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1/ ADEVA "Respect" (Club Vocal Remix) : l'original de 1988 était déjà très underground, ce remix de Mental Instrum ajoute à la noirceur de l'ambiance.
Avec une mère missionnaire et un père diacre, Adeva alias Patricia Daniel grandit inévitablement sous l'influence du gospel.
Découverte par Tony Humphries avec le single "In and out of my life", signée en 1988 sur Capitol Records, c'est Paul Simpson qui lui offrira les tubes "Respect" (découvert dans le Skydance Skyrock), "Warning", "I thank you" et "Musical freedom".
Suivront notamment "It should have been me", "Don't let it show on your face" et "Been around" (1998) déjà joués dans mes podcasts.
2/ KIM BEACHAM "Trouble" : autre titre de New Jersey Garage tout à fait dans la lignée de "Respect".
3/ URBAN SOUL "Alright" : pour fêter ses dix ans d'existence, le label garage Cool Tempo sortait en 1995 un double pack de remixes de ses plus gros hits dont ce "Alright" réalisé par Dancin' Danny D.
On y retrouve d'ailleurs le fameux remix de "I thank you" de ADEVA par Love to Infinity et un Morales Mix de "Love & happiness" de RIVER OCEAN.
4/ JOE ROBERTS "Lover" : un dub au gimmick acid réalisé à la TB-303 par les anglais de K-KLASS.
5/ JESUS LOVES YOU "Generations of love" : tombé dans l'ornière de l'héroïne, Boy George se laisse charmer par les sirènes du bouddhisme et crée le concept JESUS LOVES YOU en 1991 sur son label More Protein.
Remixé par Paul Oakenfold, c'est son seul tube sous ce pseudo.
Le label More Protein accueillera des artistes aussi variés que Eve Gallagher ("Love comes down"), Jagdeep Singh ("Who's gonna love you?"), Amos ("Let love shine") ou E-ZEE POSSEE ("Breathing is E-Zee").
6/ ALISON LIMERICK "Where love lives" : alors que Morales et Knuckles se sont surpassés sur une flopée de remixes tous aussi excellents, il fallait toutefois évoquer cette version originale du suédois Lati Kronlund à laquelle manquait juste cette touche underground qui en a fait un "all time classic".
7/ ROBERT OWENS "I'll be your friend" : autre classique intemporel, ce mix original est bien plus sombre que le Glamorous Mix, version fédératrice avec son gimmick de violons.
Après avoir collaboré avec Mr Fingers à la fin des années 80 sur des projets trop intimistes pour rencontrer le succès populaire, c'est avec Frankie Knuckles que Robert Owens caresse les trompettes de la renommée sur l'intemporel "Tears".
C'est fort de ses deux derniers tubes "I'll be your friend" et "Gotta work" qu'il participera à la Yes Party, le premier événement "garage" organisé à Paris le 2 juillet 1993, soirée où officièrent les DJ's David Morales et Tony Humphries.
Dommage que le public n'ait pas été au R.V. , ce qui augurait finalement de l'état végétatif dans lequel aller stagner ce style dans un pays déjà sous influence techno.
8/ BARRY WHITE "Love is the icon" : il me semble que j'ai présenté ce disque en nouveauté sur Skyrock.
C'était le retour inespéré de Barry White, l'un des artistes (avec MFSB et Creative Source) qui m'a accompagné dans mon voyage initiatique à la musique noire lorsque j'avais 13 ans et que je cherchais des génériques pour les émissions de radio que je réalisais dans ma chambre.
C'est indéniablement cette influence précoce, libératoire des niaiseries "variétoches" d'adolescent, qui a forgé ma culture bien avant que je fasse Terra Incognita dans le dee-jaying en soirées et en club.
Ce remix hard-house est signé Roger S.
9/ SWING 52 "You keep holding back (love me)" : production Benji Candelario sortie sur le label underground new-yorkais Cutting Records.
On doit à Candelario le fameux "Let's get brutal" de NITRO DELUXE.
Personnage atypique, il parvint à allier le métier de banquier à celui de directeur artistique du label avant de faire le switch définitif !
Sous le pseudo Swing 52, l'histoire à surtout retenu le titre "Colour of my skin", beaucoup plus gospel et commercial sous l'impulsion de la voix d'Arnold Jarvis.
Au bilan et malgré de mini-tubes comme "The Rhythm" de New Hippie Movement (1998), "Learn to give" (2001) ou "Quiero saber" (2007) , la carrière de Candelario restera plutôt erratique.
10/ WHITNEY HOUSTON "I'm every woman" : en cette luxuriante année 1992, Whitney s'attaquait au monstrueux titre de Chaka Khan composé par Ashford & Simpson en 1978.
C'est sous un angle très underground qu'elle proposa un double pack ciselé par le duo Clivillés & Cole, bien que le single calibré pour les FM fut joué abondamment, notamment dans la Max Party.
Final au cœur de l'underground le plus obscur.
11/ LIL MO'YIN YANG "Reach" : le yin et le yang, l'un froid et obscur, l'autre chaleureux et positif, se sont toujours proposés dans cette dualité de styles qui caractérise Louie Vega et Erick Morillo, ce pseudo n'étant sans doute pas choisi au hasard.
"Reach" oscille effectivement entre les deux facettes, à la fois inquiétant comme l'ambiance d'un jeu vidéo façon Doom II (dans le remix de Basement Jaxx) et "floorfiller" avec ses sirènes et son gimmick répetitif...Un véritable hymne de la saison 1996 à Ibiza.
12/ LOVEBIRDS "My man" : voilà le type de mésaventure qui se produit lorsque l'envoi des données midi du pitch bend de votre clavier-maître subit des coupures. Cela m'était arrivé avec mon Emulator E4-K mais je n'avais pas eu l'intention d'en faire un gimmick, bien au contraire !
Loverbirds met à profit cette défaillance technique lorsque de la montée de la tonalité de l'accord pour intriguer l'oreille et finalement délivrer un titre assez dissonant mais terriblement efficace.
13/ DUB MONSTERS "Sweet thang" : un titre représentatif d'un UK garage pas trop énervé et qui lorgne donc du côté de son cousin d'outre-atlantique.
Hélas, tout comme sa musique, ce duo de producteurs est plutôt resté dans l'ombre.
La semaine prochaine, nous resterons dans cette ambiance "early house" avec d'autres titres légendaires.