mardi 4 octobre 2011

N° 123 : Discopolis (Idris Muhammad, The Trammps, First Choice...)

Set non disponible

Tout commence par l'italo-disco de KANO et "Another life".
Ce style a dominé le début des années 80 au fur et à mesure que la funky music se délitait dans les boîtes à rythmes, perdant son âme au passage.
L'apogée fut atteinte vers 1985 avec des artistes comme Baltimora, Den Harrow (bientôt dans mes mixes), RAF ou P. Lion.
L'italo-disco parvint à fusionner la gaîté du disco et la froideur de la new-wave.
Je la jouai abondamment au Patch Club, l'engouement étant réel.
Avec le recul, je réalise que les arrangements n'ont rien perdu de leur modernité. Bien au contraire, la puissance des synthés analogiques de cette époque et leurs gimmicks hypnotiques ent ont inspiré plus d'un par la suite.

Exemple avec LIFELIKE & KRIS MENACE pour "Discopolis", titre-phare de l'année 2005 sur Radio FG. Ce remarquable arrangement bâti autour des premières notes du single de KANO est symbolique du style que l'on désigne comme "Cosmic", un genre très marginal qui ne rencontre que peu d'écho auprès des médias et des grands DJ's.
"Metropolis", sorti en 2009, est dans le même esprit.

Peu à peu l'atmosphère se réchauffe avec le remix de "The Player" de FIRST CHOICE par l'allemand Mousse T, un désormais classique de la disco-house. Le swing de la rythmique et de la ligne de basse collent parfaitement à ce lifting de l'original de 1974 déjà excellent.

VOICES OF LIFE "The word is love" : dernier grand remix de Steve "Silk" Hurley (1997). Le titre s'intègre doucement à la loop calée sur le riff de guitare de First Choice.
Malgré la qualité de l'interprétation, la chanteuse Sharon Pass n'a pas confirmé. Peut-être s'est-elle, comme beaucoup d'autres, consacrée à l'éducation de ses enfants.

Petite série consacrée au label Philadelphia Records fondé en 1971 par Kenny Gamble et Leon Huff.
"Love dancin' EP" de SOUL AVENGERZ reprend l'un des breaks de "T.S.O.P. (The Sound Of Philadelphia)" de MFSB (1973).
C'est l'un des premiers disques de musique noire que je me sois procurés dans ma vie. A l'époque, je réalisais des émissions de radio sur K7 dans ma chambre. J'avais demandé à mon disquaire habituel, Scalp Music (situé à Nogent-sur-Marne) de me proposer des génériques instrumentaux.

Outre ce chef d'œuvre qui fut le générique de l'émission télé américaine "Soul Train", il me proposa l'album "White Gold" de LOVE UNLIMITED ORCHESTRA qui contenait le morceau "Satin Soul" ainsi que le premier album éponyme de CREATIVE SOURCE.

C'est donc dès l'âge de 12 ans que je fut touché par la grâce, affranchi des niaiseries "variétoche" pour pré-ado pour entrer de plain-pied dans le monde de la musique club.
Un grand merci à ce brillant disquaire pour m'avoir permis de faire Terra Incognita en me transmettant cette forme de maturité artistique.

2ème hommage avec "Turn me on" de DIRTY OLD ANN, pseudo en forme de clin d'œil au titre qu'il sample : "Dirty Ol' Man" des THREE DEGREES.

Et comme les années 70 sont une inépuisable source d'inspiration, voici "Rise" de SOUL PROVIDERS suivi par l'original de IDRIS MUHAMMAD : "Could heaven ever be like this".
Pour "Love Foolosophy", JAMIROQUAI s'inspira aussi de ce titre jazz-funk de l'année 1977.

LOVE & KISSES "I've found love now that i have found you" : on se rappelle tous de la pochette sulfureuse du maxi. Ce titre euro-disco est l'œuvre du parisien Alec Costandinos, co-auteur avec Cerrone de "Love in C Minor". Les deux compères avaient précédemment fondé le concept afro-disco KONGAS (1972), un groupe spécialisé dans l'animation des soirées jet-set de Saint-Tropez.
Du disco à la limite du kitsch comme savait si bien le faire un autre groupe français de l'époque, VOYAGE, avec notamment "Souvenirs" (j'ai acheté l'album !) et "From East to West".

Dimitri from Paris s'est spécialisé dans le remix et la quantisation de vieux maxis des années 70 afin mieux répondre aux exigences techniques des sets d'aujourd'hui.
"Burnin' up" de IMAGINATION, titre jazzy-downtempo qui figure sur le premier album du groupe ("Body Talk" - 1981), est ici fortement stretché pour la cause.

Parfaite transition avec un autre titre commis par l'ex-animateur du NRJ Megamix : TEDDY PENDERGRASS "The more i get, the more i want". Il figure sur le CD non mixé de sa compilation "In The House of Love".

Ultime titre lancé au doigt comme au bon vieux temps : "Love epidemic" de THE TRAMMPS remixé par le génie de l'époque, l'inventeur des versions "extended", Tom Moulton, dont j'ai déjà évoqué l'histoire par le passé.

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