vendredi 29 avril 2011

N° 108 : Everything becomes possible (Paul Johnson, 7th Heaven, bootleg and unreleased tracks...)

Set non disponible

"Tout devient possible" clamait un certain Nicolas en 2007 après son élection.
Je lui emprunte ce slogan pour annoncer mon retour à la production musicale.

Ce come-back intervient dans des conditions qui sont loin d'être idéales, mais j'ai pu reconstituer un studio entièrement numérique avec Pro Tools 8 à la baguette.
Cela faisait quelques années que j'envisageais avec mélancolie cette idée folle en me rasant tous les matins, subissant le supplice de Tantale en frôlant la concrétisation au printemps 2010.
Mais ce sont les années en "1" qui semblent vouloir décréter les mutations profondes de ma vie.

Ce studio qui repose sur une table d'1.20m de large, doté de boîtes à rythmes, effets et synthés virtuels, possède sans doute une puissance de feu bien plus imposante que tous les matériels que nous avions accumulés de 1990 à 1997.

Encore à l'état de maquettes plus ou moins abouties, les premières compositions qui devraient jaillir de terre seront orientées dance, trance et house.
Elles constitueront de véritables chansons avec une structure couplet-refrain-pont.

Si certaines d'entre elles caressent les trompettes de la renommée, une deuxième orientation "soulful house" sera alors adoptée.

Mes projets se feront en collaboration avec deux ou trois de mes amis producteurs/musiciens avec lesquels l'idée germait de plus ou moins longue date.

Coïncidence heureuse, l'année 2010 aura marqué le retour en force de la dance et des artistes comme Rihanna, Usher et Britney Spears ont quelque peu abandonné le format R'n'B à son profit.

De son côté et malgré ses lacunes, la chaîne Clubbing TV (créée début 2009) disponible désormais sur tous les bouquets ADSL représente une vitrine inespérée dans laquelle les producteurs français me semblent plutôt bien exposés.

Si la dance reprend des couleurs, notamment aux Etats-Unis, et malgré le piratage, il est tout à fait envisageable de vivre à nouveau de la musique car l'essentiel des revenus d'un compositeur/producteur vient des droits d'exécution publique (discothèques, radios, télés, concerts...), des sets et des tournées DJ qui sont consubstantiels à la renommée acquise, mais aussi des prestations en tant que remixer pour les innombrables productions locales qui souhaiteraient se faire entendre en club.

Le revers de cette coruscante médaille laisse apparaître une concurrence féroce, le marché étant à nouveau inondé.
Les quotas français étant hélas toujours en vigueur dans leur format original à savoir cette obstination imbécile à ne pas prendre en compte les chansons en langue anglaise ou les musiques instrumentales réalisées par des producteurs français, et m'opposant fermement à utiliser cette langue dans mes titres, les places en radio seront chères.

Mais qu'importe, le destin a tranché et l'aventure commence en douceur.
Vous serez tenus informés sur ce blog de toute évolution significative et positive.

1/ PROJECT TEMPO "Tom Tom dub" : un bootleg sur la base de "Genious of love" de TOM TOM CLUB, groupe américain de new-wave formé au début des années 80 et dont le tube reste "Wordy Rappinghood".

2/ SPOOKS IN SPACE "The amazing adventures of Jungle Jenny" : un medley rare et savamment orchestré que j'ai acheté au début des années 80.
  • Tom Tom Club "Genius Of Love"
  • Edwin Birdsong "Rapper Dapper Snapper"
  • James Brown "Sex Machine"
  • Timmy Thomas "Why Can't We Live Together"
  • Daryl Hall & John Oates "I Can't Go For That "
  • Gayle Adams "Love Fever"
  • Dolly Dots "P.S."
  • Kool & The Gang "Get Down On It"
  • North End "Happy Days"
  • Jeanette "Lady" Day "Come Let Me Love You"
  • Karen Silver "Nobody Else"
  • Vaughan Mason & Crew "Bounce, Rock, Skate, Roll"
  • Weeks & Co. "Rock Your World"
  • GQ "Disco Nights"
  • Tracy Weber "Sure Shot"
  • Isaac Hayes "Theme From Shaft"
  • Brooklyn Express "Change Position"
  • Hamilton Bohannon "Let's Start II Dance Again"
  • D-Train "You're The One For Me"
  • Unknown artist
  • Tom Browne "Fungi Mama"
  • Mongo Santamaria "Watermelon Man"
3/ HARLOW "take off" : la plus méconnue des grandes symphonies disco !
Ce fut l'un des hymnes de mes soirées dominicales au Palace.
Un son euro-disco qui rappelle CERRONE et surtout VOYAGE, excellemment produit et qui reste une énigme.
Comment a t-on pu passer à côté d'un tel chef d'œuvre ?

4/ BROOKLYN DISCO "Satisfaction guaranteed" : pour fêter ce post empli d'espoir, je vous gratifie d'une nouvelle production inédite datant de 1999 et basée sur le refrain de "Take off" dans un style "filtered-disco", tendance de l'époque.
Déjà en route vers la planète web, je n'ai envoyé le titre qu'à quelques labels européens, sans succès.
Quelques semaines plus tard, mon studio d'enregistrement fut totalement pillé en mon absence (j'aurais pu tomber nez à nez avec les cambrioleurs puisque je dormais généralement sur place !) et l'aventure de la production s'arrêta net.
Aucune empreinte digitale ne fut identifiée sur place et malgré les photos de l'ensemble de mon matériel transmises à la police, jamais rien ne fut retrouvé. Je suppose que le butin quitta la frontière le jour-même, sans doute vers les pays de l'Est, quelques indices symboliques trouvés sur place confirmant sans ambiguïté l'origine des malfaiteurs.

5/ PAUL JOHNSON "What ever u do" : à l'instar d'un Moodymann ou d'un DJ Sneak, Paul Johnson est un bricoleur de samples. Un titre joué par Radio FG à la bonne époque.

6/ MARK KNIGHT & WOLFGANG GARTNER "Conscindo" : repéré sur l'excellent remix de "Love sweet sound" de Groove Armada, le DJ anglais Mark Knight s'allie ici à l'américain Joey Youngman qui se drape de ce pseudo afin de ne pas troubler ses fans de la mouvance deep-house.

7/ 7th HEAVEN feat. Banderas "This is your life" : puisque je suis à nouveau totalement imprégné des sonorités dance, je n'ai pu résister à ce remix parfait d'un vieux titre que j'avais joué en 1991 à l'époque de mes Skyrock Top Dance megamixes.

8/ IAN CAREY & MOCHICO "Say what you want" : Ian Carey a commis le mémorable "Rise" (et son sample de "Could heaven ever be like this" de Idris Muhammad) au sein du groupe Soul Providers.
Quant à Mochico, il s'agit en fait de Eddie Amador, auteur du tube "House Music" sur Yoshitoshi Recordings en 1997.

9/ HEX "Alright to love" : final avec un classique house hollandais découvert en 1992 sur l'excellente série de compilations "House Party" (Arcade-Netherlands).

vendredi 22 avril 2011

N° 107 : magic soul vibrations (Oleta Adams, Miguel Migs, Black Coffee...)

Set non disponible

1/ OLETA ADAMS "Never knew love" (Danny Tenaglia Remix) : une intro à rougir d'émotion pour ce remix gospel qui n'est pas répertorié sur internet (ça n'est pas le Mercury Mix). Et pourtant je l'ai bien enregistré à partir d'un CD que l'on m'avait prêté.

Un soir de 1990 sur NRJ, Dimitri avait entamé un set garage par le fabuleux Gospella de "Rhythm of Life", un single de la diva produit par Roland Orzabal du groupe Tears for Fears.
J'avais d'ailleurs découvert Oleta Adams en featuring sur "Woman in chains" qui figure sur leur album "The seeds of love".

2/ THE TYRREL CORPORATION "One Day" : ce mix de Roger Sanchez semble intemporel car il revient régulièrement dans les sets des grands DJ's "house" de la planète.
Il me manque hélas l'une des versions majeures, le One Dub, quasiment introuvable.

3/ ELASTIC REALITY "Cassa de X" : une deep-house signée Brain Transeau qui sample le "ecstasy" de Kim Mazelle ("Useless")
Brain Transeau s'est surtout illustré dans le domaine de la progressive house sur le label de Paul Oakenfold, Perfecto Records.

4/ JOHNICK "Play the world" : un bricolage sorti sur le label Henry Street Music qui pioche dans l'accapella de "Love and Hapiness" de RIVER OCEAN et dans l'instru de "The Player" de FIRST CHOICE.

5/ THE ELEMENTS OF LIFE "Into my life" : nouvel extrait de l'album du collectif créé par Louie Vega, une composition soutenue par une solide ligne de slap basse et une mélodie impeccable.
Aux vocaux, Lisa Fischer (écoutez "Save me" remixé par Morales en 1991) et la back-vocalist Cindy Mizelle (Luther Vandross, Chaka Kahn, Mariah Carey, Mary J. Blige, George Benson...).

6/ LISA STANSFIELD "People hold on" : ce New Jersey Jazz Mix réalisé par Blaze est l'un des premiers coups de cœur "garage"de ma vie et a été joué par RLP sur Skyrock, of course !

7/ CANDIDO "Jingo" : titre immortel extrait de l'album-culte "Dancin' and prancin'"sorti en 1979 sur le label Salsoul et remixé notamment par Todd Terry en 1993.

8/ NORMA JEAN BELL "I'm the only queen" : follow-up du monumental "I'm the baddest bitch" (remixé à l'époque par le producteur français Shazz) commis par cette artiste déjantée originaire de Detroit.

9/ MIGUEL MIGS "So far" : un groove totalement West Coast avec une sorte de funky-garage à la ligne de synthé-basse mémorable. On croirait entendre le son SOLAR (Shalamar, Dynasty, The Whispers, Midnight Star...) remixé au goût du jour par Eric Stamile, remixer de la team du label Naked Music (San Francisco).

10/ RECLOOSE feat. Rachel Fraser "Catch a leaf" : fusion du jazz et de la soulful house, c'est encore une découverte Traxsource, le meilleur site de téléchargement légal en la matière.
C'est une pépite signée sur le "mythique" (il ne peut pas être mythique puisqu'il existe !) label allemand Sonar Kollectiv (Jazzanova, Micatone, Clara Hill...).

11/ BLACK COFFEE "Turn me on" : décidément l'Afrique du Sud est à l'honneur dans mes sets ces derniers temps.
Après LIPS, voici le producteur Black Coffee. Ce Dj a reçu en 2006 un award pour le meilleur album dance de l'année aux South African Dance Music Award.
Au lead vocal, une diva locale nommée Bucie.
Cet Original Mix a notamment été soutenu par Louie Vega.

vendredi 15 avril 2011

N° 106 : calling the goddesses of soul (Kim English, Princes Tam Tam, Reel people...)

Set non disponible

Invoquons les déesses de la soul pour ce set totalement dédié au monde merveilleux des harmonies !

1/ INCOGNITO "I can see the future" : il n'est pas étonnant que l'un des navires amiraux du mouvement acid-jazz soit remixé par un musicien de cette mouvance, en l'occurence Ski Oakenfull qui collabora avec Galliano et The K-Creative du cultissime label Talkin' Loud.

Le solo final au Rhodes est éblouissant.

2/ PRINCESS TAM TAM "The Deep Dance" : de quoi prendre un procès sur le coin de la figure pour détournement de marque !
Encore un morceau qui ne figure pas dans la base Discogs. Que se passe t-il du côté des contributeurs ?
Etant blacklisté par ce site pour un motif spécieux, je ne peux apporter aucune contribution.
Vive le web collaboratif !

Remarquant que ce titre était remixé par un certain DJ Romain, j'ai cru quelques instants qu'enfin un producteur français avait capté la soulful vibe en sortant des chemins balisés de l'électro.
Il n'en est rien. DJ Romain alias Romain Gowe est américain et produit dans l'ombre depuis 1987. Il a notamment collaboré avec Danny Krivit, une référence.

3/ DJN PROJECT "Take you away" : avant de vous présenter la fabuleuse version soulful de Louie Vega, voici son très deep Latin Mix qui semble être un "direct-to-mp3".

4/ NEIL PIERCE "Relish your soul" : premier single somptueux pour ce producteur anglais membre du groupe Fanatix, auteur du très soulful album "This Thing Of Ours" sorti sur BBE en 2008.

5/ DEEP ZONE "It's gonna be alright" : retour dans les années 90 avec cet Analogic Club Mix réalisé par Boris Dlugosch et Mousse T et réédité par votre serviteur (qui l'a délesté de ses parties ennuyeuses).
Sorti sur Sub-Urban en 1995, il fut l'objet d'innombrables remixes dont celui de DJ Guan plutôt techno et sorti en France sur le label Do It Music.

6/ UPTOWN EXPRESS "Not much heaven" : un "one shot" réalisé par l'homme qui se cache derrière le pseudo Degrees of Motion, auteur du monumental "Do you want it right now" sorti en 1991.
C'est également le producteur de "Waiting for tonight", le premier tube de Jennifer Lopez.

7/ KIM ENGLISH "Learn 2 luv" : "all time classic" de ma discothèque, il était voué à revenir dans mes sets. La partie instrumentale m'avait servi de test à la fin des années 90 pour auditionner des chanteuses gospel.

8/ BROTHER OF SOUL "Eyes of love" : un titre passé inaperçu lors de sa sortie en 1998 sur le label deep-house Guidance Recordings (Kevin Yost, Alton Miller, A:Xus...)

9/ REEL PEOPLE "The rain" : comme Reel People est l'une de mes découvertes récentes, je vous le sers à toutes les sauces, ici celle concoctée par Joey Negro !
Ce morceau hyper funky et syncopé est un bonus track de la version anglaise de l'album "Second Guess" sortie sur le label Defected en 2005.

10/ BINI & MARTINI "Happiness" : "I need you" de SYLVESTER est la pierre angulaire de ce remix musclé signé David Morales et sorti en 2000.

mardi 5 avril 2011

N° 105 : House came turn around (Farley Jackmaster Funk, Magoria, Andy Compton, Saffron...)

Set non disponible

Comme promis de longue date, je vais vous raconter l'histoire de ce tube historique de la house music : "Love can't turn around" de FARLEY "JACKMASTER" FUNK & JESSIE SAUNDERS.
Je m'appuis ici sur la biographie de Jesse Saunders parue sous le titre "House music : the real story". Cette version des faits est corroborée par d'autres artistes majeurs de la scène house et l'on peut donc lui accorder un certain crédit.
Jesse Saunders est présenté comme l'inventeur de la house music avec le single On & on", un titre hélas sans grand intérêt.

Nous sommes en 1986. La rivalité entre deux radio DJ's, Steve Hurley et Farley Keith, plane sur Chicago. Les deux protagonistes se disputent la paternité du surnom "Jackmaster".
Steve Hurley décrète que son nouveau nom est Steve "Jackmaster" Silk alors que Farley Keith surenchérit en se proclamant Farley "Jackmaster" Funk. Une querelle dérisoire qui est symbolique de l'ambiance nauséabonde dans laquelle baigne une house music encore embryonnaire.

Peu de temps après le déclenchement des hostilités, Farley fait écouter à son ami Jesse Saunders une K7 de piges d'émissions radios locales qui contient un titre réalisé par Hurley, une sorte de remix house d'un titre anecdotique de Isaac Hayes, "I can't turn around", qui figure en fin de face B de l'album "Chocolate Chip" sorti en 1975.
Farley est déterminé à surpasser son rival en sortant sa propre version de l'idée en ne gardant que la ligne de basse et en créant une nouvelle mélodie.
Saunders ayant connu par le passé quelques embrouilles avec Hurley, il décide de suivre Farley et de collaborer au projet.
Le chanteur choisi est un certain Daryl Pandy, artiste local encore inconnu mais à la palette vocale très étendue.
Le titre, renommé "I can't turn around", est signé en avril 1986 sur le label DJ International dirigé par le peu recommandable Rocky Jones. La ligne de basse étant le seul élément emprunté à l'œuvre d'Isaac Hayes, les risques de procès sont évalués comme minimes.

L'explosion des ventes ne se fait pas attendre, le buzz se répandant rapidement à travers la communauté de DJ's locaux.
Rocky Jones signe d'ailleurs sans rechigner un chèque de 10 000 dollars à chacun des deux producteurs, juste un mois après la sortie du single.

Quelques mois plus tard, Jesse Saunders est en tournée à Londres et réalise un set dans un Virgin Megastore.
C'est avec stupeur qu'il découvre sur un écran géant la vidéo de son titre interprété par Darryl Pandy, un hit déjà plébiscité par l'émission "Top of the Pops" et signé sur London Records par Rocky Jones à son insu !
C'est une magouille ourdie par Rocky Jones, Farley et le Dj star de la radio BBC One, Pete Tong (dont on espère qu'il fut un complice involontaire).
Jesse Saunders n'est même plus crédité sur la pochette.
"Love can't turn around" sera le premier single house à entrer dans les charts anglais et atteindra la 10e place en octobre 1986.

Quant à Steve Silk Hurley, il tiendra sa revanche en janvier 1987, avec le monstrueux "Jack your body".

Le démarrage de ce set est un clin d'œil à cette histoire tout à fait représentative de tous les coups bas qui jalonnent le difficile métier de producteur.


"Devotion" de TEN CITY sorti en 1987 est l'un des accapellas les plus samplés de l'histoire. Sa première renaissance en 1991 est l'œuvre de Nomad avec "(I wanna give you) Devotion", gros hit du Skyrock Top Dance qui a même à l'époque bénéficié d'une superbe version d'un certain Joey Negro alors totalement inconnu.

J'ai découvert "Mutoid waste" de MAGORIA sur la radio Maxximum en 1991.
Cette production "Inner City-like" (comme tant d'autres) très inspirée de "Good Life" est signée par les suédois Stonebridge et JJ, eux aussi alors totalement inconnus.

C-ROCK "Rawsen" : ce qui m'a plu dans cette production allemande répétitive est le son très puissant et évolutif du gimmick du synthé, un grain qui n'est pas sans me rappeler ce fantastique joujou que fut le Pro One de Sequential Circuits (qui a servi notamment à réaliser notre remix trance de "Take it easy" de CHERRY MOON).

"Just let go" de PETRA & CO est un autre "Inner City-like" qui reprend cet accord de clavier entendu sur "Big Fun" et qui, très étrangement, a subjugué bien des producteurs alors qu'il y avait tant d'autres sons à créer facilement grâce à la puissance et la simplicité d'utilisation de samplers comme le S1000 de chez Akaï.

BLACK BOX "I don't know anybody else" : après la version tonitruante de Steve Silk, voici un remix plutôt garage signé DJ Lelewel.

SAFFRON "Circles" : cet immortel dub de Frankie Knuckles me rappelle les grandes heures de la Max Party et ses sets de DJ's internationaux.

ANDY COMPTON feat. Diviniti "In time" : retour au 21e siècle avec un titre lounge/downtempo composé par l'un des membres du groupe anglais THE RURALS et remixé par les australiens de Soulful House Experience (SHE).

LIPS feat. Bongi Mvuyana "Time is now" : cette merveille nous vient tout droit d'Afrique du Sud, pays hautement improbable en matière de soulful. La house se mondialise aussi.

D-MALICE feat. Rebecca Knight "Poison" : ce "direct-to-mp3" est un remix somptueux signé Scott Wozniak.
Vous comprenez pourquoi il est désormais crucial de s'équiper d'outils comme Virtual DJ ou Traktor puisque le vinyle est à nouveau menacé de disparition.

vendredi 1 avril 2011

N° 104 : in a jazzy way (Naked Music masterpieces, Zero 7, Reel People...)

Set non disponible

1/ ZERO 7 "in the waiting line" : en 2002, je travaillais en open space dans une start-up internet qui baignait encore dans l'euphorie en tolérant une ambiance décontractée.
Mes collègues et moi avions un jour décidé de faire découvrir les uns aux autres nos albums préférés au fil de la journée en musique de fond.
J'avais notamment opté pour le double album d'un groupe absolument inconnu : Zero 7.
En matière de downtempo, l'album "Simple things" est sans doute l'un des dix chefs d'œuvre de la décennie dans le genre (avec le premier album de Royksopp).
Henry Binns et Sam Hardtaker, requins de studio, se révelaient être de fantastiques compositeurs de mélodies alambiquées et sublimées par des voix nonchalantes et douces comme celle de Sia Furler ou Mozez.

"Destiny" fut ma première rencontre avec ce groupe sur la compilation "POP 2001 - The Chill Out - L'Album Pop De L'Année", compilation au tracklisting merveilleux que, bien évidemment, je préconise de se procurer d'urgence.
"In the waiting line" fut ma seconde sur la compilation "Paradisiac 4". La version qui démarre ce set est celle d'Aquanote, producteur attitré du label soulful de San Francisco, Naked Music Recordings. C'est Sophie Barker (que l'on entend furtivement sur le remix de "Walking away" de THE EGG par Tocadisco) qui assurait les vocaux.
Avec Tina Dico, cette chanteuse est d'ores et déjà dans ma short list pour des projets soulful ou lounge.

2/ MONDAY MICHIRU "Epiphany" : une house sophistiquée réservée à l'élite, celle qui ose pénétrer dans l'univers contrarié du jazz sans inquiétude.
Ce morceau qui n'est pas répertorié dans la base de données Discogs est inclus dans l'album "Nexus (The Xtrasolar Treatment)" et son interprète Monday Michiru est le fruit de l'union entre un saxophoniste jazz américain et une pianiste jazz japonaise.
Un titre qui fera monter au Walhalla ceux qui "dans les faubourgs décantent, le soir à la lune montante". Ébullition-Réaction...

3/ REEL PEOPLE "Alibi" : l'album "Seven Ways to Wonder" fut ma grosse découverte jazz-funky de l'année 2007. Ses sonorités aux relents de groupes comme Shalamar ou Dynasty redonnaient espoir sur le renouveau de la black music.
"Alibi", titre beaucoup plus proche de l'univers Jamiroquai-Stevie Wonder, est ici remixé façon latino-house par l'un de ses maîtres, Rasmus Faber.
Si je vous dis que Rasmus Faber est encore un producteur suédois et que ce pays est un véritable écrin pour la musique de qualité dans tous les styles, vous jugerez cette affirmation comme une évidence si vous suivez ce blog depuis sa création.

4/ NEGRO CAN "Cada vez" : un titre qui avait fait l'objet d'un push-marketing avec le label Airplay en 2000 dans le cadre de mes fonctions de webmaster et community manager pour le site de communautés Cerclo.
Le but était de diffuser ce morceau en musique de fond dans les salons de discussion et de jauger le taux de conversion en achat du single sur internet.

5/ DEEPSTAR feat. Donna Allen "Sugar" : la "vétéran" (le féminin de ce mot est a priori un barbarisme honteux) Donna Allen que j'avais tant aimé sur "He's the joy" de Urban Blues Project, "Saturday" de East 57th St. et "Can't get enough" de Soulsearcher était de retour en 2002 pour ce titre garage nerveux signe Marc Pomeroy du duo Jazz-n-Groove.

6/ LISA SHAW "All night high" : Avec Aya, Gaelle ou Catherine Russell (Blue 6), l'une des grandes voix du label Naked Music ! On la retrouve d'ailleurs sur le classique de LOVETRONIC, "You are love".

7/ WAX POETIC "Angels" : un intéressant featuring de la star blues/jazz Norah Jones pour ce titre à l'origine très trip-hop et transfiguré ici façon deep-garage par un certain Dave Hernandez.

8/ BALAGE "Love we left behind" : un mix house massif signé par Bongoloverz, premier et seul hit du label californien Hermosa Recordings en 2006. Je crains qu'il ait fermé ses portes.

9/ K.O.T. "Thru" : extrait du dernier album de K.OT. sorti en 2005, ce remix de Simon Grey est bien supérieur à la version originale. Même s'il injecte une dose d'électro et de rock, la magie des ambiances de cet opus reste globalement préservée avec d'ailleurs quelques titres lounge/downtempo qui créent la surprise.

10/ RAW ARTISTIC SOUL feat. Ursula Rucker "The light" : je pourrais annoncer une "formidable" production allemande, mais je n'utiliserai pas cet adjectif qui signifie "qui fait peur" (exemple " : une explosion formidable retentit") et qui est utilisé à mauvais escient par de nombreuses personnes, même journalistes confirmés.
Bourrée de vrais sonorités acoustiques, elle met en valeur la voix de la poétesse rappeuse américaine Ursula Rucker que l'on peut entendre sur des productions jazzy de Jazzanova, Richard Earnshaw ou 4Hero. Une artiste qui se hisse aisément au niveau de stars comme Jill Scott ou Erykah Badu.