Set non disponible
Le modèle du tout-gratuit est, lui aussi, battu en brèche par la crise.
Déficit d'annonceurs ou bail non renouvelé....mon hébergeur d'origine, Mypodcast.com, ne fonctionne plus depuis deux jours laissant ses clients dans le désarroi le plus total...sans aucune explication.
Afin de ne pas vous laisser en plan, j'ai tout de suite rapatrié mes sets sur un nouveau site français, http://www.djpod.fr.
L'offre me parait raisonnable (20 Go de stockage pour 8.99 €/mois, statistiques incluses) et l'ancien D.J. qui a conçu ce site semble très réactif.
Je fais partie de ses nouveaux clients et espère lui donner un coup de pouce en cette période difficile. Je serai bien entendu intraitable sur la qualité du service mais nous ferons le point d'ici quelques semaines.
Retour ce sur ce nouveau set très orienté deep-house.
1/ BLACK BOX "Everybody Everybody" (Rockapella) : une bonne surprise ramenée en 1990 dans mes bagages en provenance de Miami. Martha Wash assure les vocaux mais, curieusement, n'est pas créditée.
2/ RAZE "Break 4 love" : en 1980, la mode était au roller dans les discothèques et quelques maestros faisaient le show dont le D.J . de la boîte que je fréquentais, le "Patch Club".
Situé sur les quais de la Marne à La Varenne Saint-Hilaire (Val de Marne), ce club mythique fut l'un des tout premiers à jouer des titres funk totalement inconnus en France et le premier club parisien à disposer d'un écran vidéo. J'ai eu l'honneur d'en être aussi le D.J. de 1982 à 1986.
RAZE est le pseudo de Vaughan Mason, producteur américain qui rendit hommage à cet exercice périlleux à travers le titre "Bounce, Rock, Skate, Roll". Il revient en 1988 avec ce titre qui a lustré les trompettes de la renommée, "Break for love".
3/ JOE ROBERTS "Lover" (K-Klass Klub Mix) : Joe Roberts est un artiste comblé. Morales s'est surpassé pour lui sur "Back in my life" et "Happy days", les anglais de K-Klass donnent aussi le meilleur sur ce titre oscillant entre garage et techno. Symbolisant leur marque de fabrique, ce mix hyper-compressé assène ses coups avec un clap et un bassdrum omniprésents.
4/ CLUBLAND "Love strain" : les suédois sont ici remixés par l'un des claviers de l'équipe Def Mix Productions, Eric Kupper.
5/ ROBIN S "Love for love" : Dans la monarchie suédoise, Stonebridge fut élu roi du remix avant d'être supplanté par la "Swedish House Mafia" (Axwell, Steve Angello, Sebastian Ingrosso et Eric Prydz) mais restera l'homme qui révéla Robin S. alias Robin Stone.
6/ Le duo Peter Daou-Danny Tenaglia régale avec ce mix très très deep de "When you love someone" par DAPHNE. Cette artiste préfigurait l'arrivée d'une nouvelle scène jazz-house avec notamment BLUE SIX, SAMANTHA JAMES, AYA, et ANDY CALDWELL.
7/ SAINT-ETIENNE "Only love can break your heart" : sans mésestimer les récents concepts latino-house de Louie Vega, je pense que c'est au début des années 90 que le duo des Masters at Work atteignit sa plénitude. Il ne reste plus rien de l'original dans cette version deep-house totalement envoûtante.
8/ BIZARRE INC "Took my love" : MK alias Marc Kinchen est un producteur californien à la carrière brève mais parsemée de remixes situés du côté obscur de la planète underground comme celui-ci. Première secousse en 1992 avec le remix de "Can U feel it" de Chez Damier et tremblement de terre en 1994 avec le Dub of the Doom Mix de "Push the feeling on" des Nightcrawlers, un groupe écossais qui n'en espérait pas tant !
9/ THE NEVILLE BROTHERS "Fly like an eagle" : remix très inspiré des Masters at Work pour ce titre dont l'original plutôt psychédélique est l'oeuvre de Steve Miller Band (1976).
10/ "New dance beat" : extrait de l'album de LIL' LOUIS sur lequel je me suis montré dithyrambique dans ma bio le concernant.
11/ SAINT ETIENNE "Nothing can stop us" : à mon goût, l'un des 10 meilleurs mixes deep-house des Masters at Work. Les poteaux n'étaient pas carrés pour ce St-Etienne là qui score donc deux fois !
12/ PET SHOP BOYS "Can you forgive her?" : vous avez remarqué ce subtil va-et-vient entre MK et les Masters at Work ? Même technique de remix que pour les Nightcrawlers avec ces bribes de phrases qui viennent inlassablement ponctuer le rythme.
13/ Et l'histoire voulut que les MASTERS AT WORK et MK finissent par se retrouver sur "I can't get no sleep" (avec la chanteuse INDIA).
14/ CE CE PENISTON "Finally" : un dub deep-house de Morales clôturé par un solo signé...Eric Kupper.
Merci Bertrand pour les precisions / host.
RépondreSupprimerGood mix! I enjoyed it a lot :)
Incroyable mix avec une sélection de toute beauté et une technique parfaite. J'ai eu beaucoup de plaisir à écouter ce mix dont je recommande vivement l'écoute. Merci beaucoup Dj Bertrand, pour ce mix de folie qui prouve que tu est toujours au sommet de ton art et pour toutes ces infos fort intéressantes! Vraiment heureux de te "retrouver" après tant d'année ;) Je cours de ce pas m'écouter tes autres mix!
RépondreSupprimerBienvenue dans le monde du old school !
RépondreSupprimerTout au long de cette année, je vais proposer une sélection de ce que je considère comme la quintessence de la soulful house mais je ferai bientôt quelques incursions dans une house beaucoup plus musclée afin d'attirer aussi un nouveau public ; rassures- toi, les vibes ne vont pas s'évaporer pour autant.
Bye.
Effectivement encore une très bonne playliste
RépondreSupprimerThx 4 all Mr DJ ;)
J'aime bien la première (Black Box) qui prend son temps pour faire monter l'ambiance en douceur :) ... bref je kiffe la vibe !! lol
Bonjour Bertrand, c'est comme d'habitude tres bien mixé, mais sur ce set, j'ai un peu de mal à accrocher a part le magnifique RAZE "Break 4 love" qui presque la meme rythmique que if only i could de sidney youngblood. J'aime aussi bcp clubland et j'espere que tu nous trouveras d'autres perles.
RépondreSupprimerDu beau boulot quand meme.
jc
c 'est genial merci
RépondreSupprimerCet accapella de Black Box me fait toujours rougir de plaisir. Cependant, le mystère Martha Wash plane. Même si elle est créditée sur Discogs, j'ai l'impression que c'est la même voix que celle de la version rectifiée de "Bright on Time", à savoir une obscure chanteuse italienne.
RépondreSupprimerSi quelqu'un à la réponse, elle est la bienvenue.
Salut JC,
RépondreSupprimerComme je varie les ambiances, il est certain que l'on va plus ou moins adhérer à ces sets. Les prochains seront un peu plus "hard". Nous verrons les réactions. En tout cas, merci à tous pour faire vivre ce blog par vos commentaires.
Concernant "Everybody Everybody", pour ma part, je pense qu'il s'agit toutefois bien de Martha Wash, comme pour les autres titres de "Dreamland". Le titre figure en tous cas bel et bien sur la discographie du site officiel de Miss "Raining Men" ( http://www.martha-wash.com/biography.html ). Ca s'était toutefois mal terminé avec Black Box puisqu'à l'instar de L.Holloway, elle s'était aussi montrée procédurière.
RépondreSupprimerDonc, je présume qu'elle n'a pas souhaité apparaître sur la pochette. Mais alors, puisqu'il ne s'agit pas d'un sample, pourquoi leur a t-elle cherché des noises ?
RépondreSupprimerD'après ce que je me souvenais avoir lu et qui est répertorié ici, sur la version UK de Wikipedia, complète et crédible contrairement à l'article de Wikkipedia Fr http://en.wikipedia.org/wiki/Black_Box_(band)
RépondreSupprimerElle l'avait fait justement pour ne pas avoir été créditée, et l'a donc apparemment été à partir de "Strike It Up", sorti en maxi après "Everybody Everybody".
Merci Moratto pour cet article fort intéressant. J'ai appris une info que je cherchais à savoir que c'est la chanteuse de M People qui avait rechanté "Bright on Time" (j'aurais pas pensé à elle). Les types de Black Box étaient complètement inconscients de ne pas créditer une "légende" sur la pochette mais, de l'autre côté, je ne comprends pas la démarche de Martha Wash qui avait accepté car c'était juste un disque "pour les clubs". Si un titre devient un tube, on ne peut rien y faire, c'est la loi du marché.
RépondreSupprimerTout ça est bien nébuleux.
En fait, j'ai pas compris ça de la même façon : il n'est pas dit clairement dans l'article que les versions de "Bright On Time" sont chantées par Heather Small, je ne pense après réécoute pas que ce soit elle, on retombe sur les mêmes hypothèses vu que la voix est plus proche de L.Holloway.
RépondreSupprimerCe que j'ai compris, c'est que H.Small est celle que Black Box a engagé en 4eme vitesse pour chanter la nouvelle version une fois les singles proposant la version avec la voix de Holloway ont du être retirés du marché anglais, procès de Holloway oblige. Donc pour moi, H.Small est la chanteuse de cette version là (et seulement ça) ainsi que des remixes du titre en fin de vie, jusqu'à la sortie de "I Don't Know Anybody Else" chanté par Martha Wash comme les suivants. "Ride On Time" n'apparaît d'ailleurs jamais pour aucune version dans la discographie du site officiel de M.Wash, contrairement aux autres titres de Black Box ou ceux de C+C.
La version qu'on connaît, avec le sample de L.Holloway :
http://www.youtube.com/watch?v=MiJ2B8PFjqU
Celle rechantée qui me semble bien concorder avec la voix de H.Small :
http://www.youtube.com/watch?v=I2sjAnu_5ek
Certains passages tels le "You're Such A... hot Temptation" où on perçoit nettement la différence, me semblent concorder avec l'hypothèse H.Small.
Cette hypothèse est confortée par un topic à ce sujet sur le forum de M-People où un proche de M.Wash (un des concepteurs ou le concepteur de son site officiel évoqué plus haut) l'afirme. La connexion la plus évidente, c'est aussi le contexte anglais : en 1987, le DJ anglais Mike Pickering cofonde le label Deconstruction, parmi les groupes sous contrat dès 1987, il y a Hot House, dont H.Small est la chanteuse. En 1989, "Ride On Time" sort chez Deconstruction en UK, énorme carton, procès, les singles en vente en UK doivent être retirés, une version rechantée doit en urgence être remise sur le marché... H.Small est quand même en 1ere ligne quand il s'agit de vite trouver une chanteuse ! Mais seuls H.Small et M.Pickering pourraient en apporter la preuve à coup sûr, visiblement ça a tjrs été l'omerta.
Pour tes remarques, je dirais que les mecs de Black Box avaient pensé à L.Holloway pour les titres ultérieurs de Black Box afin de calmer le jeu, mais vu les prétentions de celle-ci et l'impossibilité de calmer le tout, ils ont du engager M.Wash pour moins cher !
Pour la pochette, je pense qu'on peut toutefois dire que pour le grand public, l'image de Black Box était celle de K.Quinol, et elle a aussi contribué grandement au succès du groupe.
Changer un top model comme image médiatique par la vraie chanteuse au physique moins sexy malgré sa réputation, c'était sans doute trop risqué commercialement. Surtout que juste avant, y avait eu l'exemple de Milli Vanilli : 1er album avec les "beaux gosses", carton, puis on apprend la supercherie. Le producteur décide de faire le 2eme album en 1990 en mettant en avant les vraies voix "pas beaux gosses", et résultat, flop total. Cet exemple a sans doute du faire réfléchir.
Et sinon, M.Wash a sans doute voulu gagner plus, et changer son statut d' "interprète de studio" en "chanteuse officiellement reconnue et créditée, associée à la promo" et était arrivée à ses fins. Il me semble qu'elle avait fait le coup aussi aux C+C, elle était bien plus mise en avant pour sa participation à l'album de 94.
Oui, on est bien d'accord.
RépondreSupprimerJe crois que "Bright on time" peut correspondre au grain de voix de Heather Small. A l'époque, j'avais été hyper déçu par cette version du tube original. Heureusement que j'animais pas à l'époque, sinon j'aurais tiré à boulets rouges dessus ;-)).
Black box ne pensait peut-être pas faire un hit.
Tes précisions sur Mike Pickering et le label Deconstruction sont très pertinentes. J'ai fait des recherches sur lui dans plusieurs livres et articles pour mon dernier billet et il n'est jamais mentionné qu'il aurait contribué à "sauver" le hit avec sa chanteuse fétiche. Donc, c'est un épisode peu avouable mais la house music est truffée de choses qui pourraient l'être comme pour toutes les autres musiques...vu que la musique se mord la queue en permanence. Même le premier titre house "Fantasy" de Jesse Saunders possède un gimmick identique au "Be mine tonight" des Jammers donc les "inspirations un peu prononcées" ne datent pas d'hier ;-))
Je ne savais pas que la cote de Martha Wash était moins élevée que celle de Loleatta ! Ah, ces divas... de vraies divas.
C'est vrai que C & C Music Factory ont aussi subi la loi de Martha Wash. On connait le problème : dès qu'un disque devient populaire, les emmerdes commencent. Faire un disque, c'est jouer en Bourse ; on gagne ou on perd mais certaines ne l'ont pas compris. Celui qui a mis 10 000 euros sur la table (et beaucoup de son énergie) pour produire un titre qui fait un bide ne réclame rien à personne. C'est la loi du marché.
Difficile à savoir pour "Bright On Time", pour ma part, je ne suis pas trop convaincu par l'hypothèse Heather Small, ça s'éloigne de son interprétation de "Ride On Time" postée plus haut. C'est vrai que musicalement, cette version se rapprochait beaucoup plus de leur tube pour Lonnie Gordon "Gonna Catch You".
RépondreSupprimerPour Martha Wash, je pense que c'est elle qui aurait demandé moins que L.Holloway pour récupérer le poste de "chanteuse officieuse" de Black Box, et elle a en effet profité d'une période de scandales répétés (Technotronic, Milli Vanilli et donc Black Box...) pour faire évoluer son statut. Visiblement, ça n'a pas empêché grand monde par la suite dans la dance de continuer à faire appel à des "chanteuses de studio" et faire faire du lipsync à des models pour les représenter, vu le nombre de cas impressionnant recensés.
Maintenant que j'ai Heather Small dans la tête, je pense que c'est elle qui chante car il y a des intonations très ressemblantes.
RépondreSupprimerLa "chanteuse de studio"...on est nombreux être passés par là. Même moi, j'ai été emmerdé par une chanteuse complètement inconnue (et loin d'être une diva) et j'ai dû recourir aux cachetons avec cession des droits pour ne plus revivre le calvaire qu'elle m'avait fait endurer.
Effectivement, il ne reste plus grand chose du "Only love can break your heart" ! Intéressante aussi cette version de Pet Shop Boys, dommage qu'elle soit ici mixée très court. Pour le reste, et bien que de plaisir à l'écoute, une bonne cohérence (mis à part peut être les 2 premiers), de bons enchainements, bref un bon mix ! Et avec une bonne moitié des Masters tu aurais presque pu appeler ce mix "In the heart of MAW".
RépondreSupprimer4IDz