Set non disponible
Un set qui flotte sur 4 décennies tout en conservant sa fibre black soul.
Et pourtant, c'est JAMIROQUAI et son démiurge blanc Jay Kay qui inaugure le bal.
C'est l'un des rares à avoir tout assimilé du groove des artistes noirs, Stevie Wonder en figure de proue.
En 2005, à l'écoute de l'inquiétant single "Feels just like it should" qui annonçait l'album "Dynamite", on aurait pu craindre le pire, mais quelques semaines plus tard, ce soleilleux "Seven days in sunny June" rassurait finalement les fans historiques comme moi.
Bien que renfermant quelques pépites panthéonisables comme "Dynamite", "Starchild" ou "Time won't wait", l'album connut un succès mitigé en France.
Trop disco pour certains, trop éloigné de l'acid-jazz originel pour d'autres, il ne trouva pas son public et les médias le rangèrent dans l'armoire.
Avec "(Don't) give hate a chance", "Seven days in sunny June" fut le seul titre à bénéficier de remixes dignes d'intérêt dont celui de l'obscur producteur anglais Blackbeard présenté dans ce set.
Pénétration dans un univers beaucoup plus sombre avec ADMEN EDITS VOL. 4 "They don't tell the truth", bootleg d'un titre des UNDISPUTED TRUTH : "Smiling faces sometimes".
En 1971, sous le joug d'une ségrégation raciale que Nixon tentait vainement d'occulter, le groupe de Norman Whitfield sort ce brûlot qui restera comme l'un des titres soul les plus précieux de l'histoire de la musique noire.
Les paroles sont sans concession : "Les visages souriants font parfois semblant d'être vos amis... Méfiez-vous de la poignée de main qui cache un serpent, méfiez-vous de la tape dans le dos, elle pourrait bien vous empêcher d'avancer...".
L'arrangement psychédélique avec ses cordes et cuivres acérés, l'interprétation qui alterne entre la compassion et le swing ouvrent la voie à ce qu'on appellera la "blaxploitation", genre cinématographique totalement dévoué à la fierté de la communauté noire et dont la B.O.F. de "Shaft" est l'exemple le plus connu du grand public bien qu'une bonne vingtaine d'autres bandes originales soient devenues objets de culte auprès des spécialistes.
Au cours du mois de juillet 2010, j'avais eu le bonheur d'écouter un podcast d'un set de Gilles Peterson (DJ et fondateur du label Talkin' Loud) qui avait été joué sur BBC Radio One.
Empli de titres aussi éclectiques que somptueux (il démarrait par un extrait d'une symphonie de Mahler revisitée par Matthew Herbert), j'avais noté l'énergie de ce "Bibi Na Mpu" de la chanteuse tanzanienne MIM SULEIMAN brillamment produit par Maurice Fulton. L'album "Tungi" sorti en 2010 flirte avec l'électro et mérite l'oreille attentive des fans de World Music.
Sorti en 1984, "She's strange" de CAMEO symbolise bien le "paranoïd funk" que la formation de Larry Blackmon avait su créer.
Les hits "Word up" (1986), "Candy" (1986) et "Back & Forth" (1987) marqueront l'apogée d'un groupe formé en 1976 et qui évolua constamment dans l'ombre de Parliament, The Whispers ou Earth, Wind & Fire.
Si CRAZY P a concédé l’abréviation de son véritable nom (Crazy Penis), c'est sans doute pour éviter les foudres de la censure.
J'avais découvert ce duo anglais en 1998 sur une compilation "Jazz in the House" avec le titre "Summer Bummer", mais c'est en 2002 avec l'album "The wicked is music" que je devins véritablement fan. Des titres comme "You started something", "Change" ou "You are we" (notamment remixé par Ian Pooley) sont révélateurs d'un talent qui sera vite mis au service de labels comme le prestigieux Naked Music.
"Never gonna reach me" (Hot Toddy remix) est une autre merveille découverte dans le set de Gilles Peterson. Le remix de Hot Toddy alias Chris Todd (l'un des deux fondateurs du groupe) transfigure la version figurant sur l'album "Love on the line" sorti en 2009.
ROSE ROYCE "You're a winner" : un classique du Patch Club. Je doute qu'un autre club français ait joué ce simple titre d'album à la ligne de basse redoutable.
Le remix Kiss Fm de "Dying to be dancin'" d'EMPRESS réalisé par Shep Pettibone fait lui aussi mouche. Je pense vous avoir joué pratiquement toute la liste de ses extraordinaires versions qui figurent sur les deux compilations que l'on peut se procurer à l'état neuf à prix modeste, frais de port offerts, sur Amazon.com.
EMPRESS est sans doute à nouveau un groupe monté de toutes pièces par le label new-yorkais.
"New kind of medicine" d'ULTRA NATÉ entre de plain-pied dans les sonorités du groupe CHIC qui, s'il existait encore, l'aurait certainement produit dans la même veine.
Malgré cette version particulièrement soignée par Albert Cabrera et fort d'un double pack proposant des mixes de Tenaglia et Morales, ce titre sorti en 1998 ne semble hélas pas avoir marqué les esprits.
Sorti dans l'ombre de"Where love lives", titre monumental d'ALISON LIMERICK, "Come back (for real love)" fit bonne figure sans pour autant entrer dans les charts. Le seul titre qui connut un certain succès par la suite fut le très mainstream "Make it on my own" produit par Steve Anderson du DMC.
JODY WATLEY, ex-chanteuse de Shalamar, a toujours eu le flair pour choisir les bons "featuring" ou s'entourer des producteurs du moment.
- "Looking for a new love" (1987) avec André Cymone (écurie Prince)
- "Don't you want me" (1987) avec Bernard Edwards (Chic) et François K
- "Friends" (1989) avec André Cymone et les rappeurs Eric B. & Rakim
- "Real love" (1989) avec André Cymone et Louis Silas Jr.
- "Ecstasy" (1994) avec David Morales
- "Saturday night experience" (2001) avec Blaze
Il existe une version rave assez rare (Dead Zone Version) dans laquelle la voix est vocodée et qui figure sur un DMC de 1993.
PAUL SIMPSON "Everybody's a star" (Temple Mix) : autre version de l'un des premiers tubes estampillés "New Jersey Garage".
Final avec l'un des "beds" de mes premières interventions en solo sur Skyrock, dub que j'ai utilisé dernièrement pour présenter mes podcasts : TYCIE & WOODY "The rhythm's gonna get you". Je l'ai toutefois largement charcuté, certains passages étant un peu ennuyeux.