vendredi 17 février 2012

N° 138 : from Disco to Disco (Viola Wills, Cissy Houston,C.J. & CO...)

Set non disponible

Lorsque l'on interroge les gens sur la chanson disco qui a marqué leur esprit, revient inévitablement le "I will survive" de Gloria Gaynor, titre ultra-rabâché et brûlé définitivement lors de la Coupe du Monde 98.
A l'origine, ce titre n'était que la face B du maxi-single "Substitute" et c'est par le plus grand des hasards qu'il devint un tube mondial.

Parmi les titres légendaires figurent pourtant "If i could read your mind" par Viola Wills, hymne du Palace à la fin des années 70. Une mélodie plus classieuse, un break grandiose (j'ai remanié légèrement la version originale pour les besoins du mix)... il est à ranger parmi les trésors méconnus comme "What that all it was" de Jean Carnes, "I love the night life" de Alicia Bridges ou "You stepped into my life" de Melba Moore.
Ce titre a d'ailleurs été repris par un collectif de divas (Stars On 54) à l'occasion de la sortie du film "Studio 54" (1998) retraçant la flamboyance et l'extravagance du mythique club new-yorkais. Ce fut d'ailleurs Ritchie Kaczor, l'un des DJ's résidents, qui popularisa "I will survive", bien qu'ayant vidé la piste lors des premières programmations !

Élevée dans l'esprit bienfaisant du gospel, c'est une mauvaise rencontre (Bobby Brown) qui conduira Whitney Houston sur le chemin de la dépravation jusqu'à ce funeste destin. Dans le monde du show-biz, la Roche tarpéienne est toujours proche du Capitole.
Whitney était la fille de la choriste Cissy Houston dont le titre majeur reste ce "Think it over" qui vient se se placer à l'empyrée de l'arrangement disco empli de violons et de cuivres (puisque produit par Michael "Let's all chant" Zager).
Une fois de plus un petit edit de l'arrangement s'imposait, faute de véritable break.

La B.O.F. de "Truck Turner", joyau mésestimé de la "blaxploitation" est l'œuvre du chanteur-arrangeur et multi-instrumentiste Isaac Hayes, surnommé en son temps le "Moïse noir".
En 1974, il fait ses premiers pas en tant qu'acteur dans cet honnête polar, bien supérieur au célèbre "Shaft" (qui était en fait un nanar de première) tourné 3 ans plus tôt.
On reverra Isaac Hayes dans le rôle du "Duke", extravagant chef d'une horde de délinquants sur une île transformée en pénitencier dans le jubilatoire film "New-York 1997" de John Carpenter (1981).
L'album renferme bien des pépites : le thème principal bien sûr, mais aussi "Blue's Crib", le très funk "Breakthrough" et "Pursuit of the pimpmobile", remarquable titre disco qui, bien qu'aucun maxi n'ait jamais été extrait, fut parfois joué dans les clubs new-yorkais.

Le riff de "You can't hide from yourself" de Teddy Pendergrass fut exhumé par DJ Sneak sur "You can't hide from your bud" en 1997.
La chanson originale qui évoque le thème de la prédestination est ici ré-editée par le gardien du temple Philly Sound, Dimitri From Paris.

"We got our own thing" de C.J. & CO. n'est pas aussi connu que leur tube "Devil's gun", mais méritait le détour. "Le "We got our own thang" de Heavy D and The Boyz s'en inspire légèrement.


Coffee "Casanova" (Original Mix) puis Disco Dust Jap. "Casanova", le re-edit. C'est la reprise un peu kitsch d'une ballade de Loleatta Holloway.


Entrée dans le royaume du sample.

"Delirious" de DJ Q : ça n'est déjà plus du disco mais le sample puise dans son creuset ("Delirium" de Francine McGee).

Topazz "New Millenium" : l'intro psychédélique à la guitare électrique rappelle le "Tommy" des Who ou bien les Wings de Paul McCartney. Les samples de Rhodes et de sax sont issus du "My lady" des Crusaders.
Ce titre fut commercialisé en France par Happy Music.

Royksopp "Poor Leno" : si vous tendez bien l'oreille, vous réaliserez que le titre emprunte la fin du "Fly Robin Fly" de Silver Convention.
Il est extrait du premier (et meilleur album) des norvégiens de Royksopp qui ont hélas progressivement perdu l'enthousiasme et la spontanéité créative des débuts.
Difficile de faire mieux que le fabuleux "Eple".

Jonni Black vs. Una Mas "Raise" : le duo anglais Una Mas (Simon Law/Lee Hambin) semble ici sampler le classique du groupe Inner Life  "Ain't no mountain high enough", si je ne me trompe ?

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