mardi 28 avril 2009

N° 16 : Dance floor gems of the 80's (italian funk, break dance, Shep Pettibone, Kiss FM mastermixes, early electro)

Set non disponible






Il me tardait de vous présenter un mix gorgé de ces pépites qui ont jalonné mon parcours de D.J. en club dans les années 80.
Un set qui fait la part belle aux joyaux de la funk italienne, aux chefs d'œuvre de Shep Pettibone tout en dévoilant les premiers pas de l'électro.

1/ UNLIMITED TOUCH "Searching to find the one" : le premier volume des Kiss FM's Mastermixes de Shep Pettibone est un véritable événement dans le monde du clubbing.
Des "bidouillages" qui ont fait la renommée du DJ de cette radio new-yorkaise.
Sur ce mix, il utilise un effet de transposition de voix très utilisé à l'époque. J'imagine qu'il peut s'agir du fameux H910 Harmonizer de la marque EVENTIDE. Le studio de production de SKYROCK et moi-même avons aussi largement recouru aux superbes effets de l'Ultra-Harmonizer H3000 pour réaliser nos productions dans les années 90.

2/ SALSOUL ORCHESTRA "Ooh i love it" : Guerre des orchestres, le match Philadelphie vs. New-York ! la formation new-yorkaise dirigée par Vince Montana profita du déclin de son concurrent MFSB, dépouillé de ses meilleurs éléments par le plus grand label disco de l'histoire, SALSOUL RECORDS. Ce Salsoul Orchestra, véritable fleuron du label, livra des pépites comme Magic Bird of Fire, Runaway (repris par Nuyorican Soul) et surtout Getaway (repris par Earth, Wind & Fire). Ce remix de Ooh i love it (love break) réalisé en 1983 par Shep Pettibone fait curieusement un clin d'oeil au Love is the message de MFSB.

3/ ADVANCE "Take me to the top" : exemple typique de cette funk italienne bâtie avec des groupes éphémères pour réaliser des titres calibrés pour les charts américains. Le mérite en revient ici au directeur artistique du label X-Energy Records. La chanteuse SPAGNA (remember Easy Lady en 1986 !) est créditée en tant que co-compositeur. Elle apparaîtra également sur I don't wanna to be a star de CORONA en 1995.

4/ CHANGE "A lover's holiday" : véritable concept de "requins de studio", cette saga à succès démarra en 1980 par ce tube fulgurant, extrait de l'album The glow of love (N°1 du "black albums charts" du Billboard US pendant 9 semaines). Quel D.J. n'est pas tombé dans le panneau en croyant à une pure production américaine ! Et pourtant tout fut créé en Italie, à Bologne, par le Goodymusic Orchestra dirigé par le maestro Mauro Malavasi (B, B & Q Band, Peter Jacques Band, Macho). Alors que les mélodies et les arrangements étaient joués sur place par des musiciens venus tout droit des États-Unis, les voix des choristes (notamment celle d'un chanteur encore inconnu, Luther Vandross, pour le titre éponyme) étaient enregistrées à New-York. Par cette astuce, personne ne pouvait donc imaginer le résultat qui pouvait être obtenu par les sorciers italiens.
Pour couronner le tout, le futé producteur du concept, Jacques Fred Petrus, n'hésita pas à faire mixer l'album au célèbre studio Power Station pour sonner vraiment "ricain". Cinq albums (dont 4 réellement excellents) suivront jusqu'en 1985.

5/ SHARON BRYANT "Let go" : un titre découvert dans le Skydance et acquis chez un disquaire aixois un jour de température caniculaire (je m'en souviens d'autant que je craignais revenir chez moi avec des disques gondolés !). Sharon Bryant est l'ex-chanteuse du groupe ATLANTIC STARR dont j'ai encore à l'esprit le monumental Let's Rock and roll. Nous diffusions le clip au Patch Club de La Varenne Saint-Hilaire (94), discothèque où j'officiais, mais il n'a pas été possible de le retrouver sur le net.

6/ TYRONE BRUNSON "The Smurf" : les premiers pas de l'électro symbolisés notamment par cet hymne à la gloire du break dance new-yorkais. Le titre fait allusion ici au "smurf", une mode plutôt confidentielle qui consistait à imiter les mouvements d'un robot. C'est la traduction américaine du mot "Schtroumpf". Le clip de la version américaine de la série télé "Les Schtroumpfs" s'intitulant "Let's do the smurf (= imite le Schtroumpf)" et montrant des break dancers, le raccourci était donc tout trouvé. Mais le plus étrange dans l'histoire... est que le titre a été écrit par Otis Redding III, fils de la star de la soul.

7/ HERBIE HANCOCK "Rock it" : même les jazzmen succombent au breakdance ! On retrouve aux scratches l'un des pionniers du hip-hop, Grandmixer D.St.. Il est réputé être le pionnier de cette technique au sein du mouvement hip-hop.

8/ SHARON REDD "Beat the street" : un nouveau "Mastermix" de Shep Pettibone. Outre les traditionnels edits, la technique employée ici consiste à mixer deux disques identiques en décalant le 2ème de deux temps. Je me demande si les DJ's d'aujourd'hui utilisent cet effet totalement hypnotique.

9/ NAIROBI "Soul Makossa" : une reprise totalement déjantée du Soul Makossa de Manu Dibango avec Arthur Baker au remix.

10/ Entrée en scène de David Morales pour un remix du "I Love The Bass" de BARDEUX dont je vous avait proposé l'original il ya quelques semaines. Une rythmique très particulière, un subtil mélange de garage et d'underground, la patte du "Maître" est bien présente.

11/ SINNAMON "Thanks to you" : ce titre de 1982 marque l'avènement de la boîte à rythme dans la musique club. Shep Pettibone fait ici la cinglante démonstration que l'on peut inclure la technologie tout en gardant le groove. Avec ce son énorme, il était inutile de s'inquiéter de l'impact sur la piste et ce disque au mixage très audacieux sut séduire un public encore peu habitué à ces claps synthétiques.

12/ NICK STRAKER BAND "A little bit of jazz" : l'un des titres marquants de mes années "Palace".
DJ le samedi au Patch Club et auditeur le dimanche soir dans ce lieu exotique. Dommage que je ne puisse retrouver le nom de ce DJ blond, un américain qui mixait à la perfection tant de merveilles. Les sets étaient entrecoupés d'extraits de péplums diffusés sur l'écran géant sur la scène. Souvent une atmosphère magique était entretenue par la simple présence d'une lumière noire fluorescente et les grands moments festifs de fin de soirée voyaient la piste être baignée de confettis venant du haut plafond de cet ancien théâtre.
Pour en revenir à l'album de Nick Straker Band, il est bien évidemment indispensable à votre discothèque, contenant d'autres titres intéressants comme The Beat Inside ou NSB Radio.

13/ ROCKER'S REVENGE "Walking on sunshine" : groupe "conceptuel" imaginé par Arthur Baker pour une reprise du titre de Eddy Grant (1978), c'est le dernier "Mastermix" de ce set. Ce fut l'un des souvenirs fracassants de ma vie londonienne entre 1982 et 1983. Shep Pettibone entremêle la version originale (Sunshine Partytime) totalement "rap/hip-hop" et la version finale plus commerciale avec la mélodie chantée que l'on connaît tous (et un accapella surexploité !). A noter la similarité des accords de synthé avec ceux de You're the one for me de D TRAIN.

14/ A GUY CALLED GERALD "Voodoo ray" : en 1988, l'anglais Gerald Simpson réalise son premier album avec les moyens du bord dont la fameuse TB-303 (ou Bassline) de la marque Roland qui représente la signature sonore de l'"acid-house". A l'origine, cette petite boîte grise est conçue pour créer des lignes de basses en situation nomade. Idéale pour l'inspiration, on pouvait sauvegarder ses propres créations (des patterns de 16 mesures maximum) sous forme de presets.
La machine sera détournée de sa fonction originale grâce au son particulier obtenu grâce au réglage du filtre et de la résonance ainsi que du portamento entre les notes. J'eus toutes les peines du monde à m'en procurer une à vil prix au début des années 90 et, la machine n'étant pas midifiée, il fallut installer un système de déclenchement des notes trop complexe pour le détailler ici. Mais le résultat était au rendez-vous !
Voodoo Ray fut immédiatement adopté par Mike Pickering à l'Haçienda de Manchester et le titre atteignit la 12ème place des charts anglais. Pour les puristes, sachez que "Voodoo ray" est samplé dans une phrase prononcée par l'humoriste Peter Cooke sur le disque Derek et Clive (Live), une comédie enregistrée sur vynil. Pour les autres, l'anecdote tragique veut que "Voodoo Ray" ne rapporta rien à son auteur, ce dernier en ayant vendu les droits pour s'acheter une boîte à rythmes d'occasion !

15/ SONIA "You'll never stop me from loving you" : un bootleg rapidement interdit qui reprenait le gimmick du French Kiss de Lil' Louis. Autant Lagaf ne rencontra pas de soucis juridiques avec l'infâme Bo le lavabo, autant cet astucieux remix d'un titre très pop et putassier de SONIA fit long feu. Quelle injustice !!! Heureusement que j'ai pu en intercepter un exemplaire avant le sacrifice du pilon et vous le délivrer en cadeau final de ce set.

samedi 18 avril 2009

N° 15 : Don't forget your handbag (dutch house, UK happy house, Klubbheads, Atlantic Ocean, Happy Clappers, Tin Tin Out)

Set non disponible




Nouveau set dédié à cette handbag house européenne avec un focus sur la scène hollandaise.

1/ JON OF THE PLEASED WIMMIN "Passion" : une reprise d'un titre des FLIRTS sorti en 1982, une "italienerie" complètement ringarde. Les Tin Tin Out ajoutent de la nitroglycérine au carburant de ce titre bien mollasson. Ce duo de producteurs-remixers est composé de Lyndsey Edwards et Darren Stokes, directeur artistique du label Pulse 8, très au fait de cette handbag house puisqu'il a signé le groupe Urban Cookie Collective (The key, the secret - High on happy vibe, ...).

2/ KLUBBHEADS "Klubbhopping" : ça n'est plus du handbag mais carrément du hardbag avec ce rap et ce gimmick rageurs. On ne compte plus les hits de ces hollandais volants qui démarrèrent en wheeling avec The Ultimate Seduction (1992). Ce Klubbhopping fut suivi de près par un Discohopping dans la même veine. Récemment, le duo s'est illustré sous le pseudo de HI TACK pour une revisite de Say, Say, Say (waiting for you) interprété à l'origine par Paul McCartney et Michael Jackson. Le mix ici présenté est signé Lisa Marie Experience et surpasse largement l'original, bien trop minimaliste pour susciter mon intérêt.

3/ OUTRAGE "Tall 'n' handsome" : le remix de Dex & Jonesey (encore un duo anglais très furtif !) n'aurait rien à envier aux productions électro du moment.

4/ CELVIN ROTANE "I believe" : un titre sorti en Angleterre en 1995 par le groupe Happy Clappers avec un sample rapidement interdit qui était extrait de l'accapella de I Believe par The K London Production Club (pour la petite histoire, DJ DADO fera rechanter le texte en 1997 pour son tube Coming back).
Heureusement présent à Londres la semaine de sa sortie, j'ai eu le temps de me procurer un exemplaire de ce désormais rarissime bootleg. Le groupe dût ressortir le titre avec une voix de substitution mais, comme ce fut le cas avec Bright on Time de Black Box, l'énergie de l'original n'était plus là.
C'est alors qu'intervient Celvin Rotane, un D.J. allemand qui avait réalisé une maquette utilisant ce même sample en 1993 (année de sortie du titre de The K London Production Club). Sur la lancée du titre des Happy Clappers, il fait remixer son morceau dans une version techno-house par Ramon Zenker, membre du groupe Hardfloor, et parvient à le signer chez Edel. Son "I believe" obtiendra un succès européen, entreprise dans laquelle Happy Clappers aura plutôt moins bien réussi.

Morale de l'histoire : ça n'est pas toujours le précurseur qui récolte le bénéfice de son idée. Il faudra d'ailleurs que je vous parle de l'affaire "Love can't turn around", à l'occasion. Elle mérite qu'on s'y attarde car tout ne fut pas rose au royaume de la house de Chicago.

5/ STRIKE "U sure do" : retour de ce groupe anglais dans une version totalement handbag avec un gimmick à faire valser les sacs à main.

6/ ATLANTIC OCEAN "Mimosa" : la face B du maxi de Waterfall présentait cet intéressant exercice de style dans lequel j'ai glissé des samples d'un groupe de funk dont je n'arrive plus à trouver le nom (c'était un "Best Of" emprunté à ma discothèque municipale et qui a disparu de leur catalogue depuis). J'ai fait des requêtes sur plusieurs sites mais personne n'a pu trouver leur origine. Ces samples sont aussi utilisés dans l'intro de Playing with knives de Bizarre Inc.

7/ EARTH WIND & FIRE "September" : l'original de 1978 était déjà exceptionnel, ce remix de Phats & Small nous transporte au 7ème ciel ! Ce duo anglais est surtout connu pour son tube Turn Around qui reprenait un sample de Reach up de Toney Lee.

8/ CHUBBY CHUNKS "Testament one" : le premier tube du mythique label Cleveland City que je transforme en mash-up avec l'accapella de Rise de SOUL PROVIDERS. Le sample qui sert de base au morceau est le Music de ONE WAY (1979), morceau d'ailleurs assez essentiel dans toute discothèque qui se respecte.

9/ THE ULTIMATE SEDUCTION "The ultimate seduction" : derrière cette bombe techno se cache le groupe hollandais KLUBBHEADS déjà évoqué plus haut. Le sample provient de The Realm par C'hantal dixit mon ami Moratto sur l'excellent site samples.fr.

10/ SUBLIMINAL CUTS "Drumtrack melody" : assez éloigné du style habituel du label Tribal America, ce magnifique morceau de trance utilise un sample assez rare : Loving you like crazy de CORINA, une production assez médiocre du label new-yorkais Cutting Records même si Todd Terry a tenté un remix, peu inspiré sur le coup.

11/ ATLANTIC OCEAN "Waterfall" : l'original du seul tube de ce groupe hollandais. Un orgue virevoltant et hypnotique qui nous emmène dans une sorte de farandole techno-trance franchement originale.

12/ BIZARRE INC "Playing with knives" : grâce à des breaks de piano euphoriques qui s'intercalent de manière inopinée dans un arrangement lourd et agressif, ce titre "rave" réalise l'un des premiers crossovers radio de l'histoire de la techno.

13/ FULL HOUSE "Into tomorrow" : un cover impeccable de "Playing with knives" qui n'a conservé que sa partie "happy". Il est porté par Jeanie Tracy, une diva du calibre d'une Martha Wash avec qui elle a d'ailleurs souvent collaboré. En 2000, ce fameux gimmick fut repris par BIG BASS vs. MICHELLE NARINE avec What you do.

14/ SLEAZESISTERS "Let's whip it up" : excellente production du label Pulse 8 Records remixée par Red Jerry, fondateur du label Hooj Choons. On lui doit la découverte de tubes comme Don't you want me de Felix, High de Hyper Go go, Son of a gun de JX. Vers le milieu des années 90, lorsque le style handbag commença à décliner, le label réussit une reconversion dans un registre plus trance avec la signature de Beachball de Nalin & Kane, Schöneberg de Marmion et surtout Café del Mar de Energy 52 (Three'N One Remix). Fermé en 2003, le label renaît de ses cendres en 2007, mais en toute confidentialité.

15/ MOZAIC "Sing it (the hallelujah song)" : comme j'ai commencé ce set, je termine avec un mix signé par Tin Tin out et Tall Paul Newman (the Goodfellos) pour un remake handbag du tube de Dr Alban, Sing hallelujah.

mercredi 15 avril 2009

N° 14 : Reaching the red zone (Morales legendary mixes, hip-house, Stevie V, Doug Lazy...)


Un petit clin d'oeil aux "Red Zone" de Morales qui ponctuent ce set très vintage et largement consacré au "Boss"

1/ FRANKIE KNUCKLES presents Lisa Michaelis "Rain falls" : un titre extrait de l'excellent premier album de Frankie et remixé par Dave Morales. Une production garage tout en finesse avec une mélodie signée, entre autres, par Satoshi Tomiie.

2/ CHIC "Your love" : après 9 ans d'absence, retour sur le devant de la scène pour le groupe Chic avec le tube "Chic Mystique" et ce titre, "Your Love". Malheureusement, le bassiste Bernard Edwards, co-fondateur du groupe, décedera en 1996.
En 1978, le single Le Freak est immédiatement adopté par les français grâce à un refrain particulièrement fédérateur et interprété par nos oreilles comme un hymne à l'argent ("Le fric, c'est chic"). Un concepteur d'agence de pub n'aurait pas trouvé meilleur slogan !
Je me rappelle encore de ce maxi-single en vynil coloré et d'une dynamique monstrueuse ; il tirait avantage de l'espacement des sillons, un procédé inventé par l'ingénieur du son Tom Moulton.

3/ NIA PEEPLES "Kissing the wind" : Actrice (Walker Texas Ranger, Fame) et accessoirement chanteuse, son titre Trouble fait le bonheur du Skydance en 1988. En 1991, l'armada de remixers de I.D. Productions s'empare de son single Kissing the wind mais c'est Steve Hurley qui remporte la timbale avec ce gimmick de sax "tordu" dont il a le secret.

4/ NOMAD "(i wanna give you) Devotion" : Joey Negro, des débuts prometteurs, même si le "gros son" n'est pas au rendez-vous. Un refrain inspiré du Devotion de TEN CITY et qui a dû servir de sample de base à la maquette du titre.

5/ DRIZA BONE "Catch the fire" : Après le tube Real love, c'est 2ème single de cet éphémère duo de producteurs basé en Angleterre ; il remixera notamment des artistes comme Tom Browne (Funkin' for Jamaïca), Lisa Stansfield (Change) et surtout Shanice (I love your smile).

6/ MICHAEL JACKSON "In the closet" : une des fulgurances du producteur Tommy Musto pour un des titres fétiches de mes Top Dance megamixes. Près de 20 ans après sa création, son mix ne présente aucune ride, servi par un arrangement à la magie inaltérée.

7/ OVER WEIGHT POOCH feat. Ce Ce Peniston "I like it" : je ne sais pas si ce pseudo est le fruit d'un humour au second degré (littéralement "clébard en surpoids") mais le fait est que le stick de la pochette indique que la rappeuse est plus que plantureuse, carrément obèse ! Au delà de l'anecdote, ce single marque les débuts de la chanteuse Ce Ce Peniston qui en assure les vocaux du refrain. Manny Lehman, un directeur artistique du label A&M, est sous le charme cette voix qu'il découvre. Quelques mois plus tard, il permettra à l'artiste de sortir un titre d'anthologie, Finally.

8/ ROBERT OWENS "I'll be your friend" : en 1991, au top de l'underground, un Morales totalement impliqué dans l'écriture de ce titre doté d'un gimmick de violons et d'une base rythmique exceptionnels. Les années 2000 nous ont rarement proposé des hymnes d'une telle majesté. J'ai inclus dans l'intro l'accapella de Impress Me par Jamie Lewis & DJ Pippi.

9/ ADVENTURES OF STEVIE V "Dirty cash" : Avec l'anglais Stevie V, nous sommes très proche de l'atmosphère de SNAP. Une rythmique qui se distingue par son originalité. Elle seule parviendrait à rameuter les clubbers sur la piste. Fort logiquement, le titre atteindra la place de N°1 des Club charts britanniques en 1990.

10/ DOUG LAZY "H.O.U.S.E." : nous sommes entrés dans la zone rouge ! En 1989, Morales prend une résidence dans ce club-new-yorkais, Le Red Zone. Influencé par la une house anglaise plus électro, ses "Red Zone" mixes sont une fusion de ses influences "garage" et de ces sonorités technoïsantes. Ces "naughty mixes" annoncent l'émergence d'un mouvement deep-house dans lequel s'engouffreront des producteurs comme Danny Tenaglia ou Roger Sanchez. Exemple pour ce titre extrait de l'album Doug Lazy Gettin' Crazy réalisé par ce rappeur orienté hip-house. A retenir également les titres Let it Roll et Let the rythm pump.

11/ ROYAL HOUSE "Party people" : Une production mémorable de Todd Terry dans un style toujours aussi minimaliste. Très similaire au Can you feel it du même groupe, ce titre est bourré de samples dont le "party people" de Planet Rock (Afrika Bambataa) et le riff de violons de Move your body (Marshall Jefferson).

12/ Premier DMC mix de mes sets : EXPOSÉ "Tell me why" remixé par Paul Dakeyne, grand contributeur à la célèbre collection d'albums de remixes réservée aux D.J's. Ses deux plus gros succès restent le remix du I feel good de James Brown (maintes fois programmé dans la Max Party) et le Eighteen Strings de Tinman qui reprenait le riff de guitare de NIRVANA (Smells Like Teen Spirit)

13/ BROTHERS IN RHYTHM "Such a good feeling" : incontournable titre de mes Top Dance megamixes, une production basée sur des samples de l'accapella de Always there par CHARVONI. Le duo Brothers on Rhythm est composé de Steve Anderson et de Dave Seaman, fondateur du magazine Mixmag, un bréviaire dans mes années Skyrock. Que de choses j'ai pu apprendre au travers de ses pages et que de joyaux dégottés après lecture des chroniques. La revue française "Only for DJ's" n'offre hélas qu'une place marginale à la soulful house alors que hip-hop et électro se taillent la part du lion. Décidément, il est bien difficile de se tenir au courant de la "bonne actu" sans être bilingue.

14/ YA KID K "Awesome (you are my hero)" ; l'ex-chanteuse de Technotronic remixée par Dancin' Danny D. Pour l'histoire, le titre figure sur la B.O.F. du film Les Tortues Ninja 2.

15/ THE CREW "Get dumb" : Un des pseudos du duo Clivillés & Cole époque underground, encore un disque ramené de Miami en 1990 - il faut dire que je raflait tout ce qu'ils sortaient.
Un titre totalement hip-house qui utilise une boucle de conga piquée sur Apache du groupe Michael Viner's Incredible Bongo Band. Dans leur titre Break Dance-Electric Boogie, le groupe West Street Mob avait, lui, emprunté le riff de cuivres (entendu aussi dans l'émission Tout le monde en parle d'Ardisson à l'accueil des invités).

vendredi 10 avril 2009

N° 13 : Fly away to happy days (house divas, Joe Roberts, Mousse T., Boris Dlugosch, german house music)

Set non disponible






1/ MARTHA WASH" Carry on" : j'avais découvert cette diva en 1980 au sein du duo TWO TONES OF FUN sur l'album éponyme (et ses hits "I got the feeling" et "Do you wanna boogie, hunh?") puis carrément lâchée lorsqu'elle avait formé THE WEATHER GIRLS, sortant ce fameux tube "It's raining men", bien trop commercial pour mes oreilles. Le mix des Masters at Work est simplement prodigieux. Dommage qu'ils ne nous offrent plus de tels morceaux de bravoure.

2/ JULIET ROBERTS "Caught in the middle" : une autre diva qui fit ses débuts avec THE FUNK MASTERS, un groupe dont j'avais apprecié le majestueux "It's over" en 1983, alors que j'étais étudiant à Londres.
"Caught in the middle" marquait son avènement en tant qu'artiste solo avec une floppée de remixes signés K-Klass, Roger S. et... David Morales dont je vous propose le Def Mix.

3/ FEDERATION X "Odyssey one" : une coproduction Mousse T.-Grant Nelson sortie sur le label fondé par ce dernier, Swing City ; un léger mash-up en intro avec l'accapella de "Love me or leave me" de DELICIOUS INC.

4/ QUINCY JONES "Stomp" : la reprise du tube des BROTHERS JOHNSON est à la base réalisée dans un style hip-hop . Mousse T. accélère le tempo et emmène le mix vers les sommets, au paroxysme du plaisir, avec cette basse qui ronronne derrière des accords "garage" d'une rare pertinence.

5/ THE ZOO EXPERIENCE "Just follow the vibe" : un bon titre de UK garage qui figure sur le set de David Morales réalisé pour le "Ministry of Sound session 7".

6/ BORIS DLUGOSCH "Keep pushin'" : officiant dès 1986 au club "The Front" de Hambourg, il est le premier D.J. allemand a avoir organisé la venue de pointures internationales telles que les Masters at Work, Roger S., David Morales ou Frankie Knuckles. C'est, avec Mousse T, le fondateur du très respecté label Peppermint Jam . Son plus gros hit est ce "keep pushin'" qui, remixé ici par Grant Nelson, lui ouvrait une voie royale vers le top des club charts anglais.

7/ VOICES OF LIFE "The word is love" : le dernier gros projet de Steve "silk" Hurley avant une éclipse tout à fait regrettable lorsqu'on sait à quel point il a été une figure emblématique du mouvement house. Ce mix totalement "happy" réalisé par Mousse T. est de loin le meilleur du lot.

Glissement progressif vers le royaume de la deep-house.

8/ DEEP ZONE "Praise him (Lift your hands up)" : Deep Zone est un duo de producteurs new-yorkais : Mike Delgado et Mathias Heilbronn.
De Mike Delgado, premier associé de Little Louie Vega avant que ce dernier ne rencontre Kenny Dope, on retiendra surtout le "Byrd Man's revenge" qui samplait le break de "Think twice" de Donald Byrd.
Bien plus prolifique, Mathias Heilbronn, est un allemand immigré à New-York de longue date. Formé par François K au Axis Studio, il devient vite un programmeur-ingénieur-éditeur couru et collaborera avec d'autres grands noms (Larry Levan, Tom Moulton. Danny Tenaglia, Frankie Knuckles, Tommy Musto, Todd Terry). Sa connexion avec le label Peppermint Jam lui permettra de réaliser des mixes sur "Hold your head up high" de Boris Dlugosch ou "Sing a song" de Byron Stingily. Très impliqué dans le mouvement deep-house et le label Wave, on retiendra son travail sur ABSTRACT TRUTH ("We Had A Thing") et BLUE SIX ("Sweeter love").

9/ JANET JACKSON "Throb" : sûr de son fait, Morales qualifie lui-même son mix de légendaire... et à l'écoute du résultat, il force le respect. Peu de producteurs peuvent se permettre de proclamer à l'avance leur mix comme chef d'oeuvre ! Terriblement festif, cadencé par une grosse caisse dominatrice, un missile que le D.J. peut envoyer sans crainte.

10/ JOE ROBERTS "Back in my life" : dans la même veine, Morales réalise ce mix deep-house hypnotique même si le Classic Mix est l'incontournable version de ce titre.

11/ SWEET MERCY feat. Joe Roberts "Happy days" : une telle voix mérite qu'on s'y attarde ! J'ai eu la chance de pouvoir travailler avec l'un de ces oiseaux rares sur un mix inédit que je vous présenterai bientôt. Je vous avais récemment présenté le "Days Mix" de Morales, voici son "Klub Mix", assez similaire mais avec un break très deep, le plus underground restant le "Merry Dub Mix".

12/ MOLE PEOPLE "Break night" : Le chef d'oeuvre deep-house de Armand Van Helden ! S'écartant des habituelles sonorités techno, il nous invite à un "voyage au pays du filtre" sur un gimmick plutôt jouissif. Je n'ai pas pu résister à le transformer en mash-up avec l'accapella de"The night" par ROACH MOTEL.

13/ Dans cette ambiance vaporeuse, je vous propose un final grandiose avec le "Fly away" de MYSTERIOUS PEOPLE. Derrière ce pseudo se cache l'un des membres des (modestes) KINGS OF TOMORROW, Sandy Riviera ainsi que Jay "Sinister" Séalee, coproducteur et co-auteur avec Louie Vega du merveilleux "Diamond Life" sorti en 2004.