vendredi 15 mars 2013

N° 184 : the politics of dancing (David Morales huge remixes, Bon Rock, The Whispers...)


Set non disponible

Et tout commence avec le plus gros hit de l'histoire de la funky music, And The Beat Goes On des WHISPERS, un groupe qui, en 1979, entamait de manière tonitruante une longue carrière au sein du label de Los Angeles SOLAR après un petit succès (top 10 du R'n'B Charts tout de même) avec One For The Money 4 ans plus tôt.
Un autre tube, It's A Love Thing, suivit rapidement, mais inexplicablement la France décrocha malgré des tubes planétaires comme I Can Make It BetterIn The Raw ou Rock Steady.
Plus je m'intéresse à l'histoire de la musique, plus je prends conscience que la France ne fait rien comme tout le monde et possède des goûts musicaux assez éloignés de mon univers.

Sorti en 1981, Searching Rap de BON ROCK & THE RHYTHEM REBELLION représente pour moi une forme de quintessence d'un hip-hop encore émergent.
Le plus incroyable est que ce disque signé sur Barclay par Daniel Belolo pour la France ne connut aucun succès alors que Rapper's Delight de Sugarhill Gang fit un carton. C'est pourtant l'exemple parfait d'un swinging hip-hop totalement festif. Même s'il s'agit d'une musique de ghettos, la joie transparaît nettement dans l'interprétation, comme un exutoire.
Dans les chœurs, des gamines donnent le change à Bon Rock avec conviction. A l'époque, les "sista" avaient encore leur mot à dire et l'Angleterre leur avait d'ailleurs fait la part belle dans les années 90 avec Cookie Crew ou Monie Love. Dommage que le rap français les ait mises sous l'éteignoir. Elles auraient sans doute apporté un peu de fraîcheur à cet univers.

Bon Rock fut contacté l'année suivante par Henri Belolo et Jacques Morali pour devenir le chanteur du groupe Break Machine, qui fit un carton ici avec Street Dance.

SECRET WEAPON fait partie de ces groupes de studios fabriqués de toutes pièces pour un hit sans lendemain, ici Must Be The Music. Procurez-vous d'urgence le Mastermix de Shep Pettibone qui met en valeur la partie "rap" située en fin de morceau et qui n'est pas présente dans ce set.

HENRY GREENWOOD signe un intéressant edit du tube de Sister Sledge If You Really Want Me qui fit les grandes heures de mes sorties dominicales au club Le Palace à Paris.

We Once Had de JOHN PRIDGEN, c'est ce qu'on appelle de la Nu Disco. C'est frais, redoutablement groovy, ça ne peut que faire un malheur dans les meilleures soirées parisiennes. Dommage que le grand public passe totalement à côté de ce style pourtant roboratif en ces temps moroses.

Après ceux de Blackbeard et Steve Mac, troisième bon remix de Seven Days In Sunny June de JAMIROQUAI  avec ici aux commandes Ashley Beedle, que vous avez pu connaître sous le pseudo de X-Press 2 ou Black Science Orchestra dans les 90's. A son crédit, plusieurs centaines de remixes et re-edits qui restent l'apanage d'un public anglo-saxon averti.

Don't Give It Up de AARIES est une pure merveille soulful avec ces relents mélodiques qui semblent tout droit sortis d'une ballade de Michael Jackson époque mid-70's.

ARTHUR BAKER & THE BACKBEAT DISCIPLES : Let There Be Love
Ce End Of The Day Mix revient sans doute à David Morales car, bien que les crédits soient obscurs sur le sujet, les arrangements ressemblent beaucoup à ceux de son Dee Love Mix.
Vous avez peut-être reconnu la voix de falsetto (voix de "fausset" en français, mais je préfère falsetto) du chanteur d'Imagination, Leee John.

House of Love de RUPAUL faisait partie du tracklisting de mon tout premier set début 2009 dans une version happy house signée T-Empo. Voici la version garage de Eric Kupper.

La Def Mix Team toujours à l'honneur avec So Much In Love de MALAIKA. Ce titre faillit sortir en France car c'était l'imitation parfaite du Finally de Ce Ce Peniston, tant au niveau de la voix que du style. Hélas, il n'en fut rien, comme souvent chez nous. 
Il est remixé à nouveau par Morales, qui semble vouloir s'accaparer toute la fin de mon set... cela fera plaisir à mon ami DJ FA !

Effectivement, s'ensuivent les chefs d'œuvre Ecstasy de JODY WATLEY (dans deux versions consécutives) et Love The Life de JAMES TAYLOR QUARTET, groupe anglais d'acid-jazz.