Set non
disponible
J'ai passé l'oral d'admission de mon concours le 12 février dernier et l'on ne peut pas dire que les choses se soient bien déroulées.
Présenté comme une épreuve qui se rapproche d'un entretien d'embauche, l'exercice s'est révélé un véritable piège dans lequel le jury n'avait qu'un seul objectif : déstabiliser le candidat.
J'ai donc été particulièrement "saqué" avec des questions secondaires ou vachardes et, tout au long des 15 minutes réglementaires d'entretien, le jury n'a à aucun moment cherché à comprendre mes motivations, à déceler mes compétences, mes aptitudes et mes qualités personnelles pour occuper les postes concernés.
J'émets donc les plus grandes réserves sur mes chances d'admission, d'autant plus que le gouvernement menace encore d'effectuer des coupes claires dans les budgets publics pour lesquels je suis concerné au premier chef dans cette orientation professionnelle, ce qui implique que figurer sur la liste d'aptitude (qui regroupe les lauréats du concours en quelque sorte) ne signifiera peut-être pas une embauche dans les mois qui suivent.
J'avais déjà subi un sort similaire en 2010 lorsque, en CDD au sein de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, des coupes budgétaires drastiques et les prémices de la réforme du Grand Paris m'avaient privé d'une éventuelle titularisation.
C'est la précarisation et l'insécurité qui dictent leur loi aux salariés de ce pays embourbé dans une crise sans fin. Quant aux créateurs d'entreprise et jeunes diplômés, bon nombre d'entre eux sont déjà partis tenter leur chance ailleurs.
Je suis donc de retour timidement au mix avec un seul set pour ce mois de février.
Tout démarre avec le tube disco du batteur jazz américain IDRIS MUHAMMAD "For Your Love" (1980) et sa mémorable ouverture symphonique.
Pour son edit, Ashley Beedle s'est interessé à l'intro et aux breaks instrumentaux du titre très "Abba" (et très gnan-gnan) de ANDREA TRUE CONNECTION "Party Line".
Toujours dans le registre du re-edit, BEARD IN DUST timestretche aux limites de l'acceptable l'accapella de "Ain't No Mountain High Enough" de Marvin Gaye et Tammi Terrell et parvient a masquer la mollesse de l'interprétation, sacrifiée par les algorithmes du sampler, sur une solide base funk pour "Highest Mountain".
Aidés par la technologie toujours plus performante des logiciels de montage audio, les re-edits s'enchainent avec cette fois-ci un titre du 3e album de SOS Band, "High Hopes", tiré de l'un des volumes de la collection GET DOWN EDITS.
LOVEBIRDS n'est pas en reste et nous livre son arrangement autour du sample de "Can't along without you" de Vance and Suzanne, un titre assez obscur du répertoire funky des années 80.
S'ensuivent la reprise du classique disco "Stomp" de Brothers Johnson en version funk par QUINCY JONES et "Stone Love" de KOOL & THE GANG, l'un des ultimes tubes du groupe sorti en 1986.
Pour son remix de "Circle Of One" de OLETA ADAMS, la remixeuse Yvonne Turner emprunte la rythmique de "Land Of Hunger" des Earons.
Passage rapide par la House music avec "Forget The Girl" (Midtown Mix) de TONY TERRY avant un final totalement new-wave qui démarre avec l'extraordinaire remix US de "Such A Shame" de TALK TALK qui nous permet de redécouvrir les pistes de l'original. Le son est puissant et clair, œuvre du remixer Steve Thompson (Whitney Houston, Aretha Franklin, Madonna, Leon Haywood...).
"Fade to Grey" de VISAGE en version Ultimixx et "I'm Gonna Tear Your Playhouse Down" de PAUL YOUNG auront clos le bal.