine" (Yeah Boy Mix) (1989) : un classique du label KMS de Detroit fondé par Kevin Saunderson (Inner City) qui utilise ici son pseudo favori. L'accapella utilisé est Walking On Sunshine de Rocker's Revenge. Ce maxi a succédé au tube mondial Rock To The Beat, qu'avaient repris les belges de 101.

8) THE BREAK BOYS "And The Break Goes On" (Freestyle Club Mix) (1988) : de la pure techno new yorkaise signée Frankie Bones. On retrouve notamment le sample "yaaah" utilisé plus tard par D-Shake.

9) FREAK POWER "Turn On, Tune In, Cop Out" (Pizzaman Mix) (1993) : Ce concept créé par Norman Cooke (ex-Housemartins et alias Fatboy Slim) et son ingé-son ne connaîtront qu'un succès mitigé au Royaume-Uni avec le single original plutôt acid jazz, mais ils se reprendront deux ans plus tard avec leurs tubes Sex On The Streets et Trippin' On Sunshine sous le pseudo de Pizzaman.
Le titre fait référence à une apologie du LSD dont l'auteur fut le psychologue américain Timothy Leary, "Drop out" (se détacher, rejeter la société après une absorption de LSD) étant ici remplacé par "Cop out" (se déconnecter, fuir la réalité) ... la nuance est ténue !

10) SWAN LAKE "The Dream" (54 Dub Mix) (1988) : Todd Terry dans ses bricolages les plus underground.

11) TRANCE DANCE "Do The Dance" (Do The Mix) (1986) : je crois que ce tube new-wave scandinave est sorti de la mémoire de beaucoup d'entre vous et que certains seront heureux de le redécouvrir.

12) THE SUNBURST BAND "Sitting On Top of The World" (Joey Negro Dub) (2009) : le break de congas m'a immédiatement inspiré un enchaînement avec ce dub aux accents brésiliens.
Alignant chef d'oeuvre sur chef d'oeuvre, The Sunburst Band mériterait largement le même succès que Jamiroquai. Ecoutez par exemple le titre Face The Fire remixé par Marlow & Trueby Refix.

vendredi 18 octobre 2013

N° 201 : 90's Rap 'n' Soul (Guru, Menelik, Lalah Hathaway, Tammy Payne...)


Set non disponible

1) LALAH HATHAWAY "Heaven Knows" (Yvonne Turner Mix) (1990) : c'est le premier tube R 'n' B de la fille de Donnie Hathaway, chanteur-compositeur qui a marqué l'histoire de la soul music avec son titre mythique The Ghetto. Pas d'info sur la mystérieuse remixeuse Yvonne Turner qui connut son apogée au début des années 90 avec plusieurs remixes de tubes de Lisa Stansfield et a qui l'on doit le classique latino-house Set Fire To Me de Willie Colon.

2) MAUREEN WALSH "Thinking of you" (1990) : une revisite downtempo du tube funky de Sister Sledge produit à l'époque par Chic. C'est un titre emblématique de cette électro-soul anglaise qui déferla chez les disquaires au début de la décennie 90 sous l'impulsion de Soul II Soul et dont la radio Maxximum fit ses choux gras.
Je vous propose un Dream Mix instrumental féérique puis la version vocale dotée d'un break rap dispensable.

3) GURU "Trust me" (CJ's Master Mix) (1993) : grand mix de CJ Macintosh au sommet de son art ! Si l'interprète vous subjugue, c'est normal. Il s'agit de N'Dea Davenport, LA voix du groupe Brand New Heavies. Dommage qu'elle se soit fourvoyée dans une carrière solo sans éclat.

4) LINDY LAYTON "Echo my heart" (Extended Mix) (1991) : encore de la british soul avec la chanteuse de Beats International, (le hit Dub Be Good To Me). Il me semble bien que ce titre était en playliste sur Maxximum. Je l'ai joué également dans mes Top Dance megamixes.

5) MENELIK "Tout baigne" (1995) : l'événement !!! un titre de rap français dans mes sets ! avec tout le venin que je déverse sur cette musique, voilà une décision bien surprenante. Eh bien, figurez-vous que j'avais déjà programmé un titre de rap français, un fabuleux remix de Qui Sème Le Vent Récolte Le Tempo de Mc Solaar dans un set de décembre 2009. Jamais deux sans trois ??? on verra bien.
En tout cas, je trouve ce titre de Menelik frais, positif et plaisant. Le remixeur est l'ingénieur du son Volodia, que l'on a pu voir dans la saison Popstars 2013 puisque les prises de voix des 2 groupes finalistes avaient lieu dans son studio.
Volodia a également sorti en 1994 un très bon titre eurodance sous le pseudo de After Touch avec son acolyte Olivier Renoir.

6) LIGHTER SHADE OF BROWN "Hey DJ" (Ken-Lou New School Vocal) (1994) : une reprise sur Malcolm McLaren&The World Famous Supreme Team sorti en 1984 dans la mouvance du phénomène Sugarhill Gang.

7) TARA KEMP "Hold you tight" (All Night Extended Mix) (1990) : c'est le seul succès notable de cette chanteuse californienne. Le titre atteignit la place N° 3 du Billboard Hot 100 (l'équivalent de notre Top 50).

8) OLU "Forgotten man" (Go Tan Mix) (1992) : persuadé que ce titre serait un hit en France, je l'avais présenté en nouveauté import dans le Top Dance. Malgré la remarquable voix d'Olu, semblable (trop semblable ?) à celle de Seal, et la mélodie impeccable, il n'en fut rien et Forgotten Man resta dans l'ombre (malgré des remixes de Todd Terry). Il s'ajoute à la très longue liste des titres sublimes que personne ne connait car aucun label n'a pu ou n'a voulu le signer pour la France, faute de place ou faute d'originalité. Déjà au début des années 90, les playlistes des radios se resserraient avec parfois des rotations à 13 passages/ jour. On a raté là un gros hit soul.

9) RIHANNA "Diamonds" (Dave Aude 100 Extended) (2012) : furtive incursion dans l'actualité avec cet extrait de l'album Unapologetic. Dans le registre de l'émotion, Rihanna nous a vraiment donné une grande claque avec les singles Diamonds et Stay, déjà des classiques. En 2010, le single California King Bed avait révélé cette facette sombre de l'artiste.

10) ALISON CROCKETT "U R" (Yam Who Remix) (2004) : son album sorti en 2003 s'inscrivait dans la lignée des productions soul-jazz de Jill Scott et India Arie que j'affectionnais particulièrement. Avec Crossroads, UR faisait partie des hits potentiels. Le remix des anglais de Yam Who? confirma ce pronostic en transcendant la chanson grâce à une base rythmique syncopée très travaillée.

11) TAMMY PAYNE  "Take me now" (Loop Mix) (1991) : final avec le meilleur des productions acid-jazz du label anglais Talkin' Loud (Incognito, Omar, Urban Species...). Le mix est réalisé par Young Disciples, groupe qui avait réussi le cross-over en 1991 sur les radios françaises avec Apparently Nothin', une chose qui serait impensable de nos jours dans le Top 40 des radios FM "jeunes", sorte de bande-son uniformisée et finalement abrutissante qu'on appelle "le format".

vendredi 11 octobre 2013

N° 200 : Pure underground (Victor Simonelli, Tommy Musto, MK, Creative Force...)


Set non disponible

Et nous voici arrivés au numéro 2OO ! Je vous avoue que je ne pensais pas aller jusque là lorsqu'en 2008, j'ai repris le chemin du mix sur le web. Pur hasard des choses, cet épisode coïncide avec un set très underground... comme un symbole de tous les titres mythiques que j'ai pu jouer.

1) GLOBAL COMMUNICATION "The Groove" : un titre qui figure sur le volume 5 de la compilation "Jazz in the House", une série que je suivais assidûment à la fin des années 90. Au sein du duo Global Communication, on retrouve Tom Middleton, désormais plutôt orienté vers une house très hypnotique.
Dans la même veine, je vous avais joué il y a quelques temps leur autre tube, The Way, un titre qui samplait The Sweetest Pain de Dexter Wansel.

2) BELLAVOID "Moments" : déniché sur Traxsource au printemps dernier. Traxsource est un site de vente digital très orienté "house" et qui possède les défauts de ses qualités : un choix immense où les pépites côtoient les plus grosses daubes, chaque label pouvant y déposer son catalogue sans aucune sélection... d'où de pénibles heures d'écoute pour emporter quelques bons titres au final ! Les disquaires de mes années Skyrock avaient le mérite d'effectuer un tri sévère, rentabilité et gestion de l'espace obligent... et gain de temps pour le client.

3) MK "Burning" (Round Table Knights Remix) : mon ami Mika, fan de l'artiste, sera heureux d'entendre ce remix récent qui respecte l'aspect ténébreux de l'original sorti en 1992. Les Round Table Knights sont des producteurs originaires de Suisse, un petit pays qu'il ne faut toutefois pas négliger en matière de house de qualité (le label Purple Music).

4) TOMMYBOY "Can You Feel It" (Metodi Hristov Remix) : également obtenu sur Traxsource, ce titre totalement vintage reprend la ligne de basse de My Love Is For Real de Strike et le riff de piano de Good Life de Inner City.

5) HOUSE 2 HOUSE "I Need Your Love" (Love Mix) : un classique du label Strictly Rhythm datant de 1991, une époque où le sampling battant son plein au grand bonheur des puristes.

6) LYNN LOCKAMIE "change the beat" : une rareté du petit label new-yorkais One Records sortie en 1993. Un son tout à fait typique des productions house qui ont fleuri en cette année millésimée.

7) MATT WOOD "What am i gonna do with you" (Rushmore's Dub) : on ne reconnait plus du tout ce qui est à la base une reprise de Barry White, mais quel dub envoûtant ! Ne manquez pas non plus la version vocale (Attack That Track).

8) CREATIVE FORCE "It's so good" (Full Length Club Mix) : une production Tommy Musto et Victor Simonelli dans une version marathon qui dure à l'origine plus de 10 minutes. Brillamment repris par les belges de Paris Avenue (Feel It) dans une version dont je ne possède hélas pas le nom, mais que j'ai jouée dans mon set N°85.

9) TOTAL ECLIPSE "Come Together" (T.V.S.M. Club Mix) : le tandem Musto-Simonelli encore à l'honneur sur ce titre qui figure sur la compilation du label, Sub-Urban Vol.1, sortie en 1993 en CD, un must de la culture New-Jersey garage.

10) 95 NORTH feat. Sabrynaah Pope "Hold On" (Louie's Maw Club Mix) : du gospel avec la voix de Sabrynaah Pope décédée il y a quelques années et que l'on peut également entendre sur le Come on de Sandy Rivera.

11) CESARIA EVORA "Sangue de Beirona" (Francois K Dub) : autre voix disparue, celle de la chanteuse capverdienne avec ce titre qui fut magnifié pour les pistes de dance par François K. Ce dub très underground n'a rien à voir avec le Vocal Mix, mélange de garage et de World Music.

12) OUTRAGE "That Piano Track" : sorti sur le label anglais Junior Boy's Own en 1992, c'est l'un des premiers titres de l'histoire de la progressive house. Du même producteur (l'italien Fabio Paras), dégustez le tube "pumping house" Tall 'n' Handsome (que j'ai déjà présenté ici).

vendredi 4 octobre 2013

N° 199 : The big round-up (David Guetta, The Sunburst Band, The Minute Men...)


Set non disponible

1) S. DREAM "Wanna make love" (1991) : vous l'avez découvert dans l'un de mes Skyrock Top Dance megamixes et il semble avoir marqué les esprits de certains d'entre vous. Je pense m'être procuré ce maxi promo totalement débridé au magasin Champs-Disques sur les Champs Elysées. La NewYorkHouseVersion invoque le riff de Rhodes de "K-Jee" de MFSB et reprend le gimmick du break de "Such a Good Feeling" de Brothers in Rhythm sorti la même année (lequel a pompé sur l'autre ?).
Mi house-mi techno, c'est un assemblage très "DJ" comme il en existait beaucoup au firmament de la house.

2) THE MINUTEMEN feat. Norty Cotto "Bingo Bango" (1988) : Norty Cotto alias The MinuteMen est un producteur basé à  N.Y. Il existe une version hip-house très proche de ce titre (Ok, Alright) sur l'album Engineers Can Dance Too sorti l'année suivante. Norty Cotto est désormais pleinement investi dans une latin house que ne renierait pas Louie Vega.

3) THE FUNKY WORM "Hustle! (Funky Fon Force Mix)" (1988) : l'un des maxis house les plus brillamment remixés de l'Histoire ! le break rythmique de congas de Do what you wanna do de T-Connection sert de base à cette version enthousiaste en provenance de Sheffield.

4) C.M. TONI "Hustle ain't over" (1992) : et pourquoi ne pas profiter plus encore de cette loop infernale avec ce titre rare entendu un samedi soir dans un set réalisé pour la Skyrock Max Party (Ralphy - Liverpool). Encore une house qui batifole sur de vieux samples disco (Earth, Wind & Fire -  Beijo , Double Exposure - Ten Percent...)

5) AFRICANISM "Macumba Walele" (A Better Days Mix) (2001) : bravo à Bibi de la radio NRJ pour cette excellente version "afrobeat". On croirait danser sur du Manu Dibango de la grande époque 80 !

6) ELECTRIC EMPIRE "Always" (Joey Negro Classic Mix) (2012) : un gros clin d'oeil à Stevie Wonder tant au niveau de l'interprétation que de la mélodie. A l'écoute de leur album éponyme sorti en 2012, ce trio australien est tout à fait dans la lignée vintage soul 70's. Les fans d'Al Green pourront retrouver l'atmosphère de Let's stay together sur leur tube Baby Your Lovin.

7) THE SUNBURST BAND "The Secret Life Of Us" (Director's Cut Signature Dub)" (2013) : on tutoie le sublime avec ce dub signé Director's Cut (Eric Kupper - Frankie Knuckles). Joey Negro est l'initiateur de ce groupe de jazz-funk qui a malheureusement annulé son concert prévu à Paris l'année dernière. Aux vocaux, Donna Gardier  (remember I'll be there, le remix de Morales en 1991) et Diane Charlemagne (Urban Cookie Collective, Metalheads...)
8) DEEP BROS. "Get into you" (Deep Bros Vocal) (1998) : de la soulful en provenance d'Italie mais destinée à l'époque au marché anglais, bien plus friand de ce style. L'interprète est Fonda Rae (Living in Ecstasy). Le remix de Kerry Chandler est du même acabit.

9) CANDI STATON "Hallelujah Anyway" (Director's Cut HalleDubya Anyway) (2013) : merci à Manutek pour m'avoir signalé ce single, remix house d'un vieux standard de Candi Staton, chanteuse soul des années 70 dont les fans de house music se rappellent le fameux You Got The Love (Erens Bootleg Mix).

Et soudain, au grand désespoir des puristes, le set bifurque vers l'univers de la dance mainstream ! Vous savez bien que De Carey est imprévisible !

10) DIDO "Sand in my shoes" (Cosmic Dawn Remix) (2004) : la soeur de Rollo (Faithless)... j'aime l'artiste... à tous points de vue, notamment son album Life For Rent sorti en 2003 et dans lequel figure une pléthore de tubes dont White Flag. Cette version club a été réalisée par un remixeur norvégien peu connu, Cosmic Dawn.

11) DAVID GUETTA feat. Usher "Without You" (2011)  : inondés que nous sommes par les singles de Guetta, on finit par ne plus pouvoir séparer le bon grain de l'ivraie. Alternant sensibilité et énergie, ce Without you fait partie des must-have de l'artiste. Pour le refrain et son gimmick de guitare saturée, la référence est sans nulle doute Daft Punk époque 2002.

12) BELLATRAX Feat. Tina Cousins "Can't Hold Back" (2009) : ce titre de Chris Dececio a.k.a. Bellatrax fait partie de mes classiques. On reconnait la signature de celui qui cumule les qualités de compositeur, producteur (TV et disques) et ingénieur du son. La chaleur du mixage et l'épaisseur du kickdrum sont impressionnants. Tina Cousins avait fait une apparition sur le mythique single de Sash, Mysterious Times (1997).
A écouter également son premier single I can't help myself, tout aussi explosif.

vendredi 27 septembre 2013

N° 198 : head above water (Worship, Jermaine Jackson, Mantronix...)


Set non disponible

Accaparé depuis le début de l'été par la préparation d'un gros concours administratif nécessitant une somme conséquentes de connaissances, j'ai eu toute les difficultés à vous concocter des sets. Comme pour tout concours, les postulants sont nombreux et les places sont chères et particulièrement pour cette session où, compte tenu de l'ampleur de la crise, le record absolu de candidats a été atteint. J'avais déjà connu ces challenges lors des concours des grandes écoles (HEC, Essec...) en 1980.

Désormais salarié à plein temps, je vais faire mon possible pour vous proposer des sets régulièrement, mais le rythme hebdomadaire ne pourra peut-être pas être tenu.

Ils seront toujours écoutables sur DJPod, mais les playlistes et commentaires seront désormais regroupés sur mon blog, l'interface DJPod étant hélas devenue totalement contraignante pour pouvoir s'exprimer.

1/ INNER CITY "Till we meet again" (Reese in London Mix) : un downtempo mélancolique dans la lignée du légendaire "Watcha gonna do with my lovin'". Aux vocaux, on peut entendre Byron Stingily.
Ce single a été proposé à l'époque en plusieurs packs. Le Reese in Detroit Mix est assez similaire mais avec une loop sale et saturée. le Reese in Rio Mix est totalement instrumental et met en valeur un solo de trompette bouchée.

2/ JANET JACKSON "Nasty" (Cool Summer Mix part 2) : nettement plus musical que la version originale, ce remix contient des samples de What have you done for me lately, un autre tube du fantastique album Control sorti en 1986 et produit par Jimmy Jam & Terry Lewis.

3/ PETER KITSCH "ABC pour Casser" : sans doute l'un des titres funky français les plus intelligemment construits : un abécédaire qui fait figure de plan pour raconter une rupture sentimentale, il fallait y penser.
La fille qui ponctue chaque fin de phrase par une onomatopée dans un style très "Gainsbarre-Bardot" est une certaine Olivia, à l'époque hôtesse d'accueil chez Sony (alors situé Avenue de Wagram) et qu'on ne pouvait pas ne pas remarquer en arrivant dans le hall !

4/ KOFFEE BROWN "After Party" (Extended Remix) : un "one shot" très classieux de ce duo américain formé par Fonz et Vee. Le single atteindra en 2001 la place n° 10 du Billboard R&B Charts. Vous aviez déjà entendu l'accapella dans un autre set, sur un titre de Moulton Studios, Where da party at?.

5/ C & C MUSIC FACTORY "Do you wanna get funky" (Vocal Dub Mix) : un dub légèrement plus jazzy que l'original. Un titre qui  nous rappelle hélas que ce duo manque cruellement à la musique club quand tant d'autres groupes encombrent le marché avec des titres dénués de toute finesse.

6/ DE LA SOUL "Ring Ring Ring" (Mike Gray's DMC Mix) : un titre archi-rabâché dans le Top Dance en 1991 et plus gros succès du groupe De la Soul. Leur dernier album sorti en 2012 est passé assez inaperçu malgré la qualité des compos. On préfère nous infliger le summum de l'égocentrisme imbécile, Kanye West.

7/ MANTRONIX "Got to have your love" (Club Mix) : les auditeurs de Maxximum connaissent bien cet excellent titre de hip-house. On est très loin de l'électro dépouillée des débuts (Fresh is the world - 1985).

8/ LOOSE ENDS "Love's got me" : je persiste dans la loop "Funky Drummer" de James Brown (utilisée dans 142 653 productions à l'époque) avec la version originale de Love's got me bientôt surpassée par le remix magistral signé David Morales. C'est fou comme le talent de l'arrangeur (ligne de basse à la Jamiroquai, nappes de violons languissantes et cuivres scintillants) fait immédiatement la différence à l'oreille.
Je pense que ce titre reste un immense hommage à Marvin Gaye, mais c'est peut-être le style d'interprétation du chanteur Carl McIntosh qui me fait dire cela.

9) NIGHTCRAWLERS "Push the feeling on" (Extended Mix) : je suis persuadé que peu de gens connaissent cette version originale submergée d'entrée par l'audacieux remix de Marc Kinchen, qui transformait quelques bribes de phrases stretchées en un gimmick imparable.

10/ WORSHIP "Alpha Centauri" (Original Mix) : merci à Ariel Wizman pour m'avoir fait découvrir ce titre délicieusement "Eighties" sur Canal + un midi. Il est extrait du E.P. Close Encounter réalisé par le producteur suisse Worship, sous influence italo-disco style Giorgio Moroder (écoutez également le titre éponyme).
Si les Daft Punk avaient sorti ce single, on aurait crié au génie, mais dans le cas présent, seuls quelques milliers de "branchés" doivent connaître .C'est cela la clé du succès, le marketing, rien que le marketing.

11/ DEN HARROW "Bad boy" (Remix) : on reste d'ailleurs dans l'italo-disco avec ce remix rageur de  Bad Boy de Den Harrow, l'un des chefs d'œuvre du genre. Un son énorme digne des années 80.

12/ JERMAINE JACKSON "Tell me i'm not dreamin'" : Michael Jackson était venu réaliser un featuring sur l'album du frangin Jermaine. On retrouve sur le même album le tube Sweetest, sweetest. Quelques temps plus tard, Jermaine Jackson ira faire le con avec Pia Zadora sur l'hyper-putasserie When the rain begins to fall.
Si vous êtes fans de Jermaine, jetez vous sur l'album Let's Get Serious" sorti en 1980 et qui est une tuerie.

13/ Final avec un bootleg signé de DEADLY SINS, des habitués de mes sets, avec cette fois-ci "Can't Stop" du cosmic disco qui est un re-edit du titre Stop du groupe B.W.H. sorti en toute discrétion en 1983. Il faut admettre que le refrain est particulièrement naze et que les Deadly Sins ont agi avec lucidité en privilégiant l'envolée de piano digne d'une production de Nile Rodgers et Bernard Edwards. 

jeudi 26 septembre 2013

Dance music : la grande illusion



J'ai dû mettre fin à mes projets dans le domaine de la production musicale, faute d'avoir pu trouver des collaborateurs disponibles, impliqués et honnêtes.
Depuis décembre 2012, cette aventure s'est transformée en un long calvaire ponctué par les échecs, les déceptions et les trahisons.
C'est pourquoi, accablé par la situation, j'avais cessé de publier mes billets sur ce blog.

J'ai perdu mes illusions et toutes mes économies dans cette fausse bonne idée que représentait le retour à la production par le biais de la dance music chantée en français.
On m'a laissé croire que c'était un marché porteur, le "sésame" pour revenir au premier plan, que les quotas français étaient une fantastique opportunité, mais au bout du compte tout ceci n'était qu'une vague fumisterie, le marché étant verrouillé par quelques équipes parfaitement organisées et installées dans le petit monde de la musique club.

L'industrie musicale a finalement bien changé depuis mes débuts dans les années 90. Les portes d'entrée qui s'offraient aux débutants à l'époque de l'explosion de la dance et de la house ont aujourd'hui totalement disparu.
De surcroît, les labels, rincés par la crise et en sous-effectifs, ne souhaitent plus faire le travail de développement d'artiste, ce qui était historiquement leur vocation première.
Dans une stratégie de "prise de risques zéro", ils se contentent généralement de signer les tubes européens certifiés ou des titres dont le producteur a déjà réalisé le clip, les remixes, la pochette, le buzz sur les réseaux sociaux (Facebook, YouTube...), et encore mieux, financé une promo média pour tenter de lancer la machine en radio !!!

On se demande aujourd'hui quel est le rôle d'un label dans le succès d'un disque puisqu'il faut leur mâcher le travail. A t-on encore besoin d'un label si l'on dispose de quelques moyens financiers pour se créer un compte "indé" sur une plate-forme de vente digitale et d'un peu de talent dans le buzz marketing ?

Faute de pouvoir compter sur des collaborateurs fiables et motivés, faute de disposer d'un puissant réseau personnel (directeurs de labels, de promos, programmateurs radio, DJ's, fans....), faute d'être doté d'un budget conséquent (compter environ 10 000 euros par titre : cachets artistes, studio, pochette, clip, remixes...), il est presque impossible de percer en France dans ce métier et ce, quelle que soit la qualité des titres proposés.

De plus, les modes ont changé dans le sens d'une hégémonie quasi-exclusive de deux styles :
  • l'EDM (Electro Dance Music), style dévolu aux sound designers, aux beatmakers et dans lequel la mélodie, si elle existe encore, s'efface au profit de la seule démonstration sonore.

  • Le style latino-tropical (zouk, zumba, merengue, reggaeton...), seul style que les labels français semblent attendre des producteurs locaux.
Si vos compos ne rentrent pas dans ces deux créneaux, mieux vaut passer votre chemin ou vous contenter de faire des disques pour votre plaisir.


J'avais envisagé à l'origine de revenir par une musique qui correspondait à mes valeurs (deep et soulful house), la compromission dans la dance m'a été fatale.
Alors, soyez authentiques, faites la musique que vous ressentez vraiment et peut-être qu'un jour vous caresserez les trompettes de la renommée.

De mon côté, je vais reprendre une activité salariée dans quelques jours, retrouver un équilibre social et me contenter d'écouter et mixer la musique des autres.
J'espère pouvoir continuer à vous proposer mes sets sur DJpod de manière régulière.

vendredi 15 mars 2013

N° 184 : the politics of dancing (David Morales huge remixes, Bon Rock, The Whispers...)


Set non disponible

Et tout commence avec le plus gros hit de l'histoire de la funky music, And The Beat Goes On des WHISPERS, un groupe qui, en 1979, entamait de manière tonitruante une longue carrière au sein du label de Los Angeles SOLAR après un petit succès (top 10 du R'n'B Charts tout de même) avec One For The Money 4 ans plus tôt.
Un autre tube, It's A Love Thing, suivit rapidement, mais inexplicablement la France décrocha malgré des tubes planétaires comme I Can Make It BetterIn The Raw ou Rock Steady.
Plus je m'intéresse à l'histoire de la musique, plus je prends conscience que la France ne fait rien comme tout le monde et possède des goûts musicaux assez éloignés de mon univers.

Sorti en 1981, Searching Rap de BON ROCK & THE RHYTHEM REBELLION représente pour moi une forme de quintessence d'un hip-hop encore émergent.
Le plus incroyable est que ce disque signé sur Barclay par Daniel Belolo pour la France ne connut aucun succès alors que Rapper's Delight de Sugarhill Gang fit un carton. C'est pourtant l'exemple parfait d'un swinging hip-hop totalement festif. Même s'il s'agit d'une musique de ghettos, la joie transparaît nettement dans l'interprétation, comme un exutoire.
Dans les chœurs, des gamines donnent le change à Bon Rock avec conviction. A l'époque, les "sista" avaient encore leur mot à dire et l'Angleterre leur avait d'ailleurs fait la part belle dans les années 90 avec Cookie Crew ou Monie Love. Dommage que le rap français les ait mises sous l'éteignoir. Elles auraient sans doute apporté un peu de fraîcheur à cet univers.

Bon Rock fut contacté l'année suivante par Henri Belolo et Jacques Morali pour devenir le chanteur du groupe Break Machine, qui fit un carton ici avec Street Dance.

SECRET WEAPON fait partie de ces groupes de studios fabriqués de toutes pièces pour un hit sans lendemain, ici Must Be The Music. Procurez-vous d'urgence le Mastermix de Shep Pettibone qui met en valeur la partie "rap" située en fin de morceau et qui n'est pas présente dans ce set.

HENRY GREENWOOD signe un intéressant edit du tube de Sister Sledge If You Really Want Me qui fit les grandes heures de mes sorties dominicales au club Le Palace à Paris.

We Once Had de JOHN PRIDGEN, c'est ce qu'on appelle de la Nu Disco. C'est frais, redoutablement groovy, ça ne peut que faire un malheur dans les meilleures soirées parisiennes. Dommage que le grand public passe totalement à côté de ce style pourtant roboratif en ces temps moroses.

Après ceux de Blackbeard et Steve Mac, troisième bon remix de Seven Days In Sunny June de JAMIROQUAI  avec ici aux commandes Ashley Beedle, que vous avez pu connaître sous le pseudo de X-Press 2 ou Black Science Orchestra dans les 90's. A son crédit, plusieurs centaines de remixes et re-edits qui restent l'apanage d'un public anglo-saxon averti.

Don't Give It Up de AARIES est une pure merveille soulful avec ces relents mélodiques qui semblent tout droit sortis d'une ballade de Michael Jackson époque mid-70's.

ARTHUR BAKER & THE BACKBEAT DISCIPLES : Let There Be Love
Ce End Of The Day Mix revient sans doute à David Morales car, bien que les crédits soient obscurs sur le sujet, les arrangements ressemblent beaucoup à ceux de son Dee Love Mix.
Vous avez peut-être reconnu la voix de falsetto (voix de "fausset" en français, mais je préfère falsetto) du chanteur d'Imagination, Leee John.

House of Love de RUPAUL faisait partie du tracklisting de mon tout premier set début 2009 dans une version happy house signée T-Empo. Voici la version garage de Eric Kupper.

La Def Mix Team toujours à l'honneur avec So Much In Love de MALAIKA. Ce titre faillit sortir en France car c'était l'imitation parfaite du Finally de Ce Ce Peniston, tant au niveau de la voix que du style. Hélas, il n'en fut rien, comme souvent chez nous. 
Il est remixé à nouveau par Morales, qui semble vouloir s'accaparer toute la fin de mon set... cela fera plaisir à mon ami DJ FA !

Effectivement, s'ensuivent les chefs d'œuvre Ecstasy de JODY WATLEY (dans deux versions consécutives) et Love The Life de JAMES TAYLOR QUARTET, groupe anglais d'acid-jazz.

vendredi 15 février 2013

N° 180 : Unforgettable 80's


Set non disponible

Dans cette galerie marchande huppée du centre de Paris, je passais des jours tranquilles, trônant fièrement sur une étagère baignée de la lumière de quelques spots d'un blanc intense.
Un soir, quelqu'un pointa son doigt dans ma direction, une main me saisit alors et voilà que je me retrouvai serré parmi d'autres voisins d'infortune dans un sac aux relents de polyéthylène.

Après un court voyage, assis sur la banquette passager d'une voiture de sport, on m'extirpa de ma prison pour me poser à plat sur une grande table, écrasé par mes voisins comme une tranche de salami dans un sandwich cellophané.

La lumière revint enfin, mais blafarde. Celui qui m'avait désigné une heure plus tôt s'empara de moi, m'arrachant ma parure plastifiée.
Il m'extirpa de ma couverture douillette et me posa sur une étrange machine.
Je sentis comme un chatouillement dans les plis de ma chair. Un objet pointu me parcourait le ventre. Une musique rythmée retentit alors et voilà que l'étrange kidnappeur commençait à hocher de la tête comme un chien sur la plage arrière d'une vieille Peugeot 404. Dix secondes n'étaient pas passées, qu'il enleva la pointe pour la reposer brutalement quelques millimètres plus loin sur mon corps. Il recommença son geste, mais cette fois-ci l'objet contondant sursauta sur mon ventre et me griffa. Quelle brute !
M'empoignant d'une seule main, il me retourna aussitôt pour exercer le même rituel sur mon dos.
Après d'interminables secondes de souffrance, je retrouvais enfin mon enveloppe protectrice. A quoi avait servi tout ce manège ?

Bientôt, voilà qu'il me colla une étiquette blanche sur la figure ! quoi ! une étiquette qui venait souiller mon enveloppe majestueuse et scintillante ! sacrilège !
Il y inscrivit un mot étrange, "FUNK", suivi de quatre petites étoiles. Que signifiait ce code ? mon genre, mon origine ? et ces étoiles ? que représentaient-elles ? ma valeur ? mon rang ?
J'observais avec inquiétude tous mes voisins subir le même sort avant de me rejoindre, classés comme moi à la verticale sur le côté droit d'un meuble.

Le silence rompit brutalement cette ambiance sonore saccadée qui s'était installée. Ce lieu en sous-sol dans lequel j'étais prisonnier était désormais plongé dans le noir.
Trois jours et 3 nuits durant, rien ne se passa. L'endroit empestait le tabac froid et l'humidité commençait à m'envahir doucement. J'avais peur. Étais je condamné à croupir ici pour le reste de mes jours ?

Le quatrième soir se produit un événement étrange. Un bruit de pas rapides vint de l'escalier. Mon geôlier était de retour. De petites lumières, puis de grands spots virevoltant et clignotant s'allumèrent aussitôt. Une musique retentit, mais cette fois-ci l'homme pressé avait changé de rituel. Un objet recouvrant ses oreilles était vissé sur la tête. Il s'empara d'un de mes confrères, le posa prestement sur son étrange machine. Il semblait cette fois le caresser d'avant en arrière avec délicatesse.
La foule arrivait par vague, les décibels me semblaient avoir franchi un palier que je n'avais jamais connu depuis le début de mon existence, moi qui était né dans une usine californienne.
Puis ce fut mon tour. L'inquiétant objet pointu atterrit à nouveau sur mon ventre, fit marche arrière puis s'immobilisa. L'individu posa alors son index sur mon flanc. Je sentais comme un plateau tournoyer sous moi, frottant mon échine.
Il me libéra au bout de quelques secondes. La foule, levant les bras au ciel et sifflant, semblait ravie.

J'étais un vinyle des années 80, jeune et fringant. Ma gloire dura quelques mois puis on cessa de me prendre, de me manipuler et l'on me rangea à nouveau sur une étagère...pour l'éternité sans doute.

vendredi 8 février 2013

N° 179 : The Magic Attic (Chilly Gonzalez, Superfunk, Michael Watford...)


Set non disponible

CHILLY GONZALES "You can dance" : je suis tombé sous le charme dès la première écoute de ce titre entendu un jour de 2010 sur Radio Nova. Tout me rappelle le Prince festif des années 80 ("Controversy", "Raspberry Beret", "1999").
Personnage plutôt loufoque, Chilly Gonzales est à la base un pianiste canadien qui s'amuse à tourner en dérision son art avec un certain talent.
C'est avec l'album Piano Solo qui s'inspire des fameuses Gnossiennes et Gymnopédies de Erik Satie qu'il gagne la crédibilité qui lui permettra de travailler comme arrangeur, notamment pour Philippe Katerine, Feist (le fantastique album Let It Die) et Christophe Willem.
Son fait d'armes évènementiel entré dans le Guiness Book des Records reste son concert-marathon donné en mai 2009 avec l'interprétation de 300 titres choisis par un public qui se relayait au fil des heures.

You Can Dance est extrait de l'album Ivory Tower qui contient d'autres petites merveilles comme I Am Europe ou bien Knight Moves.

PHILLY DEVOTIONS "Hurt so bad" : du pur Philly Sound de 1976 relifté par Dimitri From Paris, le premier admirateur de ce style disco gorgé de violons.
Étrangement, malgré la qualité des arrangements, je n'ai pas l'impression que ce groupe ait vraiment scoré car je ne le retrouve pas dans les archives de playlistes des grands DJ's de l'époque.

LOUIE VEGA "Thousand fingered man" : je crois que l'on est ici à l'écoute de la quintessence de la soulful proposée par Mister Vega, une reprise impeccable du titre de Candido figurant sur son album  Dancin' & Prancin'. Le solo de trompette final est l'acmé du titre.

LOVEBIRDS "Dancin'" : encore un excellent titre du producteur allemand Sebastian Döring qui n'est pas sans rappeler la "french touch" des années 90 et ses filtrations de samples disco. Le sample vient de When I'm Dancing de LENNY WILLIAMS, loin d 'être un tube. C'est là tout le génie des grands bidouilleurs de la house...dénicher le passage de 10 secondes planqué dans un couplet et le rhabiller pour en faire un nouveau morceau.

RUBEN ALVAREZ "Skyline" : ce DJ espagnol est un spécialiste des bootlegs et autres mash-ups qui constituent d'ailleurs l'originalité de ses sets live.

SOULMAGIC "Someone like you" : les accords sont très inspirés (ou samplés) du I Want To Thank You de Alicia Meyers. Ici encore, un solo (de clavier) qui signe l'apogée du titre.

FULL INTENTION "It seems to hang on" : vous avez bien senti que j'aimais particulièrement l'original de Ashford & Simpson et que je vous le sers à toutes les sauces ! Saluons la performance vocale d'un certain Anthony Moriah pour cette reprise des Full Intention datant de 2005.

JESTOFUNK "Special love" : je suis persuadé que Joey Negro a repris des accords d'un vieux truc disco, mais impossible de mettre la main dessus... et pourtant ce riff de piano électrique me dit quelque chose.

SUPERFUNK "Lucky star" : le meilleur de la french touch avec la sensibilité gospel de Ron Carroll. Le sample violemment timestretché provient du maxi de Josephine de Chris Réa.

THE SUNBURST BAND "Sitting on top of the world" : mon DJ brésilien préferé remixe façon Philly sound cet extrait de l'indispensable album Moving With The Shakers. Dj Memê serait bien capable d'avoir convoqué son orchestre de violons (déjà entendu sur Any Love) pour les besoins du remix !

MICHAEL WATFORD "So into you" : du pur garage comme on en entend hélas plus beaucoup. Un direct-to-mp3 disponible sur Traxsource avec les mixes de Bobby d'Ambrosio.

BASIL "City streets" : ce mix de Kerry "Kaoz" Chandler figure sur une veille compilation garage de mes archives :  6 Years Of Paradise - A King Street Sounds Compilation.

vendredi 25 janvier 2013

N° 177 : Spirit of Ancient Skyrock (Robin S, 2 Brothers On The 4tfh Floor, italo-house classics...)


Set non disponible

Je sais que cela va être un immense plaisir pour beaucoup de retrouver à nouveau quelques titres mythiques de l'Ancien Skyrock.

Mon ami DJ FA (djfa94.blogspot.fr/), spécialiste de l'editing de bandes (ce que faisait par exemple Nagradance sur Skyrock), s'il ne connait déjà ce mix de "Let Go" de SHARON BRYANT, sera ravi de le découvrir et de le déguster. Les edits réalisés dans les règles de l'art sont distillés avec parcimonie.
Sharon Bryant fut la chanteuse lead d'un groupe disco nommé Atlantic Starr et dont "(Let's) Rock'n'roll", hymne totalement débridé du Palace de 1979, reste l'un de mes all time classics.

Le meilleur de PAULA ABDUL avec "Opposites Attract", un titre sans failles aux accents "Princiers" produit par Oliver Leiber.
Oliver est le fils de Jerry Leiber qui avec Mike Stoller, composa de nombreux hits dans les années 50 dont Hound Dog et Jailhouse Rock pour Presley, Stand By Me pour Ben E. King et même un titre adapté en français sous le nom de L'homme à la moto par Edith Piaf en 1956.
Forever Your Girl, est l'album de Paula Abdul qu'il faut absolument posséder dans sa discothèque. Il comprend d'autres pépites comme Straight up, (It's just) The Way You Love Me, Knocked Out et éventuellement Cold Hearted... et les remixes sont tous excellents.

"(Hey you) The Rock Steady Crew" de THE ROCK STEADY CREW ne correspond pas spécialement à une référence Skyrock, mais il me tardait de pouvoir inclure ce titre énergique et emblématique de la breakdance des années 80. Le public français le découvrit en 1982 lors d'une grande tournée d'artistes représentatifs du mouvement dont Afrikaa Bambataa. et l'émission télé H.I.P. H.O.P. (1984) en sera la consécration. On sait hélas comment ce style s'est progressivement délité en France dans un rap militant, souvent machiste et agressif, à mille lieux de l'esprit originel.

Mr OIZO "Hun" : une vraie tuerie breakdance hélas trop courte, extrait de l'album Lambs Anger (2008) sur lequel figure aussi la reprise de It takes two de Rob Base et DJ E-Z Rock et d'autres petits exercices de sampling et d'editing.

THIRST "The enemy within" : c'est un one-shot conçu par l'un des remixeurs du DMC, Philip Kelsey, à qui l'on doit également Let me hear you say yeah sous le pseudo PKA. Le sample de voix est pioché dans l'accapella de Mainline de The Jason Load Experience, reprise garage de l'original disco de Black Ivory.

SECCHI feat. Orlando Johnson "Keep on jammin" : l'un des titres-phares du Top Dance Megamix en 1991. Aussi classieux que son autre tube I say yeah.
Stefano Secchi semble désormais retiré du métier.

49ERS "Touch me" (Sexual Version) et OFF-SHORE "I can't take the power" (Riva Mix) : nous sommes au cœur de la regrettée italo-house à la Black Box. Comme l'écrit Didier Lestrade dans son livre Chroniques du dance floor, c'est un style frivole, "idéal pour danser avec sa porte de Frigidaire quand on se réveille le matin...", mais Dieu que c'était bon !
Pour info, Off-Shore n'est pas plus italien que moi je suis panaméen, ce sont des allemands pure souche ! Le titre n'a rien d'autre à dire que I can't take the power! en boucle pendant 6'30", mais on lui pardonnera ce léger manque de créativité.
Quant aux 49ers de Bortolotti, ils samplent Rock-A-Lott de Aretha Franklin et Touch Me de Alisha Warren, une habituée des podiums du sampling !

SONIA "Listen to your heart" et MEL AND KIM "Respectable" : je sais que cela va paraître sans doute très neu-neu et ringard pour les plus jeunes d'entre vous, mais que voulez-vous, c'est mon côté pop fleur bleue !
On aimerait savoir ce que devient Sonia. Pour Samantha Fox et Sabrina, on sait qu'elle font la tournée des popotes dans le cadre des grands raouts revival des années 80, mais Sonia, qu'est-elle devenue ? gérante d'un centre de bronzage rapide ou vendeuse à domicile en produits ménagers Stanhome... nul ne le sait.

LEE MARROW "Do you want me" : ah voilà l'un des tubes sérieux du Skyrock Top Dance en 1992 ! une parfaite imitation de Rhythm is a dancer de SNAP! Le son de basse est d'ailleurs strictement identique. Quel talent ces italiens, toujours imités, jamais égalés ! Total respect à Lee Marrow alias Francesco Bontempi (la vanne est facile mais vous ne m'entraînerez pas sur ce terrain...).

2 BROTHERS ON THE 4th FLOOR "I can't help myself" : tellement connu qu'il n'y a rien à dire de plus...ah si ! le refrain est entièrement pompé sur le titre de Dynasty I don't wanna be a freak !!! En tout cas, ce fut l'un des hits majeurs de la fin 1990 grâce notamment à un mastering au son rond et puissant.

DEDE "Take a step back" : ce fut un flop total lors de sa sortie en France, mais qu'importe, c'est un excellent titre pop-garage avec un rap à la Salt 'n' Pepa.
Avec son titre Get to you sorti en 1997, je pense que DeDe est précurseur du style qui imposa Britney Spears 2 ans plus tard. Il faut dire que l'on retrouve la patte du même compositeur, Max Martin.
Lukasz Gottwald et Max Martin sont à mon sens les plus grands songwriters du monde dans le domaine de la musique pop.

La fin de l'année 1994 annonçait déjà le déclin de la diva ROBIN S malgré cet excellent "Back it up". Un règne éphémère sur les dancefloors....

J'ai dû jouer une seule fois dans le Top Dance Megamix ce maxi assez peu connu de DEEE-LITE, extrait de leur 2e album,"Runaway". Les versions des Masters At Work valent aussi le détour bien qu'un peu moins efficaces.

samedi 19 janvier 2013

N° 176 : keep the flame alive (UK garage, Lipps Inc., Jon Cutler, Knee Deep...)


Set non disponible

Chers followers,

Je souhaite que cette année 2013 se déroule pour vous sous les meilleurs auspices.


Démarrage au début des 90's avec les premiers bricolages sur des samples disco réalisés entre autres par les anglais de DISCO ELEMENTS. Il existe 6 volumes assez rares parus chez Azuli de ces exercices de style happy, mais un peu maladroits dans la réalisation. Full Intention/Hustlers Convention avaient été les chantres de cette nouvelle tendance que les français se dépêchèrent de s'approprier avec la french touch et ses filtrages systématiques.
Le sample de "Feed the flame" est emprunté au titre éponyme de Lorraine Johnson.

Plongée dans des archives méconnues avec "All night dancing", un extrait de l'album de LIPPS, INC. (1980) sur lequel figure le hit "Funky Town". Je suppose que vous n'avez jamais entendu parler de ce titre.

"Any love", un gros classique de RUFUS & CHAKA KHAN, repris d'ailleurs brillamment par le brésilien Dj Memê en 2009 (je vous avais montré une vidéo des séances d'enregistrement).

Sur "The Biz", CAJMERE & GENE FARRIS s'amusent avec l'intro épique et cosmique de "Relight my fire" de Dan Hartman, que l'on ne connait pas toujours puisque souvent le titre a été présenté amputé de cette partie instrumentale pourtant brillante.

TODD EDWARDS "Saved my life" : du pur UK garage avec un remix signé Grant Nelson. Mon ami Manutek dont je vous invite à suivre le blog très documenté www.mixcollectors.com/, me signale un podcast plutôt bien orchestré (un peu dans le style Better Days) du maître ès UK garage, gnhousecall.

THE SOUL CITY EXPERIENCE "So right" et 24HOUR EXPERIENCE "Need a man" sont d'autres titres historiques et représentatifs de la naissance du mouvement UK garage orchestrée par Brian Tappert et Grant Nelson au milieu des années 90. Très énergique, le UK Garage a sans doute évité à ce style de sombrer définitivement au Royaume-Uni, le New Jersey garage sensuel à la Blaze ou à la Frankie Knuckles n'ayant jamais vraiment pris en Europe (et j'en sais quelque chose malgré l'avoir promu abondamment sur Skyrock).

JON CUTLER feat. E-Man "It's yours" : nous sommes sur une plage d'Ibiza et le soleil couchant invite à se lover dans cette soulful jazzy aux relents "Bensoniens". Is the world a ghetto?

KINGS OF TOMORROW "6pm" : la très riche orchestration et les accords contrariés de Simon Grey élèvent ce titre au niveau des grands noms du jazz-funk comme Incognito. L'original est beaucoup plus pop mainstram.

L'allemand Lovebirds et ses faux airs de Lance Armstrong est l'un de mes chouchous en matière de deep-house. Avec son remix de "Crash" de MILTON JACKSON, il nous embarque dans un voyage hypnotique où les guides seraient ces sonorités analogiques et ces séquences de basslines toujours très travaillées.

KNEE DEEP "Gipsy bucket" : un titre comme je les aime, une folie maîtrisée mêlant la rythmique du classique de Bucketheads "The Bomb" et "un vieux sample utilisé jadis par Todd Terry sur "I hear the music" de Gypsymen.
Tout comme Lovebirds, le duo Knee Deep est originaire de la ville de Hambourg, a priori pas le lieu de villégiature idéal, mais où la house se dévoile sous des aspects plutôt réjouissants. A croire que l'inspiration est un défi à la morosité.

Final avec Z FACTOR "somebody", le côté obscur du discoïsant Joey Negro, une facette underground de son travail à l'égale de ce que David Morales proposait dans ses Red Zone Mix par opposition aux très chaleureux Classic Mixes.