Set non disponible
Comment passer du garage à la progressive ? impossible, les chapelles étant trop éloignées.Pourtant des artistes comme Morales ou Joey Negro savent nous proposer les deux, mais les DJ-remixers multi-casquettes ne sont pas légion.
Le public se déplace généralement pour entendre un certain type de son. S'il ne connait pas à l'avance le style que le DJ va jouer, il ne prendra pas le risque de payer son entrée.
En revanche, les musiciens sur scène se font souvent un devoir de revisiter leurs titres même s'il faut concéder de "dérouler" quelques vieux succès.
Imaginez cette cloison hermétique dans l'univers du cinéma. Aucun réalisateur ne serait capable de se renouveler ou de surprendre, prisonnier des attentes des spectateurs.Mais d'aucuns osent tout comme ce pari fou de réaliser un film muet... et la surprise est parfois au bout.
Voici donc à nouveau l'un de ces sets improbables que personne ne voudra ou ne pourra jouer.
Il prend son envol dans un esprit happy house avec "I want you" de Juliet Roberts (1994) signé du producteur anglais D-Mob, à l'époque directeur artistique et remixer attitré du label Chrysalis/Cool Tempo.
Kerri Chandler n'est pas souvent à l'honneur dans mes sets, même s'il est l'un des plus prolifiques.
Sa version deep-garage de "Make my love" de Shawn Christopher le dispute en qualité à la version originale de Stonebridge.
Merci aux loops de Traktor pour me permettre de proposer un enchaînement interminable.
J'en userai et abuserai au cours de ce set, comme d'habitude.
"Joy & happiness" par Stabbbs est un concept de ce même Stonebridge, toujours excellent dans le garage testostéroné (Ann Consuelo, Tanya Louise, Shauna Davis, House of Virginism, 3rd Nation...).
A moins qu'un chef d'oeuvre ait récemment échappé à mes oreilles (ce que vous ne manquerez pas de me signaler), il ne semble qu'il est désormais un peu en retrait.
Autre figure du garage anglais, CJ Mackintosh propose à nouveau ses rythmiques chaloupées et ses accords magiques sur le "Falling" de Dina Caroll, diva écossaise connue pour sa reprise de "It's too late" de Carole King et surtout "Ain't no man".
Curieusement, cette pépite n'est qu'une "face B" du single "Falling".
Le passage entre soulful garage et trance existe : c'est la deep-house.
Elle inquiète les thuriféraires de la mélodie et ravit ceux que les voix dérangent.
L'allemand Lovebirds est l'un des artistes majeurs de ce style à la fois groovy et répétitif, ici par exemple avec "My man".
Je vous parlais de Morales en introduction, voici l'une de ses réalisations les plus osées : "Throb" de Janet Jackson. Un remix à la démesure de l'artiste. C'est sans doute la frustration de ne pas avoir pu s'exprimer sur l'un des titres de son frère qui a poussé "le Boss" à se surpasser dans cette expérimentation à base de gémissements et de saxophones dissonants, le tout porté par un bassdrum de mammouth.
Un Legendary Mix dont l’appellation n'est pas usurpée.
Les loops de Traktor sont encore de la partie sur le mix avec "Who's n°1" de Dig The New Breed. C'est l'un des grands titres de la mythique (il parait que le terme peut finalement être employé pour désigner une chose rare et exceptionnelle !) compilation "The Sound Of Cleveland City" (1994).
J'imagine ce morceau d'une progression fabuleuse sublimer les foules au Ministry Of Sound.
Passage éclair par la Belgique avec "Magic orchestra" de Frank de Wulf.
Puis surgit la première merveille ! le remix de "Tiny Dancer" de Marco Demark par le canadien Deadmau5, l'un de mes artistes favoris.
L'original est une teenage pop song bien léchée (une reprise sur Elton John d'ailleurs). Deadmau5 réalise l'exploit de nous transporter dans un univers étrange et hypnotique où la voix de Marco Demark rivalise de somptuosité avec celle de Sting ! LA marque des très grands.
Deuxième merveille : "Underlying feeling" de Sylvia Tosun remixé par Adam K & Soha, des canadiens tout comme Deadmau5. Dans la même veine, "Need to feel loved" de Reflekt et "Twilight", autre titre de ce duo originaire de Toronto.
Troisième merveille : "Angel on my shoulder" de Kaskade remixé par le suisse EDX.
Je suppose que tous ces artistes utilisent de redoutables synthés virtuels tels le Predator de Rob Papen et en tirent ces sonorités puissantes totalement dévouées à la progressive et la trance.
Final avec l'un des derniers remixes tubesques du jeune prodige suédois Avicii pour ce qui ressemble étrangement à l'ambiance religieuse de "No Woman no cry" de Bob Marley sur ce "Drowning" de Armin Van Buuren.
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