Chers followers, je vous annonce la sortie de ma nouvelle production : un cover du hit synthé-pop de 1987 "I Don't Want to Be a Hero", à l'origine interprété par le trio anglais Johnny Hates Jazz.
Mon entourage m'avait vivement suggéré d'apporter un boost potentiel à mon retour en production par ce truchement.
N'étant pas un grand adepte des reprises, les ayant souvent critiquées lorsqu'elle inondaient les classements au début des années 90, souvent dans un style assez désastreux qui dénaturait l'oeuvre originale, j'ai longuement réfléchi.
Il fallait exhumer un titre relativement classieux, qui supporterait une accélération de tempo somme toute raisonnable et surtout qui n'aurait fait l'objet d'aucune reprise antérieurement.
Alors, j'ai pensé à ce groupe un peu oublié qui avait quand même marqué les esprits avec"Shattered Dreams" et, dans une moindre mesure, son follow-up "I Don't Wanna Be a Hero" qui avait pâti de son message quasi antimilitariste, notamment aux USA.
Mais le fait est que, dans le contexte international actuel, une grande partie de la jeunesse n'est pas motivée à l'idée d'aller se faire tuer sur un front lointain pour une cause extérieure quand défendre sa patrie serait une évidence mieux admise.
Alors, ce titre peut trouver une résonance particulière à ses yeux. Nous vérifierons cela bientôt.
En tous cas, contrairement aux apparences, réaliser une reprise n'est pas chose aisée.
Pour être commercialisable, vous devez obtenir une "cover license". La license s'achète en package pour un nombre de ventes prévues et son prix dépend de la durée du morceau. Il est nécessaire d'obtenir une cover license par version. Le distributeur exige cette license.
Lorsque vos crédits du package sont épuisés, vous êtes invités à en racheter une poignée faute de quoi le cover est supprimé de la distribution. De surcroit, si le titre n'a jamais été commercialisé aux Etats-Unis ou n'a uniquement fait partie que d'une musique de films, il ne peut être commercialisé sur ce territoire.
Sous risque d'être interdit par l'éditeur, le cover doit également respecter la mélodie d'origine sans la dénaturer mais les styles les plus variés sont acceptés et l'on encourage d'ailleurs à oser les arrangements les plus novateurs. Cela redonne un coup de jeune à un original parfois suranné.
Sans pouvoir le commercialiser, il est évident que produire un cover relève du simple plaisir ou de la promo. Sans cette fameuse "license", le cover ne peut qu'être posté en streaming sur des plateformes telles que Youtube. C'est pourquoi on voit fleurir des reprises faites à la maison sur ces plateformes Il n'y a pas d'autorisation à obtenir.
Enfin, les labels renâclent à signer des covers, justement car il faudrait s'occuper de la tâche administrative d'obtenir et gérer les licenses. Et les labels préfèrent que l'artiste ait pré-mâché le travail.
Et pourtant, malgré toutes ces contraintes, les reprises n'ont jamais été aussi nombreuses. C'est donc qu'il y a un intérêt stratégique à les produire, les radios étant plutôt friandes de ces tubes revisités dont raffolent les auditeurs.
Mais revenons-en à notre set frappé sous le sceau du retour aux classiques dance/house.
1/ DUBSTAR "stars" (Motiv 8 Asteroid Vocal Mix) : la version downtempo originale est sublime mais ce remix handbag de Motiv8 ne l'est pas moins. Quelques remixes flamboyants à l'actif de ce remixer anglais dont "He's On The Phone" de SAINT ETIENNE ou "Ooh Ahh Just a Little Bit" de GINA G ainsi qu'une production perso "Rockin' For Myself".
2/ KELLY OSBOURNE "One Word" (Chris Cox Club Remix) : déjà chroniqué dans le set n° 118.
3/ DANNII MINOGUE "I Begin To Wonder Pt. 2" (Ultimix) : toujours restée dans l'ombre de sa grande sœur Kylie. Dans une fratrie, rarement plus d'un est sous la lumière. Il y a les carrières obscures et celle qui scintillent sous les projecteurs (Bernard Guetta n'est pas David... mais tout les opposent, l'intellect vs. la superficialité béate).
J'avais joué deux titres de Dannii dans mes Skyrock Megamixes : "Baby Love" (reprise sur Regina) et "Jump to The Beat" (reprise sur Stacy Lattisaw).
4/ ANDREW SPENCER "Video Killed The Radio Star (Ultimix) : vous me direz "il y a quand même beaucoup d'Ultimix dans ses sets", oui mais ils sont souvent de bon aloi. Ils offrent souvent le break qui manque à l'original (quand le mix club n'existe même pas !).
Comme son nom ne l'indique pas, Andrew Spencer est un DJ allemand. Sur Spotify, je constate que ses sorties les plus populaires sont des reprises. Une piste ? :-)
La voix féminine est bien vue mais elle n'est pas créditée, peut-être à raison, les free-lances ne souhaitant pas toujours être crédités (et je vais d'ailleurs subir cette condition pour une prochaine prod').
5/ DUCK SAUCE "Fallin In Love"(Extended Mix) : retour en force pour ce pseudo derrière lequel se cache notre ami Armand Van Helden.
La chanson originale est écrite par Derek Bramble, ex-membre du groupe de funk anglais HEATWAVE. C'est Jakie Graham qui la sublima en 1985.
Le tempo est ultra pitché. D'aucuns crieront à l'infamie.
6/ JAMES ALEXANDR "Playing With Knives" (Rubber People Extended Remix) : entendu dans un set de... Crystal Waters, chanteuse iconique reconvertie. Ce remix de Bizarre Inc. n'était plus disponible à la vente, peut-être car les crédits de cover license étaient épuisés, qui sait ? mais voilà qu'il est de retour sur les plateformes. Profitez-en avant qu'il ne disparaisse à nouveau :-)
7/ ROGER SANCHEZ "Another Chance" (Maison And Dragen Miami 2012 Bootleg Remix) : un bootleg plutôt tonitruant que le peer-to-peer permet de récupérer. Tout comme internet en règle générale, il a sa face obscure mais aussi sa face lumineuse.
8/ RAMP "Rock the Discotek" (Live It! Mix) : déjà chroniqué dans le set N° 30.
9/ PIXIE LOTT "Cry Me Out" (Bimbo Jones Club Mix) : l'original sorti en 2009 est une ballade soul/RnB. Bimbo Jones la transforme en missile électro, un peu dans le style Motiv8 ou Ramp justement.
10/ PUNCTUAL "Perfect" (Extended Mix) : nostalgie house 90's avec le chord sample sans doute piqué sur Rapination & Kim Mazelle. Le duo Punctual a collaboré en production ou écriture avec des artistes comme Armin Van Buuren, Raye Ella Henderson ou Jason Derulo. C'est frais, c'est sautillant, ça envoie du gros son, que demande le peuple ?
11/ AFTERTOUCH "Show Me The Way" : déjà chroniqué dans le set n° 116.
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