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Un set en partie consacré à cette"French Touch" qui a émergé vers le milieu des années 90, un style novateur marqué par une utilisation quasi-systématique de samples funk-disco filtrés. Très appréciée des anglais (qui trouvaient là enfin une qualité aux "froggies"), elle fera vite école.
Le but du jeu était assez simple. Trouver le bon sample, lui assigner en MIDI un filtre dans le sampleur et jouer avec la molette du synthé sur son ouverture, de manière plus ou moins progressive. Cette technique est encore utilisée de nos jours, à croire que les français n'ont pas toujours été des suiveurs en musique. Il faut dire que, mise à part l'époque disco et l'avant-gardiste Cerrone (le premier qui a osé mixer le bassdrum très "devant"), notre contribution à l'histoire de la musique club avait été plutôt anecdotique.
C'est Eric Morand qui détient la paternité de cette appellation, son slogan "We Give A French Touch To Our House Music" ayant servi à la confection de blousons pour la promo de son label F. Communications.
Le premier volume de la compilation French Touch Anthology donne un bon aperçu des productions de l'époque.
1/ ELEGIA "Basic" : sortie sur le label F.Communications en 1999, cette production soignée de Laurent Collat alias ELEGIA est électro avant l'heure. Elle recourt déjà aux techniques du vocodeur et de l'auto-tune, un appareil utilisé de manière quasi-systématique dans les productions actuelles.
Il est vrai que lorsque l'on tombe sur une "casserole" - elles sont légion - et que le temps d'enregistrement en studio nous est compté, c'est un outil bien pratique pour corriger en post-production les prises un peu "bleues" (= fausses, dans le jargon du producteur).
2/ SOUND OF K "Silvery sounds" : lorsque j'ai acheté ce disque, j'étais persuadé que derrière ce pseudo se cachait le grand François K. Tout concourait à me le faire croire : les accords et les solos jazzy, le son des synthés, la rythmique. Même la pochette laissait planer le doute, les crédits n'étant pas mentionnés. C'est encore une signature du label F. Communications. Discogs nous apprend qu'il s'agit en fait d'un certain Andreas Köhler, musicien dont c'est la seule production. Ce morceau flamboyant semble s'inspirer du "The Theme" de Loop 7, un alias de Satoshi Tomiie.
3/ DIDIER DINCLAIR & CHRIS "Groove 2 me" : hommage à Didier Sinclair qui fut un temps directeur artistique au sein du label Barclay et qui signa l'une de nos productions hélas restée très confidentielle : NU CLASS 'Can't stop". Son morceau utilise un sample de l'intro du titre "Chant N°1" de SPANDAU BALLET, un des hymnes du Palace au début des années 80.
4/ KOJAK "You can't stop it" : le sample de piano électrique est extrait de "Spiral", une production des CRUSADERS. Ce sample là, il fallait aller le chercher et en faire un tube ! Donc honneur à ce duo français composé de Cyril Vaschetto et Grégoire Galian. Il a été fortement supporté par radio FG à l'époque de la sortie de son double album, "Crime in the city".
5/ BUSTA FUNK "Back to the old school" : production mixée de manière extrêmement punchy, elle est l'œuvre du duo Gaël Queffurus et Lou Valentino. Le sample utilisé est "Cerrone's paradise" du même CERRONE, largement pillé par la french house mais plutôt conciliant sur la question.
6/ DAVE ANGEL "Funk music" : l'original est un peu ennuyeux, mais ce remix signé DJ TONKA, l'un des fers de lance du mouvement disco allemand, apporte le côté happy qui enflammera la piste. A noter sur le même vynil, un furieux mix à la "Daft Punk" : le Pills Hard Cyclic Mix réalisé par Pills.
7/ ARMAND VAN HELDEN "You don't know me" : plus la peine de présenter le chef d'œuvre d'Armand Van Helden sorti en 1998. Le sample est pris sur "Dance with you" de CARRIE LUCAS (à 2'05" du début). La mélodie créée pour l'occasion est tout à fait admirable tout comme la prestation vocale de Duane Harden (réentendu sur "What you need" de POWERHOUSE l'année suivante). Pour le set, j'ai réalisé un petit mash-up avec l'accapella de Donna Giles sans savoir qu'un bootleg de 1999 avait hélas repris la même idée.
8/ DONNA GILES "And i'm telling you" : Stonebridge (alias Sten Olof Hallström) fait partie de ces grands producteurs de garage européens. Il fit ses armes comme remixer au sein du label Swemix, le pendant suédois du DMC anglais. Tout comme Morales, il se montre désormais très discret en production mais omniprésent en dee-jaying.
Quant à Donna Giles, c'est son seul single solo. On retiendra sa prestation sur le "Gimm Luv" de David Morales.
9/ et 10/ SHAUNA DAVIS "Get away" / TANYA LOUISE "Deep in you": 1995, année faste pour Stonebridge avec ces deux chefs-d'œuvre assez similaires dans leurs arrangements. Tanya Louise (alias Stephane Moraille) peur être entendu dans un registre plus "hip-rock" sur l'excellent titre de Bran Van 3000, "Drinking in L.A."
11/ THE LAB RATS presents The Experiment "Music is my way of life" : une reprise d'un titre de PATTI LABELLE parue sur le label garage Soulfuric en 1999.
12/ CHEEKS "Venus" : le remix de DJ Gregory qui utilise un sample de "Happy people" de BRASS CONSTRUCTION n'a plus rien à voir avec l'original de DJ Gilb'R. DJ Gregory est, avec Bob Sinclar, à l'origine du succès du label Yellow Productions avec l'album-concept "Africanism".
13/ SOULMAN "Motions of love" : final avec le très underground titre de SOULMAN paru en 1992 sur l'obscur label US, SIMPLY SOUL.
j'ai chargé le mp3 pour les vacances, histoire de reecouter tout ca !!!!
RépondreSupprimersi tu prends des congés bonnes vacances à toi !
j'attends avec impatiente tes prochains sets... (si je trouve un hotspot wifi....zou je download)
Si l'expression "French Touch" a été rendue populaire grâce au texte imprimé sur le blouson F Com, elle est malgré tout plus ancienne car Dimitri l'utilisait déjà 1 an avant en nommant un de ses remixes de Björk - Human behaviour "Le French Touch" en 1993 ^^
RépondreSupprimerSalut Sanlogik,
RépondreSupprimerMerci pour la précision.