vendredi 1 avril 2011

N° 104 : in a jazzy way (Naked Music masterpieces, Zero 7, Reel People...)

Set non disponible

1/ ZERO 7 "in the waiting line" : en 2002, je travaillais en open space dans une start-up internet qui baignait encore dans l'euphorie en tolérant une ambiance décontractée.
Mes collègues et moi avions un jour décidé de faire découvrir les uns aux autres nos albums préférés au fil de la journée en musique de fond.
J'avais notamment opté pour le double album d'un groupe absolument inconnu : Zero 7.
En matière de downtempo, l'album "Simple things" est sans doute l'un des dix chefs d'œuvre de la décennie dans le genre (avec le premier album de Royksopp).
Henry Binns et Sam Hardtaker, requins de studio, se révelaient être de fantastiques compositeurs de mélodies alambiquées et sublimées par des voix nonchalantes et douces comme celle de Sia Furler ou Mozez.

"Destiny" fut ma première rencontre avec ce groupe sur la compilation "POP 2001 - The Chill Out - L'Album Pop De L'Année", compilation au tracklisting merveilleux que, bien évidemment, je préconise de se procurer d'urgence.
"In the waiting line" fut ma seconde sur la compilation "Paradisiac 4". La version qui démarre ce set est celle d'Aquanote, producteur attitré du label soulful de San Francisco, Naked Music Recordings. C'est Sophie Barker (que l'on entend furtivement sur le remix de "Walking away" de THE EGG par Tocadisco) qui assurait les vocaux.
Avec Tina Dico, cette chanteuse est d'ores et déjà dans ma short list pour des projets soulful ou lounge.

2/ MONDAY MICHIRU "Epiphany" : une house sophistiquée réservée à l'élite, celle qui ose pénétrer dans l'univers contrarié du jazz sans inquiétude.
Ce morceau qui n'est pas répertorié dans la base de données Discogs est inclus dans l'album "Nexus (The Xtrasolar Treatment)" et son interprète Monday Michiru est le fruit de l'union entre un saxophoniste jazz américain et une pianiste jazz japonaise.
Un titre qui fera monter au Walhalla ceux qui "dans les faubourgs décantent, le soir à la lune montante". Ébullition-Réaction...

3/ REEL PEOPLE "Alibi" : l'album "Seven Ways to Wonder" fut ma grosse découverte jazz-funky de l'année 2007. Ses sonorités aux relents de groupes comme Shalamar ou Dynasty redonnaient espoir sur le renouveau de la black music.
"Alibi", titre beaucoup plus proche de l'univers Jamiroquai-Stevie Wonder, est ici remixé façon latino-house par l'un de ses maîtres, Rasmus Faber.
Si je vous dis que Rasmus Faber est encore un producteur suédois et que ce pays est un véritable écrin pour la musique de qualité dans tous les styles, vous jugerez cette affirmation comme une évidence si vous suivez ce blog depuis sa création.

4/ NEGRO CAN "Cada vez" : un titre qui avait fait l'objet d'un push-marketing avec le label Airplay en 2000 dans le cadre de mes fonctions de webmaster et community manager pour le site de communautés Cerclo.
Le but était de diffuser ce morceau en musique de fond dans les salons de discussion et de jauger le taux de conversion en achat du single sur internet.

5/ DEEPSTAR feat. Donna Allen "Sugar" : la "vétéran" (le féminin de ce mot est a priori un barbarisme honteux) Donna Allen que j'avais tant aimé sur "He's the joy" de Urban Blues Project, "Saturday" de East 57th St. et "Can't get enough" de Soulsearcher était de retour en 2002 pour ce titre garage nerveux signe Marc Pomeroy du duo Jazz-n-Groove.

6/ LISA SHAW "All night high" : Avec Aya, Gaelle ou Catherine Russell (Blue 6), l'une des grandes voix du label Naked Music ! On la retrouve d'ailleurs sur le classique de LOVETRONIC, "You are love".

7/ WAX POETIC "Angels" : un intéressant featuring de la star blues/jazz Norah Jones pour ce titre à l'origine très trip-hop et transfiguré ici façon deep-garage par un certain Dave Hernandez.

8/ BALAGE "Love we left behind" : un mix house massif signé par Bongoloverz, premier et seul hit du label californien Hermosa Recordings en 2006. Je crains qu'il ait fermé ses portes.

9/ K.O.T. "Thru" : extrait du dernier album de K.OT. sorti en 2005, ce remix de Simon Grey est bien supérieur à la version originale. Même s'il injecte une dose d'électro et de rock, la magie des ambiances de cet opus reste globalement préservée avec d'ailleurs quelques titres lounge/downtempo qui créent la surprise.

10/ RAW ARTISTIC SOUL feat. Ursula Rucker "The light" : je pourrais annoncer une "formidable" production allemande, mais je n'utiliserai pas cet adjectif qui signifie "qui fait peur" (exemple " : une explosion formidable retentit") et qui est utilisé à mauvais escient par de nombreuses personnes, même journalistes confirmés.
Bourrée de vrais sonorités acoustiques, elle met en valeur la voix de la poétesse rappeuse américaine Ursula Rucker que l'on peut entendre sur des productions jazzy de Jazzanova, Richard Earnshaw ou 4Hero. Une artiste qui se hisse aisément au niveau de stars comme Jill Scott ou Erykah Badu.

5 commentaires:

  1. Salut Bertrand,
    J'ai récupéré ce set à 8h20 ce matin et me le suis enfilé au boulot (casque oblige). C'est une mer-veille.
    Eric L.

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  2. Salut Eric,

    Merci ! ce set fait partie des quelques nouveaux opus qui incluent de la soulful house contemporaine. Il y en aura d'autres du même acabit.

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. J'avais déjà les titres 4-5 et 6 dans ma besace. Ils étaient joués à l'époque sur Radio FG par MC Adrian.
    Ce son légèrement jazzy diffère quelque peu de la Soulful, non ? Ne serait-ce pas plus proche de la Deep House ?
    Ah ! Tout ces styles de musique je m'y perd !!
    En tout cas j'adore.
    A quand le mix surprise ? La semaine prochaine ? Et le projet ? En bonne voie j'espère.

    Eric

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  5. Salut Eric,

    Oui, c'est un mélange de deep-house (notamment les deux premiers) et de soulful qui est très vocale (parfois trop).

    Le projet est stationnaire pour l'instant. On verra le 29 avril.

    Bye

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